Graspop Metal Meeting 2018


Graspop Metal Meeting

UN REPORTAGE DE...




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Jour 1 : 23 juin 2018

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Jour 1 :23 juin 2018



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Le Graspop. Ou GMM, pour « Graspop Metal Meeting ». Vingt-troisième édition. Pour la première fois, le festival qui se tient à Dessel, à quelques kilomètres d'Anvers, s'étale sur quatre jours. Et pour la première fois, l'événement affiche complet : deux-cent mille personnes y sont attendues. De grosses têtes d'affiche au programme, comme tous les ans, dont la plupart partagées avec les concurrents, y compris la concomitante Fête de l'Enfer clissonnaise – Iron Maiden, Judas Priest, Volbeat, Megadeth, Zeal & Ardor, Guns N' Roses... Ah non, pardon, Mister Bandana & His Missed Rehab's Companions ont échappé aux recruteurs des Pays de la Loire, ainsi qu'Ozzy Osbourne et surtout The Darkness qui, fort d'un magistral enregistrement paru fin 2017, se produira deux fois en Flandre - malheureusement pas le jour concerné par le présent live-report.


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En raison d'un délai de route conséquent, et une fois passée la fouille réglementaire effectuée au détecteur à métaux dans un décor mi-zone d'embarquement, mi-abattoirs municipaux, l'arrivée dans la prairie du Boeretang s'effectue quelques minutes après l'entame des hostilités - les regrets ne se bousculent pas vraiment à l'évocation de Stray from the Path et Stone Broken, énièmes avatars respectivement de metalcore et de heavy « moderne » surproduit, à qui revenait l'honneur d'ouvrir la journée. Les premiers coups de semonce raisonnant sur les environs de midi sont lâchés par Bölzer, duo suisse de black/ death metal « hanté », un peu atmo, presque progressif tout en restant âpre et direct. Le chanteur/guitariste - pas de basse – semble habité, le son grésille sans virer à la bouillie et l'atmosphère devient rapidement malsaine. Les compositions ne sont pas faciles à cerner mais les vapeurs qui en émanent crament les bronches. Un trip aussi immersif que vénéneux.


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Pendant que les punk glam rockeurs tatoués de Backyard Babies en terminent, il est temps de s'installer tranquillement pour la première séance de mainstage en compagnie de Seether. Déjà une belle affluence en cette après-midi naissante pour la section post-grunge (on va dire) d'Afrique du Sud qui a commis quelques tubes dans les années 2000. Le registre tire plus vers le rock que le metal, mais les guitares sont suffisamment chargées pour contenter l'amateur de sonorités rugueuses. La prestation est carrée, le son impeccable et le chanteur envoie sacrément, malgré un déficit de charisme indéniable - look passe-partout et jeu de scène minimaliste. Pas grave, le bonhomme compense avec un organe vocal qui évoque un mix de feu(s) Kurt Cobain et Layne Staley, d'autant plus savoureux qu'il n'a pas bougé depuis quinze ans. Même si la joie de vivre n'y est pas pour grand chose, les quarante-cinq minutes passées en compagnie du quatuor à chemises auront été rafraîchissantes.


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Les Polonais de Batushka, déjà vus récemment à plusieurs reprises et dont la tournée doit repasser dans nos contrées d'ici la fin de l'année, sont stratégiquement délaissés au profit de The Vintage Caravan. Le power trio estampillé stoner part à l'abordage du Metal Dome, sympathique scène couverte au décorum de cathédrale, enrichi pour l'occasion d'un backdrop floqué du logo du groupe qui surmonte la représentation d'un grizzly bien charpenté et de toute évidence peu enclin à la négociation. Ce qui ne cadre pas tout à fait avec l'attitude virevoltante d'Óskar, le leader à la silhouette menue que l'on comparerait plus volontiers à un wallabie sous antiasthénique lorsqu'il bondit sur les planches. Accroché à sa telecaster comme si sa vie en dépendait, l'elfe possédé cavale d'un bout à l'autre de l'estrade, veste sans manche ouverte sur un torse blafard, tout en distillant des mélopées incandescentes avec un dynamisme contagieux, préludes à des solos physiques taillés à grand renfort de réverb' et de mimiques hallucinées. Au hard rock seventies assez sage gravé sur album, le Gollum chevelu et ses deux compagnons compétents insufflent une dose de gniaque déterminante, symbolisée par un chant incisif qui dope la tambouille une bonne octave au-dessus du velouté passe-partout servi en studio. Les longues envolées vers des contrées électriques alternent avec les morceaux plus compacts, et tant pis si le répertoire tend à une certaine redondance, le punch et la communication avenante des Islandais – ainsi que les rictus du batteur, sosie joufflu de Philippe Katerine – emportent l'adhésion d'un public conquis. Les gars, pourriez-vous, désormais, sortir uniquement des albums live ?


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Le set des vieux jeunes d'Asking Alexandria sert de bande-son à la pause déjeuner – il faut avoir l'appétit solide pour ne pas se laisser déranger par les relents d'emocore qui s'échappent vers les stands de nourriture, petites tentes blanches impersonnelles en enfilade de part et d'autre des scènes principales – à croire que l'objectif principal des organisateurs consiste à vendre le maximum de barquettes, dont certaines vegan, ouf – ce que confirme l'implantation avantageuse d'un imposant chapiteau destiné aux convives.


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S'il s'agit d'une initiative visant à limiter le nombre de détritus sur le site, l'accumulation de ces derniers au fil des heures en démontrera la faillite quasi complète, la distribution des boissons dans des godets en plastique non réutilisables, à l'instar de ce qui se pratique chez le voisin de l'Alcatraz, contribuant de manière significative à transformer l'intégralité des parterres en décharges à ciel ouvert, malgré le ramassage mandaté par l'organisation et celui entrepris par des festivaliers alléchés par le gain d'un pass backstage dans le cadre de l'opération « Ducks of Thrash ».


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Un repli stratégique, quoique momentané, s'impose. Hélas, le Metal Dome, pas épargné non plus par le raz-de-marée des papiers gras, se fait moins accueillant et ne l'est guère davantage pour les Grecs de Planet of Zeus, victimes d'une grève surprise de leurs amplis quelques mesures à peine après une vigoureuse entrée en matière. L'agacement est palpable côté musiciens et lorsque vie est enfin rendue aux enceintes une poignée de minutes plus tard, l'auditoire encaisse un son beaucoup trop bourrin pour ce heavy rock qui avait su se diversifier en studio sur l'estimable Loyal to the Pack sorti en 2016.

Un quart d'heure de conscience professionnelle mise à rude épreuve plus tard, la recherche d'un placement avantageux devant la MS2 peut débuter. En ce milieu d'après-midi grisâtre – merci aux dieux de la pluie d'avoir différé le largage des paquets de flotte - il est encore possible de s'approcher à moins de deux mètres des barrières de sécurité et de s'asseoir sur l'étrange revêtement plastifié sans mettre en péril l'intégrité de son fond de culotte. Si la faune graspopienne se révèle moins bigarrée que certains biotopes de la pointe occidentale de l'Hexagone – les objets gonflables, y compris les délicieux crocodiles, étant par ailleurs interdits à Dessel – plusieurs spécimens arborant de chatoyantes parures noire, jaune et rouge ainsi que d'audacieux hauts de forme en mousse s'infiltrent parmi les spectateurs : ici, mélanger sa passion du football avec celle de la musique ne pose pas de problème et puisque les Diables Rouges viennent de violenter leurs adversaires du jour à la Coupe du Monde (5-2 contre la Tunisie), les supporters affichent leur contentement.


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Puis Wolf Hoffmann, le toujours aussi souriant, chauve et sacrément habile guitariste d'Accept débarque avec ses acolytes et envoie son premier accord. Afin de savoir ce que les vétérans germaniques ont réservé à l'intention des heavy metal maniacs, débutants et confirmés, le mieux est de relire le compte-rendu de leur première participation au Hellfest en 2013 : hormis le remplacement de deux musiciens - six-cordiste et batteur - ainsi qu'une setlist légèrement remaniée afin d'y inclure un (!) titre du dernier LP et sacrifier le classique "Breaker", c'est tout pareil. Et pas de Phil Anselmo cette fois-ci. Cinquante minutes d'allégresse.


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Allégresse que viendra partiellement ternir le son crapoteux des pourtant toujours dangereux thrasheurs d'Exodus. Les pionniers continuent de tourner sans rien proposer de neuf depuis une olympiade – pourquoi pas, tant que la précision et la rage sont au rendez-vous. Deux éléments que l'on peine à percevoir, malheureusement, sous le chapiteau du Marquee - peut-être les Nord-Américains se sont-ils émoussés à force de faire tourner les mêmes morceaux ? À moins qu'ils n'aient été lâchés par une sono défaillante, ou des roadies peu compétents ? Incontestablement la grosse déception de cette journée. Ce mauvais tour permet cependant de se placer en avance dans la perspective du show de Kreator et profiter l'œil en coin de celui proposé par Arch Enemy sur la MS1.


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Certains parleront de double-peine, néanmoins le supplice redouté ne se produit pas – les Nordiques faisant preuve d'un professionnalisme sans faille. Sans doute un peu trop, l'énergique et gutturale Alissa, alias la Belle Bleue, donnant l'impression d'être branchée en pilotage automatique tandis que ses encouragements à l'attention de l'assistance sentent clairement le réchauffé. Dans ces conditions, le registre univoque des survivants du death mélodique suédois tend rapidement à transformer les émanations saturées de leurs amplis en ronronnements certes pas désagréables, mais guère excitants. Ces infimes considérations sont balayées par l'arrivée sur la MS2 des darons du thrash metal teuton, aka Kreator.


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Il serait diablement tentant de mentionner un lien vers une occurrence antérieure afin de s'épargner les détails d'un récital qui lui ressemble tel un (faux) jumeau, mais l'éthique est une notion qui a du sens chez les Eternels, alors il ne sera pas question de céder à cette facilité déshonorante [ndlr : trop tard]. Avec Kreator, en concert comme sur album, il est d'usage de vérifier la check-list. Alors checkons : le décorum horrifico-religieux ? Check. Les jets de flamme ? Check - la luminosité en cette fin d'après-midi anthracite n'étant pas optimale, ça rendait plutôt bien. Le prédicateur Mille Petrozza qui exige des walls of death et des circles pits entre chaque morceau ? Check, la compacité de la foule ayant compromis les premiers au profit des seconds. Mille Petrozza, toujours, qui explique que ce festival est l'un des meilleurs festivals du monde et qu'il adore y revenir ? Check – en même temps, ça fait la sixième fois qu'il y joue. Une setlist axée sur les réalisations mélo-thrash des années 2000 avec une mise en avant du petit dernier ? Check. "Pleasure to Kill" seul rescapé des années héroïques et "Phobia" en unique survivant de la période indus ? Check. Un son en béton, une exécution sans faille, une horde de fans reprenant tous les refrains en chœur et heureux comme des gamins au pied du sapin après une heure passée à transporter leurs congénères à bout de bras jusqu'aux poitrails de la sécurité ? Check, check, check et re-check. Kreator a donné du plaisir et mis le dawa. Sans oublier de dédier "Fallen Brother" à Vinnie Paul, l'ex-batteur et fondateur de Pantera décédé la veille. Contrat rempli, natürlich.


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Maintenant que tout le monde est bien chaud, il convient d'éviter l'habituel gang de punk hardcore générique (Rise Against) et reprendre des forces pour tenir le choc face aux grosses pointures de soirée. La circulation se fait de plus en plus difficile, d'autant que la configuration tout en longueur du site produit un effet entonnoir à l'approche des scènes principales. Dans ces circonstances, pas question de s'offrir un tour de roue panoramique : la marge horaire sera consacrée à se placer le plus près possible de la MS1 sur laquelle Volbeat doit se produire en deuxième partie de soirée sans trop s'éloigner de la MS2 où Megadeth s'apprête à en découdre. Stratégie un poil frustrante, en partie dictée par la double barrière – gardée - qui sépare les deux estrades et oblige à opérer un pénible contournement pour passer de l'une à l'autre. Une fois achevée la séance de contorsion jusqu'au dixième rang - perf' remarquable compte tenu de l'affluence - et ce sans se bigner sur cet étrange parquet plastifié dont la blancheur initiale est depuis longtemps devenu un sujet de plaisanterie, les oreilles se dressent à l'écoute de "Prince of Darkness" (Risk -1999) servi en guise de générique d'introduction : Mega-Ronchon et ses mega-collègues débarquent sur la piste. Bonne nouvelle : le son est impeccable - rien de tel qu'un bon "Hangar 18" des familles avec son homérique duel de guitares pour faire le point sur la question. Bien sûr, quelques auditeurs pointilleux feront remarquer que la voix de Mustaine n'a pas plus de puissance désormais que celle de Vincent Delerm, mais le quinquagénaire n'a rien perdu de sa hargne et sait la faire passer dans le micro, tant qu'il ne s'en éloigne pas plus d'un quart de millimètre.


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Autre point positif : Megadeth décide de taper dans le vieux. Pas d'inquiétude, aucun retraité ne sera molesté en direct par la formation californienne mais à l'exception de deux extraits de Dystopia, le dernier méfait en date, celle-ci s'attache à revisiter son répertoire historique, autrement dit l'intégralité des premiers recueils jusqu'à Countdown to Extinction (1992), hormis le trop destroy So Far so good... so what! de 1988. Les incontournables "Peace sells", "Symphony of Destruction" et le hit des hits "Holy Wars... The Punishment Due" sont évidemment de la partie et font toujours autant plaisir à entendre, de même que la réhabilitation des vieilleries toxiques de l'inaugural Killing Is My Business... and Business Is Good! dont le tempo endiablé est respecté – l'épileptique "Mechanix" joué à toute blinde reste un plaisir coupable que des paroles pas très fines n'arrivent pas à gâcher. Sans prévenir, la cynique et hideuse mascotte Vic Rattlehead s'invite sur scène, elle aura droit à sa ritournelle – une digne relique, également. Les membres du personnel Ellefson, Loureiro et Verbeuren l'Anversois qui évolue donc à domicile se montrent précis et véloces, tandis que le dictateur taciturne, entre deux remerciements maugréés d'un demi-sourire, prouve qu'il n'a toujours pas l'intention de rendre les armes. Il faut le voir, le visage contracté en un rictus vengeur, déchiqueter son instrument de ses riffs les plus acérés – mention spéciale à l'ultra-tendue "My last Words", que Mustaine & co ressortent du placard où elle dormait depuis 2005 (sauf erreur) afin de la dédicacer à Vinnie Paul.


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Ce soir, Megadeth n'a pas fait de prisonnier. La transhumance vers la scène contiguë s'amorce ensuite avec une certaine fatalité : près de cinquante mille personnes – l'équivalent de la population de Laval (Mayenne) - espèrent elles aussi profiter au mieux du spectacle proposée par la tête d'affiche de ce samedi : Volbeat. Forcément, les fans de rockabilly qui n'en ont rien à secouer des thrasheurs ricains vintage se sont déjà réservés les meilleurs places. C'est le jeu ma pauv' Lucette ! Pour autant le fait de ne pas être obligé de passer les quatre-vingt-dix minutes suivantes les yeux rivés sur un écran géant afin de distinguer les protagonistes incite à se satisfaire de son sort. Et ainsi goûter pleinement l' « Elvis metal » des Danois, renforcé depuis 2013 par le guitariste new-yorkais Rob Caggiano, qui a clairement accroché le bon wagon après son expérience frustrante chez Anthrax - son arrivée ayant coïncidé avec le succès récolté par Volbeat aux État-Unis. En revanche, malgré une implication évidente, à l'instar de ses compères à la rythmique, sa modeste présence scénique, sa mine renfrognée et son béret ne risquent guère d'éclipser le frontman, le magnétique Michael Poulsen. Guitare - parfois deux - en bandoulière, le Scandinave fait preuve d'une sûreté bluffante, autant dans sa manière d'enchaîner les riffs béton que déclamer ses harangues boogie, qui retentissent avec clarté dans l'obscurité estivale.


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La dernière livraison Seal the Deal and Let's Boogie (2016) est particulièrement valorisée, de même que le volume précédent Outlaw Gentlemen and Shady Ladies, ce qui ne surprendra pas grand monde puisque ce sont les occurrences qui se sont le mieux vendues, au prix d'une certaine facilité stylistique, regretteront celles et ceux qui préfèrent l'âpreté des débuts. Ils ne seront toutefois pas oubliés et pourront se consoler avec les classiques et remuants "16 Dollars", "Sad Man's Tongue" ou encore "Pool of Booze, Booze, Booza" qui contribuent à hystériser une audience turbulente – le body surfing non stop obligeant à une vigilance de tous les instants si l'on veut éviter de se faire démonter les cervicales par une boot fébrile ou un quintal de barbaque en short.


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Pardon ? La voix de Poulsen ? Époustouflante. À la fois intense et tranchante, elle permet au boss d'endosser tour à tour les rôles de crooner frénétique et d'imprécateur métallique, le tout avec une assurance confondante – Volbeat ne se balade pas sur la cime des charts par hasard. Certes, une tendance à la redite n'est pas tout à fait évitée - certaines chansons, notamment les plus récentes, affichant un cousinage prononcé. Dans ces conditions, chacun(e) appréciera selon son degré d'appétence la recette à la fois originale et homogène servie pendant une heure et demie par le quatuor. Quoiqu'il en soit, personne ne devrait se sentir floué par le show ultra pro et très rôdé que ce dernier propose, à l'image des monologues un peu mécaniques - mais assez drôles – que Poulsen assène entre les morceaux. Parmi ceux-ci, "Goodbye forever" est dédié par les compatriotes de Mike Tramp au défunt Vinnie Paul. L'attente sera vaine pour les aficionados qui espéraient "The Mirror and the Ripper" figurant sur le très estimé Beyond Hell / Above Heaven sorti en 2010, absence compensée par l'ajout de "Fallen" en rappel. Couplé à "Still Counting", celui-ci compose le bouquet final d'une performance impressionnante qui aura respiré la maîtrise de bout en bout.



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Alors que les disciples de Marilyn Manson se préparent à assister à la messe décadente du tourmenté Révérend en clôture de cette troisième journée, un bilan globalement très positif se dessine : peu de flops à déplorer, des jeunes enthousiastes et enthousiasmants, des tauliers qui mordent encore et une tête d'affiche accomplissant à la perfection ce que l'on attend d'elle. La sonorisation aura été tout à fait correcte dans l'ensemble et la météo pas loin d'être idéale. Le seul bémol concerne la gestion franchement pas optimale des déchets, mise en exergue par la fausse bonne idée du revêtement en dur disposé devant les scènes, sur lequel emballages et gobelets usagés finissent par former une mer indigne.


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Quant à l'ambiance, timide au départ, elle s'est furieusement animée lorsque les vieux maîtres du thrash ont mis le feu – dans tous les sens du terme – au commencement de la soirée, avant que Volbeat ne fasse fructifier la frénésie générale avec un savoir-faire qui force le respect. Peut-être pourrait-on suggérer aux organisateurs du festival, dans un contexte de concurrence de plus en plus rude, de davantage personnaliser un site bien chiche en matière de décorum, afin de rendre le séjour encore plus particulier et plus « immersif » ? Ceci étant dit, nul doute: celui-ci fut aussi dense qu'agréable et incite furieusement à cocher la date de la prochaine édition sur son agenda.



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Crédits photos : Tabris


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