Motocultor Festival 2013


Motocultor Festival

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 16 août 2013
Jour 2 : 17 août 2013
Jour 3 : 18 août 2013

REPORTS DU JOUR



GALLERY

Un grand merci aux charmantes collègues de Nightfall pour nous avoir dépanné de toutes les photos du festival :

Dolorès V. Sélénium

Alexandra

 


Jour 2 :17 août 2013



Après une arrivée euphorique sur le festival et son lot de bonnes surprises, il est temps, à l'aube de cette deuxième journée de parler des déceptions et des point négatifs. Et tout d'abord : la météo ! Non mais c'est quoi ce temps tout gris et cette bruine, on nous avait promis le beau temps ! Ah, c'est ça le beau temps breton ? Heureusement, il fera un soleil magnifique le lendemain et vu comment on a pris cher niveau bronzage, le gris aura au moins évité les insolations.

Plus sérieusement, ont déjà été évoqués une organisation à l'arrivée un peu amateur et une communication moyenne avec des running order incorrects distribués sur place, des changements d'horaires non communiqués et aucun point d'information. Viennent s'ajouter à cela une sécurité à l'entrée qui prend des allures de douane américaine (qui contraste avec la sécu de la scène - bien cool). Nous autres membres VIP (et v'là comme on s'la pète !) avons peu rencontré ce problème, mais la queue pour retirer son bracelet semblait interminable. Pour les collectionneurs, la déception sera double car on ne trouvera ni bracelets en tissu, ni verres à l'effigie du festival, la même entreprise chargée de ces deux missions ayant parait-il plantée le festival sans prévenir. Pour finir, l'accès aux boissons et à la nourriture était juste impossible aux heures de pointe à cause d'un manque de personnel et d'organisation à ce niveau. Ça ne serait pas très correct de ne voir que le mal car ces éléments sont à mettre en relation avec un accès facile aux points d'eau, aux sanitaires propres du festival et aux douches sur le camping qui ont fait l'unanimité. Passé les problèmes d'organisation, les bénévoles ont fait un super travail et le staff au bar et aux resto était toujours souriant et sympathique. Last but not least, la sécurité aux barres - entre le public et la scène - a semblé irréprochable, avec un travail très pro vis-à-vis des slammeurs qui ont toujours été bien traités. Parfois mieux qu'ils ne le mériteraient.  

Un mot également sur le passage boisé qui relie le site au village de Saint-Nolff, pratique et forestier. Descendant du parking au village, le chemin est bien indiqué et il est difficile de se perdre. En revanche, gare à celui qui s'écarte du chemin principal car le festivalier aura toujours tendance à aller se perdre dans ce genre de coin pour se soulager... Le village, enfin, est charmant avec sa petite église en pierre. Tout ce qu'il faut est déjà sur place (boulangerie, supérette, pharmacie, bar...) et les commerçants sont tous très agréables (au vu du chiffre d'affaires enregistré sur le week-end, ils peuvent l'être). De manière assez surprenante, les stocks de bières semblaient bien calculés malgré le pillage infligé. Encore une fois, le metalleux ne semble pas poser de problème particulier, quoiqu'en dise M6. En cas de besoins plus importants, la solution reste d'aller voir du coté de Vannes, grande ville la plus proche. Les Eternels étant bien organisés, ils n'ont guère eu besoin d'aller si loin et pourtant, en ce samedi matin, c'est d'ailleurs courses générales, tout le monde ayant épuisé ses réserves du départ et il faut prévoir pour le dimanche.

Photo_moto_sam_2013_1_398h_300w Une fois ravitaillé, il est temps d'une discussion au sommet pour Silverbard sous la tonnelle à l'heure de l'apero:« "Il passe quoi après ?" "Jungle Rot" "C'est quoi ? C'est bien ?" "C'est du death old school, donc c'est bien en live" "Okay, ben j'irai voir!" » Aussitôt dit, aussitôt fait et on se retrouve devant une Dave Mustage clairsemée de curieux. Et pour peu de ne pas être complètement réfractaire au genre, c'est en effet une bonne surprise et personne n'est déçu du déplacement. A la manière d'un Blood Red Throne, on est un face à un revival très bien éxécuté, sans aucun intérêt niveau originalité mais pour le plus grand plaisir des zicos qui semblent épanouis et du public qui préférera toujours ce type de formation à un énième groupe de deathcore. Ceci dit, le groupe introduit discrètement quelques mosh-part sur certains morceaux, pour un rendu vraiment curieux et totalement hors de propos. Qu'importe, on quitte la scène bien réveillé et satisfait du set des Américains, qui finissent de leur côté leur tournée européenne de l'été.


Du grind en live, c'est avec Excrementory Grindfuckers que ça se passe et c'est une première pour Droom, qui préfère démarrer la journée tranquillement assis dans l'herbe, au fond du site (Eluveitie résonne toujours dans sa tête et dans ses membres – il a, grâce au groupe, découvert la pharmacie de Saint-Nolff). Du grind en live, donc, c'est sûrement très drôle. Et pour le coup, la veste à paillettes dorée du chanteur donne le ton. Le set est quant à lui... abstrait pour qui ne connaît pas le groupe. Les morceaux s’enchaînent dans la bonne humeur et servent de prétexte au frontman pour donner des leçons d'allemand au public (« le prochain morceau n'utilise que trois mots. Connaissez-vous "Ist Aber Nicht ?" ») ou des cours en boissons alcoolisées (« connaissez-vous le Schnaps ? »). Rien à dire sur la musique : l'amateur de grind a dû être ravi. Si le show est inévitablement marrant une dizaine de minutes, on peut supposer que les vannes en allemands finissent par passer au-dessus de la tête de la plupart du public. Pour ce qui concerne Droom, le souvenir ne sera pas impérissable. En revanche, il faut saluer la gentillesse des membres du groupe qui, le lendemain, viendront distribuer affiches, tracts et autographes au beau milieu du site. Des mecs cools, à l'image d'une musique qui ne se prend pas la tête. Néanmoins, la fin du set est une bonne nouvelle car c'est avec excitation qu'il est temps d'aller de changer de scène…
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… pour voir les frenchies d'Hacride ! Concert très attendu par Silverbard, fan inconditionnel de Lazarus et plutôt très déçu par la nouvelle offrande de Poitevins Back To Where You've Never Been, qui voit arriver un line-up renouvelé au chant et à la batterie. Pourtant, votre serviteur est malchanceux avec le groupe et a par le passé raté toutes les occasions de le voir, ce sera donc un avis neuf et sans comparaison possible avec le passé qui va suivre. Commençons tout de suite par le point fâcheux du concert, un son vraiment pas terrible au premier rang avec une basse à fond, une guitare un peu noyée derrière et une batterie très bien équilibrée mais qui semble à peine amplifiée et un chant faiblard (problème visiblement plus matériel que vocal). On commence logiquement par le dernier album avec "Introversion" (peut-être le meilleur morceau de la galette) suivi de "Strive Even To More". Un élément va alors tout de suite attirer l'attention : ce "groove de porc" du batteur (ainsi décrit dans la chronique de l'ami Gazus) ! Il suffit de le fixer pour se surprendre à headbanger et voir les morceaux différemment. A peine le temps d'être surpris, qu'on enchaîne sur le classique "Act Of God", quel panard ! Vient alors… "My Enemy" ! Non sérieux, ils la jouent en concert celle-là ? Mais ça va être bon ! Et bim, une pièce progressive magistrale de 10 minutes dans la face ! Au moment où résonne alors les premiers accords de "On The Threshold Of Death", votre serviteur est tellement refait que les problèmes de son sont vite oubliés… Grâce à une setlist énorme et inespérée (quel groupe prendrait le risque de jouer ses morceaux les plus longs en festival ?), Hacride livre un très bon concert au Motocultor. Malheureusement pour le binôme du Barde, le son de la Dave MuStage aura une nouvelle fois été trop confus pour qu'il puisse en ressortir quelque chose de concret. Droom n'a pas compris. Droom en attendait beaucoup. Droom est un peu déçu et ça le rend un peu chafouin.

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On passe Uncommonmenfrommars avant de retourner sur la Dave Mustage pour Gorod. Jusque là, Silverbard avait vu deux fois les Bordelais : en salle en 2010 en première partie de Cynic et l'an dernier au Hellfest. Mais jamais deux sans trois, n'est-ce pas ? Deux configurations opposées et le même triste constat à chaque fois : un son live indigne (osons le terme - même si Droom pense cette fois exactement l'inverse lorsqu'il compare avec le son d'Hacride !) de la qualité des compositions du quintet. A savoir un mix bourrin, irréfléchi, tout à fond, la double grosse caisse en premier lieu… Un désastre quand on connaît la complexité du death metal pratiqué, de toutes les subtilités de jeu à la guitare et à la basse surtout. On était en droit d'espérer une exception au Motocultor, qui a présenté sur ces 3 jours de festival en moyenne un son bon, voire très bon (largement meilleur qu'au Hellfest en tout cas). Est-ce un mauvais concert pour autant ? Loin de là car le groupe a livré, paradoxalement, une des meilleures prestations scéniques du festival. Le combo ne cesse d'ailleurs de s'améliorer au fil des années, parvenant à mettre le feu dans le public en bougeant sur scène comme on pourrait penser cela impossible vu la technicité des morceaux. Gorod, c'est une bonne humeur et un plaisir de jouer ultra communicatif qui fait un bien fou quand la tendance générale des performances est plutôt au risque zéro et l'économie. Bon maintenant les gars, sérieusement : réglez vos problèmes de son ! L'équipe passe son tour pour Sustaincore, puis pour Nick Olivieri, ayant des impératifs de préparation d'interview pour le soir… Dommage cependant pour Nick Olivieri qui aura apparemment joué quelques titres de Queens Of The Stone Age et de Kyuss, mais bon l'homme bat sa femme, ça donnait une raison pour s'absenter.

Personne n'était motivé pour Extreme Noise Terror (avec un nom comme ça aussi...) ni The Exploited (dont on aura croisé le leader à la rouge crête sous la tente VIP) et on passe sans transition à Orphaned Land, qui fait partie des groupes qui prennent leur pleine ampleur en conditions live. Et plus encore en festival. Un peu comme pour Eluveitie, la musique "culturelle" propre aux Israéliens se prête à l'exercice du plein air. Et comme pour Eluveitie, le pari est relevé et remporté haut la main par le groupe. Souriant, charismatique et bien équipé (quel bel instrument (sic), Yossi secoue le Motocultor sur fond de riffs orientalisant ! Quel charisme également que celui de Kobi qui ressemble étrangement à Jesus ! Le groupe utilise au mieux son heure pour fédérer tout le monde, danseuse orientale à l'appui. La setlist ne renie pas les morceaux growlant, comme le dernier album aurait pu le faire craindre, et "Birth of the Three" ou "Ocean Land" sont loin de faire tâche aux coté d'un "All Is One" ou d'un "My Own Messiah", découverts ce soir là par votre serviteur. Kobi s'use à faire réagir un public qui le lui rend bien tant une réelle communion se fait sentir avec le groupe. Parfait d'un bout à l'autre, le (relativement) paisible et énergique set des Israeliens ne souffre que d'un défaut : sa trop courte durée. Un groupe à voir absolument en live. Passé un set si joyeux, les appréhensions fondent au moment d'interviewer le sympathique guitariste de la formation, qui aura quitté la scène au terme de quelques mots en Français. Charmante attention.

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Deux titres d'Impaled Nazarene et de Banane Metalik, dans des styles radicalement opposés, auront vite fait comprendre à votre duo de reporters favoris que ça n'était pas leur tasse de thé. L'idée était donc attendre sagement la tête d'affiche de la journée reconnue en la personne d'Annihilator. Clairement attendu par une large frange du public de thrashers encore rougeoyants en raison de la prestation énorme d'Angelus Apatrida la veille, le groupe n'a aucun problème à remplir la Dave Mustage avant même la fin du show des Banane Metalik. Le groupe de Jeff Waters jouit toujours d'une bonne popularité de cœur malgré une discographie pour le moins inconsistante. Première bonne surprise : bien qu'étant dans les tous premiers rangs, le son est très correct et n'est pas envahi de basses comme l'on pouvait s'y attendre. Waters, coiffé en courte-crête – à la G.I. Joe – est bondissant comme toujours, de l'introduction de "Smear Campaign" (première anticipation sur l'album Feast) au traditionnel "Alison Hell" conclusif. Dave Padden, à la forte pilosité faciale, reste plus sobre mais et bien souvent collé à son micro, bien que loin d'être dénué d'enthousiasme. Quant aux deux autres musiciens, aux visages plus poupons (voire très poupon pour le batteur, que Droom a l'impression de déjà avoir vu quelque part...), rien à redire : ils sont relativement discrets mais prennent très clairement autant de plaisir qu'un public qui ne gigote pas qu'un peu. Cet enthousiasme devient d'ailleurs un problème dans les premiers rangs : les slams n'en finissent pas et les festivaliers deviennent une véritable autoroute. Et c'est le moment du coup de gueule : quelques slams, ok ; quinze slams par personnes, c'est trop. Même dans un concert métallique, il faut savoir se modérer un minimum. Avis de doomeux ? Peut-être. Reste que passer sa vie à regarder derrière soi est lassant. La setlist d'Annihilator ? Plutôt classique. Passé à la trappe le dernier album éponyme, place est faite aux classiques : "Clown Parade", "King of the Kill", "Set the World On Fire", "WTYD" ou encore "The Fun Palace" (cette dernière étant réclamée à corps et à cris) occuperont entre autres le temps de jeu du groupe. Un titre second titre du nouvel album est également invité dans le set : "No Way Out", qui passe clairement l'épreuve du live, ce qui n'est pas étonnant étant donné l'absence d'innovation que présente le titre ! Bref, en live, Annihilator montre que sa place n'est pas à prendre et, surtout, prouve qu'il est toujours possible de s'éclater en thrashant depuis plus de 20 ans.

De retour au camping, on narre a Silverbard, pas exigeant, la première blague dédicace du festival : "Anakin et Obi-Wan se disputent. Qui a raison ?" "Obi-Wan parce que Annihilator". Arf arf ! Droom, lui, regarde le début de set de Rotten Sound, qu'il aurait aimé voir dans son intégralité. Mais rattrapé par la fatigue, il préfère s'en retourner dans la voiture qui lui sert de maison. Franchement, se farcir une heure de death / grind, après deux journées de festival et entre une et deux heures du matin qui plus est, il faut être courageux. Nos respects à ceux l'ayant fait. Reste que de loin, toute cette violence avait l'air de passer comme crème. Mais demain dimanche est une journée bien remplie, et ce du premier au dernier groupe. Il est important de passer une bonne nuit ! 



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