Madina Lake

Entretien avec Matthew Leone (basse), Nathan Leone (chant), Mateo Camargo (guitare) - le 09 janvier 2008

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Cosmic Camel Clash

Une interview de




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Revenus jouer quelques dates en France après avoir déjà investi la Boule Noire en septembre 2007, les Madina Lake investissent ce soir le Trabendo (live-report ici), forts de la présence d'une fan-base réelle qui s'est constituée suite à la sortie de leur album From Them, Through Us, To You (chronique ici). Après s'être trouvés une place pour causer dans les loges fort misérables de la salle parisienne, votre serviteur et les membres du groupe ont commencé à deviser dans une ambiance générale excellente.


Cosmic Camel Clash : Bon, c'est votre première interview pour le site, donc on y va pour l'historique ennuyeux du groupe. Et désolé.

Matthew (basse) : (rires) Pas de problème. Nathan et moi sommes de Chicago et nous avons commencé à jouer de la musique il y a dix ans. Nous faisions partie d'un groupe à Chicago alors que Mateo et Dan (Daniel Torelli, batterie) faisaient partie d'un groupe en Floride. Mateo vient de Bogota en Colombie : il est allé faire une école d'ingénieur du son en Floride, il y a rencontré Dan et ils ont fondé un groupe... puis ils sont allés jouer à Chicago et c'est ainsi que nous nous sommes rencontrés. Ca a collé instantanément : nous étions sur la même longueur d'onde en matière de philosophie de la vie, de nos intérêts, de tout. Donc il nous est apparu évident que le groupe idéal pour nous serait composé de nous quatre, et nous nous sommes dit « pourquoi pas » ? Ca nous permettait de faire la musique que nous voulions et d'avoir un groupe où tout le monde avait la même vision des choses. Nous avons donc laissé tomber nos groupes respectifs, nous nous sommes mis ensemble il y a trois ans et demi, nous avons commencé à écrire et nous avons signé relativement rapidement chez Roadrunner. Nous avons passé six mois en studio à Chicago à répéter et écrire les chansons, puis nous avons enregistré l'album à Los Angeles avec Mark Trombino et l'album est sorti en avril 2007.

Cosmic Camel Clash : Tu mentionnes votre signature chez Roadrunner comme un événement absolument banal qui pourrait arriver à n'importe quel groupe, alors qu'en fait non (rire général). Comment est-ce arrivé ?

Matthew : Nous avons fait partie de groupes pendant très longtemps, et nous avons essayé sans cesse de trouver des contacts, nous avons fait des centaines de showcases... qui ne nous ont jamais mené nulle part, mais j'avais gardé l'adresse e-mail de Ron Burman de Roadrunner. Quand nous avons fini notre première démo trois titres j'ai envoyé une de nos chansons en mp3 à Ron en lui disant « Salut, je ne sais pas si tu te rappelles de moi voici mon nouveau groupe »... et il m'a appelé le jour suivant. Le dialogue a commencé de cette façon, et un mois plus tard nous sommes allés à New York faire un showcase pour eux.
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Cosmic Camel Clash : J'imagine que vous connaissiez déjà l'orientation générale du label, très métal (les musiciens acquiescent). Est-ce que vous vous sentez à l'aise dans cette famille ? Pensez-vous que Roadrunner vous a signés pour élargir son spectre ?

Mateo (guitare) : Nous n'avons pas accordé tellement d'importance aux autres groupes signés chez eux, ce qui nous a motivés c'est le genre de personnes qu'ils sont. Ils se sont comportés d'une manière très différente des autres responsables de maison de disques que nous avons pu rencontrer, qui étaient vraiment des clichés de businessmen musicaux qui ne te parlent que du succès que tu vas rencontrer et de l'argent que tu vas te faire grâce à eux. Les gens de Roadrunner étaient authentiques, sympas et nous nous sommes tout simplement très bien entendus avec eux. Ils nous ont donné l'impression de vraiment tenir à leurs groupes, de vraiment aimer la musique, ils étaient honnêtes et directs... c'est pour ça que nous avons décidé d'aller chez eux. Tous les échos que j'avais entendus de la part de groupes disaient que c'était un label avec lequel travailler était fantastique, qu'ils prenaient vraiment soin de leurs groupes, et ça a suffi. En plus ils ont vraiment un panel de groupes très divers : on trouve chez eux des groupes comme Nickelback qui donnent dans la pop-rock, les Dresden Dolls qui font un genre de cabaret-punk... ils se sont diversifié, même si le coeur du label est (et restera je pense) le métal.

PhotoCosmic Camel Clash : Pratiquiez-vous le même genre de musique dans vos groupes précédents, avant de former Madina Lake ?

Matthew : Non... nous étions plus jeunes, et peut-être plus immatures et naïfs. Nous essayions d'être à la mode et notre musique n'était pas vraiment en accord avec nous-mêmes et ce que nous voulions faire. Notre groupe à Nathan et moi était plus agressif, plus heavy car c'est ce qui plaisait à l'époque. Puis nous avons eu marre de ne pas être nous-mêmes, et je pense que Dan et Mateo ressentaient la même chose dans leur groupe. Quand nous nous sommes rencontrés, nos conversations tournaient autour de la musique que nous ferions si nous n'écoutions que notre coeur, sans s'occuper du succès potentiel. C'est ce qui nous a motivés.

Mateo : Pareil pour moi. Nous n'étions pas du tout heureux de la musique que nous jouions, et nous avons décidé d'arrêter les compromis, d'arrêter de nous préoccuper de quoi que ce soit en dehors du projet de faire de la bonne musique.


Cosmic Camel Clash : C'est intéressant, car pour beaucoup d'Européens le style que vous pratiquez est considéré comme un pur effet de mode, et l'idée qu'on puisse être un artiste authentique dans ce genre est très difficile à admettre. Comment en arrive-t-on à vouloir composer une musique qui sonne comme une pub pour une marque de skateboard ?

Matthew : Là je voudrais élaborer un peu. Il y a des éléments de pop-punk dans ce que nous faisons, mais il y a également des trucs beaucoup plus divers. Par exemple les éléments electro sont inspirés par Nine Inch Nails. Nous sommes également inspirés par des groupes comme les Smashing Pumpkins dont certaines chansons sont des voyages épiques très pensés, qu'il faut écouter avec attention de la première à la dernière seconde, il ne suffit pas de se rappeler de la mélodie du refrain. Et en ce qui concerne nos concerts, ça ressemble plus à un mélange entre At The Drive-In et The Flaming Lips. Beaucoup de groupes font de la pop-punk et sont très jeunes, sans expérience, et écrivent les mêmes trucs encore et encore. Quand on écoute notre disque il y a des titres comme "River People" qu'on ne trouverait pas sur un album de pop-punk. Idem pour "Stars" ou "True Love". Nos deux premiers singles sont effectivement très typés pop-punk, mais ils ont été choisis par la maison de disques qui voulait des titres qui plaisent au plus grand nombre.

Mateo : Ils n'avaient pas été composés dans cette optique à la base, c'est le label qui les a choisis car c'étaient les chansons les plus pop. Je suis complètement d'accord avec Matthew ... j'ai l'impression que beaucoup de gens t'enferment dans un genre à cause de ton look ou des groupes avec lesquels tu tournes. Mais ce n'est pas parce que nous avons joué avec beaucoup de groupes de ce type que cela signifie que c'est représentatif de qui nous sommes ou de là où nous allons.

Nathan : En plus cet été nous avons tourné avec Linkin Park puis avec Papa Roach... et après avec des groupes très emo. Et nous sommes pertinents dans tous ces environnements, je ne pense pas que beaucoup de groupes d'emo pourraient tourner avec Linkin Park et Papa Roach, tu vois ce que je veux dire ? Nous sommes vraiment à l'écart de la scène pop-punk, nous sommes différents.

Cosmic Camel Clash : La plupart des chroniques (la mienne incluse) ont justement mis en avant le fait que votre album renferme des plans qu'on n'attendrait pas du tout de la part d'un groupe de pop-punk. N'avez-vous pas l'impression de vous être arrêtés à mi-chemin en proposant une musique élaborée avec des éléments d'électro et de rock mélodique d'un côté et des titres directs et simples comme "Here I Stand" de l'autre ?

Matthew : Je pense que l'esprit humain recouvre un spectre. Une partie de ce spectre est simple et directe, une partie de la vie l'est... et une autre partie est plus compliquée. Nos chansons sont définies par ce que nous ressentons : si nous sommes dans une phase où le côté direct et simple prédomine et que c'est ce que nous voulons véhiculer dans notre musique, la chanson s'en ressentira. Si au contraire nous traversons quelque chose de plus difficile ou tout simplement de différent, le résultat musical sera plus sombre. La palette est large.

Mateo : Il n'y a pas d'intention définie ou de cahier des charges que nous utiliserions, nous ne nous asseyons pas autour d'une table pour dire « Okay, on en écrit une joyeuse là ? Ou une triste, plutôt ? » . Nous ne faisons qu'écrire... et ce qui sort peut être super triste ou au contraire joyeux et pop. Mais ça vient de ce que nous écoutons, de qui nous sommes...

Cosmic Camel Clash : Composez-vous souvent via des jams, ou est-ce que vous écrivez d'abord la musique pour la répéter ensuite ?

Matthew : En général Mateo arrive avec les fondations d'une chanson, qu'il s'agisse d'un séquence programmée, d'une boucle, d'un riff de guitare... il nous fait écouter ça, chacun commence à intervenir sur les arrangements, puis Nathan ajoute une mélodie et rajoute des paroles. Et nous développons à partir de là. C'est un processus très organique.

Cosmic Camel Clash : En parlant des albums que vous écoutez, le «them» dans From Them, Through Us, To You est une référence à vos influences j'imagine ?

Matthew : Pas vraiment (rires), mais je pense que ça pourrait coller.

Mateo : Ouais ! C'est une bonne interprétation en fait, meilleure que beaucoup que nous avons déjà entendues.

Matthew : En fait nous croyons en l'énergie de la Terre. Le « them » fait référence à toutes les énergies qui ont été transmises à la Terre et qui d'une certaines façon sont rendues. Toutes ces énergies et ces sentiments sont canalisés donc le « them » désigne tout le monde, la Terre, les gens, la civilisation, les cultures, toutes ces choses-là. Et ça se concentre en nous avant que nous ne l'émettions à nouveau. C'est donc un processus de régurgitation.
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Cosmic Camel Clash : C'est assez païen tout ça...

Matthew : Ouais... (silence) nous lisons beaucoup (rire général). Un des trucs fondateurs quand nous avous formé le groupe c'est que nous avions des liens au niveau philosophique, nous sommes tous de gros lecteurs. Nous avions toutes ces idées en commun qui nous affectent à un niveau inconscient, et ça affecte ce que nous faisons au niveau musical.

Cosmic Camel Clash : Dès qu'on évoque le style que vous pratiquez, les gens s'imaginent immédiatement que les paroles vont être du type c'est pourri d'être un ado. C'est quelque chose dont vous tenez à vous distancer ?

Matthew : Oui, mais une fois encore rien n'est vraiment conscient ou délibéré. Mais oui, car nous ne sommes plus au lycée et nous n'en sommes pas non plus sortis l'année dernière. Nous sommes un peu plus vieux (ndCCC : les jumeaux Leone sont nés en 1981), nous avons un peu plus de vécu. Donc ces sujets sont généralement abordés par des groupes dont les membres sont plus jeunes car c'est ce qu'ils connaissent, c'est ce qu'on traverse quand on est au lycée. Il y a tout un vécu rattaché à ça et nous n'y sommes plus.

Cosmic Camel Clash : De l'autre côté de cette porte se trouve une armée d'adolescentes qui veulent vous violer (rire général du groupe). Ça vous fait quoi ?

Mateo : Ça fait bizarre !

Matthew : Oui, ça fait bizarre, car nous ne ciblons aucun public en particulier... mais on dirait que la manière dont les media ont présenté le groupe semble n'attirer que ce public. Ce qui est cool, mais j'ai l'impression que beaucoup de gens ont été aliénés par notre apparence où bien...

(un cri collectif féminin de type prépubère hystérique résonne précisément à ce moment-là car Ed-Äke arrive sur scène)

Cosmic Camel Clash : Ah ben les voilà (rire général).

Mateo : Quand un magazine nous met en couverture ils mettent l'accent sur notre look et ça provoque ce genre de réaction, de la même manière que ça nous fait être méprisés direct par tel ou tel métalleux qui va nous prendre pour un groupe de pop-punk à lycéens. Et du coup ils ne prêtent pas attention à la musique.

(Matthew nous quitte sur ces mots et son frère Nathan le remplace)

PhotoCosmic Camel Clash : Nous parlions de la manière dont les media vous ont classés en se basant sur votre look et pas sur votre musique. Mais ne penses-tu pas que la manière dont vous vous habillez et vous vous coiffez incite à vous enfermer dans une case ?

Nathan (chant) : C'est légitime de dire ça, mais si tu nous avais connu depuis l'enfance Matthew et moi ,tu saurais que nous avons toujours eu des cheveux ridicules. Le fait de porter des jeans de femme, des jeans slim est soudainement devenu à la mode... mais nous l'avons toujours fait car nous sommes des mecs pas épais (ndCCC : les jumeaux Leone doivent en effet peser 40 kilos à eux deux). C'est vraiment légitime d'affirmer ce genre de choses, mais d'un autre côté je pense que les artistes sont des gens qui aiment se déguiser. C'est comme les autres aspects de leur vie : ils décorent leur casier au lycée, ils collent des posters de ses groupes préférés aux murs, ils sont dans un processus créatif permanent, ils décorent leur chambre, etc. C'est pour ça que nous aimons acheter des chaussures ou des ceintures un peu différentes, ce genre de choses, je pense que ça fait partie du truc.


Mateo : Je pense que c'est vrai pour tous les artistes : leur apparence reflète plus ce à quoi ils veulent ressembler que la manière dont ils veulent être montrés. Mes cheveux sont comme ils sont car je me sens moins mal comme ça que si j'avais le crâne rasé. Ce n'est pas pour que des adolescentes se pointent aux concerts.

Nathan : Les gens se feront leur propre opinion à ce sujet, mais je peux te dire que rien dans notre groupe n'est contraint, que ce soit la musique que nous jouons, la manière dont nous nous habillons ou les choses que nous disons lors des interviews. Nous croyons à ce que nous disons d'une manière légitime, et nous assumons chaque chanson que nous avons écrite. Et en même temps le fait que les gens nous jugent ne nous pose aucun problème tant qu'ils sont de bonne foi. Si tu es un mec et qu'en regardant une photo du groupe tu sors « Quelle bande de pédés, mate-moi ces coupes de cheveux... » tu deviens celui qui accorde de l'importance au look en fait. Tu vois ce que je veux dire ? Ça veut dire que tu n'es pas motivé par la musique, tu es motivé par ce qui est cool ou pas. Si tu aimes la musique parce qu'elle est à la mode, parce qu'aimer tel groupe et ne pas aimer tel autre ça le fait, qu'il faut kiffer telle coupe de cheveux et mépriser telle autre... tu ne vaux pas mieux que le lycéen de base qui suit les mecs populaires et méprise les bizuths. Tu es au même niveau. Pour nous la musique est la musique, elle est subjective, elle appartient à chacun et c'est bien comme ça. Tu aimes Britney Spears ? Cool, super pour toi, ça ne me gêne pas, si ça t'émeut tant mieux. Si tu aimes Madina Lake super, si tu aimes Refused et At The Drive-In c'est super aussi. En fait nous ne comprenons vraiment pas cette posture qui consiste à critiquer la musique via les coupes de cheveux ou les habits.

Cosmic Camel Clash : N'est-ce pas parce qu'il y a plein d'exemples de groupes qui ont justement construit leur carrière sur leur look (le groupe acquiesce) ? Et je ne parle pas forcément de groupes de pop-punk : la scène glam des années 80 était gratinée de ce point de vue...

Nathan : Et il y a eu beaucoup de groupes de pop-punk aussi ! Mais je pense qu'une fois les effets de mode passés, la musique fait la différence. On peut nous voir et trouver que nous avons une dégaine stupide, on peut aussi écouter notre disque et le trouver ridicule. Mais je pense qu'il reste une différence avec des groupes ou chaque aspect était contraint, calculé, et tout le monde le savait... et il y a l'épreuve du temps. Un groupe comme Aerosmith a eu une période basée sur l'apparence mais ils ont survécu sur le long terme et ont composé des chansons incroyables. En général les gens qui se moquent de ce qu'il y a eu avant avaient commencé par faire la même chose eux-mêmes. Si un groupe se fringue de telle façon à une période de son histoire et ensuite change de look, ce n'est qu'une progression normale. Et pour nous ce n'est même pas quelque chose qui vaut la peine d'être mentionné car il s'agit de musique. Certains considèrent qu'il y a un lien entre la musique et la mode et que les deux s'influencent, mais nous non. Quand nous avons enregistré notre album nous avons fermé la porte du studio et nous nous sommes consciemment coupés de la radio. Nous ne voulions pas composer pour la radio, nous inscrire dans tendance ou une scène, pour plaire à tel site Internet à la mode ou tel critique réputé. Quand on fait ça on pervertit son art et sa motivation, ça devient une histoire d'argent, de célébrité ou je ne sais quoi. Et ce sont des choses qui ne nous motivent pas, nous ne leur accordons aucune importance. Quand nous avons écrit l'album nous étions très clairs par rapport à ça, et si au final des refrains catchy ont atterri sur le disque c'est parce que nous les aimions comme ça. Et nous sommes très fiers de l'album.

Cosmic Camel Clash : Le chant est assez varié sur l'album... en particulier on ne retrouve pas seulement un chant pop-punk traditionnel (lisse et sans vibrato) mais aussi une manière de chanter plus proche de Muse. Penses-tu continuer à expérimenter dans ce sens ?

Nathan : J'essaie de m'améliorer en permanence en tant que chanteur : je lis des ouvrages sur le chant, je fais des exercices, j'essaye d'apprendre un maximum de choses. Muse est une énorme influence pour moi : j'adore les paroles de Matthew Bellamy, mais même en dehors de ça sa voix elle-même m'émeut autant que ce qu'il dit. La manière dont il enchaîne voix de poitrine et voix de tête crée une aventure, ça me transporte. C'est une influence indéniable, ça m'encourage à développer le falsetto, et je suis sûr qu'il y en aura beaucoup plus sur le prochain album... mais aussi parce que j'ai tendance à écrire des mélodies vocales qui dépassent ma tessiture (rires). Donc plutôt que de passer une note avec un chant puissant c'est plus simple pour moi de la passer en falsetto. J'ai pas mal travaillé ça, j'espère que je vais m'améliorer et j'adore la dynamique que ça crée sur une chanson ou un disque.
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Cosmic Camel Clash : (à Mateo) Est-ce que vous avez votre mot à dire concernant les lignes de chant ?

Mateo : Le fonctionnement du groupe est démocratique. Chacun fait son truc, mais si l'un d'entre nous sort un truc que les trois autres n'aiment pas alors c'est rejeté.

Cosmic Camel Clash : Ça arrive souvent ?

Mateo : Pas vraiment...

Nathan : En fait chacun améliore les parties des autres. Si un riff de guitare est un peu faible, ou s'il me manque une idée pour un refrain, un autre membre va généralement pondre un truc qui plaira beaucoup à tout le monde.

Mateo : Ça arrive tout le temps. Nathan a composé le riff qui ouvre "Here I Stand" : je suis revenu de vacances un jour et il me l'a montré en me disant que ce serait cool de faire une chanson avec. C'est comme ça que ça se passe, c'est une démocratie.

Nathan : Une des caractéristiques de notre groupe et qu'il n'y a pas d'ego mis en jeu. Ça ne nous importe pas. Si je propose une plan et qu'il fait rire un des membres, ça me fera rire aussi (rires). Nous ne sommes pas en position d'avoir de l'ego : nous n'avons pas de formation classique, nous ne sommes pas des musiciens hyper talentueux... nous sommes juste très passionnés. Quand quatre personnes sont dans une pièce, c'est assez évident de comprendre que quelque chose ne fonctionne pas musicalement si on est un minimum attentif à ce que les autres expriment. Si une personne adore une idée et que trois la détestent, alors ce n'est probablement pas la bonne idée pour une chanson. Tout le monde a le droit de proposer ses idées, et les idées de chacun ont la même importance. On dirait que beaucoup de groupes s'articulent autour d'une seule personne ou deux et que les autres n'ont rien à dire. Pour nous ce n'est pas... notre batteur contribue autant que les autres !



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