Gojira

Entretien avec Joseph et Mario Duplantier - le 12 octobre 2008

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Dizayeure

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Gazus

Une interview de




Gojira_20081012

Il y avait eu cette longue conférence de presse qui suivait l'écoute du nouvel album de Gojira : The Way Of All Flesh, conférence dont vous avez pu lire quelques extraits durant les précédentes mises à jour. Cette fois-ci, c'est un entretien en face à face avec les frères Duplantier auquel les Éternels ont eu droit, un entretien intégralement filmé, en partenariat avec Addict TV. Il n'y a pas à dire, la technologie ultra numérique de l'an 2000 de demain, c'est bien beau. Mais revenons donc à Gojira...




Itw Gojira Part 1


Gazus : Bonjour Gojira. Nous allons commencer par la partie chiante de l’interview…

Joseph : Parce qu’il y a une partie chiante… (rires)

Gazus : Oui il y a la partie chiante où vous allez vous présenter, présenter un peu l’historique du groupe et la discographie.

Mario : Nous avons commencé en 1996. Le groupe est né de notre association : nous sommes frères Joe et moi. Nous nous sommes mis à jouer ensemble quand lui avait 18-19 ans et moi 13-14. Tout simplement, nous nous sommes dis que nous allions faire un groupe ensemble. Nous étions très influencés par Death, Sepultura et Metallica et nous avons donc voulu faire un groupe qui ressemble un petit peu à ceux que nous adorions. Nous avons mis une annonce dans le magasin de musique local : « recherche bassiste et guitariste pour groupe influence Death époque Symbolic ». C’était donc vraiment très précis ce que nous voulions : nous avions l’idée d’un death plutôt technique plutôt mélodique et nous sommes parti sur ça, c’était un peu la trame du groupe. Très vite on a rencontré Christian Andreu, notre guitariste actuel, et notre bassiste de l’époque Alex, un ami de Christian. Cette formation a duré un an. Nous avons fait 2 ou 3 démos, puis après nous nous sommes séparés du bassiste pour prendre Jean-Michel Labadie, qui est aujourd’hui le bassiste du groupe. A partir de là nous avons bossé comme des fous, nous étions très motivés, nous faisions ça le week-end et puis très vite nous nous sommes dit que nous voulions vraiment faire ça au quotidien. Notre but c’était vraiment d’en vivre, et je pense que nous avons mis toute notre énergie là-dedans, nous avons bossé comme des fous et très vite nous avons lâché les études et nos boulots. Nous nous sommes mis à faire que ça, nous nous sommes dédié à ça. Nous sommes partis un peu dans l’inconnu au début. Nous avons enregistré un premier album en 2001. Nous avons trouvé de l’argent en débrouillant comme nous le pouvions. Nous sommes allés en Belgique parce que nous voulions bosser avec Stéphane Kraemer pour avoir un gros son. Après l’enregistrement du 1er album, nous l’avions entre les mains, mais nous n’avions ni distributeur ni label, rien et nous nous sommes démerdé. Nous avons trouvé alors un manager, Richard Gamba, qui est toujours le manager du groupe, et nous avons pu distribuer l’album à un niveau national. Nous nous sommes débrouillés pour trouver un tourneur et nous avons commencé les dates un peu partout. Puis le 2e album est arrivé, ensuite le 3e et nous voilà à aujourd’hui.

Joseph : Je rajouterai que la trame, ça a toujours été la musique, depuis le commencement. Il n’y a jamais eu une volonté de notre part de signer avec un label au début. C’était vraiment la musique, c’était ça qui nous motivait et nous poussait à nous retrouver pour répéter : nous nous branchions dans l’ampli, Mario s’installait derrière sa batterie, puis nous jouions. Je me rappelle même qu’au début, avant même d’avoir la volonté d’être un groupe, c’était la volonté de faire de la musique. Je me souviens surtout quand il n’y avait que nous deux, nous étions passionnés, nous jouions comme ça pendant des heures, c’était vraiment la passion du son. Il n’était pas question de former un groupe pour s’inscrire dans la caste des mecs du lycée qui ont un groupe et qui peuvent draguer les nanas. Nous étions vraiment presque comme des névrosés, à jouer pour la musique elle-même. Ca a toujours été notre trame pendant un moment. D’ailleurs, c’est presque quelque chose qui nous manquait au début : la conscience qu’il va falloir s’inscrire dans une société et trouver un label, se développer, faire la promo. Tout ça, nous l’avons un peu découvert sur le tas. Finalement, avec la sortie du première album nous nous sommes vraiment lancés. Je pense que nous nous inscrivons un peu dans une lignée de groupes old-school qui font des démos au lieu de chercher absolument à créer un MySpace et à être signer tout de suite. Nous nous trouvons un peu dans cette veine là. Ce n’est pas pour dénigrer MySpace : nous nous en servons vraiment beaucoup aujourd’hui, c’est un outil qui est génial. Mais nous sommes un groupe pré-MySpace (rires)

Gazus : Vous avez fait une sacrée tournée aux USA. Est-ce que vous pouvez en parler, ainsi que de l’expérience musicale et humaine que vous avez vécue là-bas ?

Joseph : C’est vrai qu’il y a énormément à dire là-dessus. Sur le dernier album en date, From Mars to Sirius qui est sorti en septembre 2005 en France, il y a eu une ouverture qui s’est créée, en partie grâce au label Listenable chez qui nous sommes depuis le deuxième album. A partir du moment où nous avons sorti notre premier album, nous nous sommes tout de suite vu comme à l’époque des démos où tu envoyais des cassettes un peu partout à travers le monde par courrier et où tu correspondais tout de suite avec des pays étrangers. Nous nous sommes dit que grâce à cet album nous allions vivre ça multiplié par 10. Nous sommes allés tout de suite jouer en Allemagne, rencontrer les fans de métal là où ils étaient. Ca a mis finalement 10 ans avant que nous puissions franchir les frontières. Pendant ce temps nous avons fait nos armes en France pendant des années et des années. Pour nous le but a toujours été d’aller à l’étranger. Donc le fait que cela marche aux Etats-Unis et que ça prenne bien là-bas, que les gens comprennent notre musique et que nous avons trouvé facilement un deal avec un label, cela nous a semblé logique. C’était enfin pouvoir y aller, pouvoir rencontrer des gens différents et pouvoir confronter notre musique. Et c’est ce qui s’est passé en 2006, un an après la sortie de l’album en France. Ca a été un véritable renouveau pour l’album Nous avons tout repris zéro, nous étions un nouveau groupe tout d’un coup. Nous présentions notre musique, nous la synthétisions parce que nous étions en première partie. Nous avons donc du réapprendre beaucoup de choses. Il y a ensuite toute l’expérience de découvrir un pays, même si, comme notre maman à Mario et à moi est américaine, nous connaissions un peu les Etats-Unis à travers elle et que j’y étais déjà allé. Mais là nous avons vraiment découvert, à notre façon, à travers la musique, en côtoyant des groupes comme Machine Head, Lamb of God, qui sont des gens que nous admirons et que nous respectons. Ca a été une expérience très très forte. Nous avons également vu des paysages magnifiques. Il y a eu 3 tournées en un an, c’était donc très très intense. On a fait une centaine de dates à peu près là-bas. C’était hallucinant.
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Gazus : On va revenir un peu sur From Mars to Sirius avant d’aborder le nouvel album The Way of All Flesh. Sur la pochette, il y avait cette baleine volante qui vole à côté de Mars ou de Sirius. Pouvez-vous nous parler de cette thématique récurrente de l’océan, de l’eau et de la Nature ?

Mario : Nous vivons dans une région où la nature est prédominante. Je pense qu’il y a plus de nature que d’hommes, cent arbres pour un habitant à peu près (rires). Nous avons grandi en nous baladant dans la forêt, en nous baignant dans la mer, en nous promenant dans les montagnes. Nous avons donc grandi dans une région où, si l’on n’aime pas la nature, on s’emmerde super vite. Du coup, pour nous c’est très naturel de sentir l’herbe humide sous nos pieds. Quand je suis en ville, je sens que je suffoque un peu parce que le sol est recouvert de béton et que ça coupe les vibrations de la Terre. Je ne ressens pas la fraîcheur du sol, je manque d’arbres, j’ai l’impression d’être comme un animal qui a du mal à respirer. C’est un peu imaginé, mais c’est vraiment au niveau vibration, j’ai l’impression qu’on coupe l’énergie du sol avec du béton, et qu’elle ne peut pas se libérer, qu’elle est coincée dessous. Et donc, j’ai le sentiment que les odeurs deviennent super fortes, parce que le béton ne réagit pas comme la terre réagirait. Dès que je reviens dans ma région, dans la Nature en général, je me sens tout de suite mieux, comme si la température de mon corps redevait stable. Et l’océan, c’est pareil pour moi. Je voudrais être tous les jours à la mer. J’adore me baigner dans l’océan, me prendre des vagues sur le corps, immerger mon corps dans l’eau. J’aime vraiment ça. Je pense que le point commun entre nous quatre est d’avoir grandi avec la Nature, au milieu des éléments. Gamins, nous habitions dans une maison à la lisière de la forêt et nous passions notre temps dans la forêt. Nous faisions des cabanes tout le temps, nous construisions des arcs et des flèches, nous faisions du feu avec notre père. Nous étions tout le temps dans la nature. Pour moi, c’est donc naturel de parler des baleines, des océans et des arbres. C’est comme une continuité, quelque chose de logique.

Gazus : Et puis la baleine est un symbole fort. Vous êtes par exemple affiliés à Green Peace, au niveau de la défense des baleines …

Mario : Oui, mais ce n’est pas la première raison…

Joseph : Ce que dit Mario est important, parce qu’il y a beaucoup de gens qui nous taxent de groupe écolo, même si ce n’est pas désagréable, au contraire même. C’est quelque chose que nous revendiquons finalement. Mais pour nous, comme le dit Mario, c’est simplement un style de vie d’être écolo. Pour moi "être écolo", c’est "être normal". Manger bio par exemple, c’est juste manger des fruits et des légumes normaux, il n’y a rien d’exceptionnel. C’est au contraire mettre des pesticides dessus qui est bizarre et c’est peut être sur ces fruits-là que l’on devrait mettre une étiquette. Dans mon raisonnement, les fruits normaux ce sont les fruits bios, et non l’inverse. Et "être écolo" c’est pareil. Nous ne sommes pas coupés de la nature, nous sommes la Nature. Nos os, notre sang, notre chair viennent de la Terre, de la Nature. Et je pense que c’est une espèce de folie collective qui s’est emparée de notre civilisation moderne et qui nous coupe de la Nature. C’est pour cela que l’on a cette ambivalence en nous : nous faisons partie de la vie moderne parce que nous utilisons par exemple des guitares électriques ou que nous nous déplacions en avion alors qu’il n’y a rien qui ne pollue plus que ça. Nous faisons donc partie de cette société, mais en même temps nous nous sentons profondément connectés à la Nature. Justement dans le dernier album, il y a un titre sur cette ambivalence, cette gêne de faire partie de cette humanité qui pollue. Quand on a envi d’être irréprochable envers la Nature, on a deux choix : soit s’extraire de cette société et se mettre nu dans une forêt, revenir à l’état animal. Soit rester dans cette civilisation en faisant tout ce que l’on peut pour la faire évoluer, avec ce que l’on sait faire. Pour nous, il se trouve que c’est la musique. Nous ne sommes pas des scientifiques et nous ne sommes pas des politiques : nous sommes des musiciens et nous mettons la musique au service de nos convictions profondes, en tentant de faire passer un message qui est difficile à définir, mais qui a pour objet l’âme. Les thèmes de Gojira, depuis le début, depuis Terra Incognita, sont tournés sur l’âme humaine, sur qui nous sommes, sur l’immortalité et la mortalité, sur beaucoup de questions existentielles et philosophiques et sur des réflexions sur la nature même de l’âme humaine et des possibilités d’évolution potentielle qui réside en nous. Mais nous ne voulons pas prêcher quoi que ce soit. Nous sommes juste là pour faire de la musique avant tout et pour partager un énorme plaisir avec les gens. Et accessoirement si nous pouvons faire passer un message, ce n’est pas plus mal.

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Gazus : On va parler maintenant du nouvel album. Quelle est la thématique principale de cet album ?

Joseph : La thématique principale, c’est un peu ce dont je viens de parler : la notion de mortalité en toute chose et la notion d’immortalité. Le titre de l’album, The Way of All Flesh, se réfère à la mort, ce qui se trouve à la fin, le "chemin de la chair"… je ne sais pas comment mieux le décrire. Nous avons surmonté beaucoup d’épreuves dans la vie, beaucoup de souffrances. On nait, on grandit, on est confronté aux autres, à soi, puis on doit trouver sa place et finalement on meurt. Ma vision des choses, sans engager les autres membres du groupe, est que l’âme est immortelle, qu’elle perdure. C’est juste une conviction profonde, je ne connais pas d’exemples précis de mort imminente ou de communication avec des gens décédés.

Gazus : Ca vient surtout d’une réflexion…

Joseph : Ouai et d’un ressenti. D’une conviction profonde, mais peut-être que je me plante, auquel cas ce n’est pas grave car si la vie s’arrête, je n’aurai pas de déception. Mais je ne suis pas le seul à le penser, je pense qu’il y a à peu près 90% des habitants de la planète qui en sont convaincus. Et puis ça fait partie des rites, des traditions et des mœurs de la plupart des habitants de cette planète de croire en la réincarnation, en la pré-vie. Ca s’inscrit même dans nos traditions à nous. Par exemple dans la religion catholique on en parle aussi, même s’il y a un côté très moralisateur et très rébarbatif et un peu rabat-joie, mais c’est quand même présent au final, et cela dans toutes les civilisations. Je ne pense pas que ce soit lié juste à une théorie que l’on s’invente pour se rassurer. Dans cet album je parle donc beaucoup de ça : qu’est-ce que l’on va faire de cette vie en considérant que l’on est immortel, au lieu de juste se dire "on en a que pour quelques années, profitons-en". Je pense que nous avons une responsabilité qui est au-delà de ça et qu’il reste beaucoup de choses à découvrir pour l’être humain.

Gazus : Et au niveau de cette responsabilité, ça rejoint un peu justement le fait qu’il faut faire attention à tout ce qui nous entoure et ne pas être uniquement égoïste en se disant "on s’en fout, ça sera pour ceux qui suivent".

Joseph : Ouai voilà, c’est ça. Ca vaut évidemment pour l’écologie et la planète, mais aussi pour les rapports entre les gens. J’évoque la notion de Karma dans l’album, sans la citer, mais il y a cette idée-là, que l’on peut retrouver dans le bouddhisme. Même si on n’est pas bouddhiste dans le groupe, nous avons des idées similaires de temps en temps. C’est une coïncidence (rires). Le thème de l’album est assez vaste, il y a le thème de la mort, mais il y a tellement de choses à dire en plus, on évoque tellement de peurs qui sont en nous, tellement de fantasmes ou d’imaginations.

Gazus : Ca a toujours été un grand thème présent dans toutes formes d’art.

Joseph : Tout à fait. D’ailleurs nous espérons que les gens vont se faire leur propre interprétation du titre, des émotions et de la musique. C’est délicat de faire des interviews sur notre musique parce qu’elle se suffit à elle-même : les paroles sont là, il y a déjà des mots qui sont posés dessus. J’invite surtout les gens à vivre cet album, à se l’approprier et à en tirer leurs propres conclusions.

PhotoGazus : Ce que j’en tire de ce que tu as dit, c’est que le message global dans l’album est assez positif.

Joseph : Bien sûr. Disons que dans Gojira, nous avons toujours été positif. Enfin "positif" c’est très large. Disons que nous avons plutôt tenté d’être constructifs dans nos propos, et même dans nos morceaux : nous essayons que les structures de nos chansons soient constructives et qu’elles amènent vers quelque chose, qu’elles soient plus un tremplin qu’un mur que l’on se prend dans la figure. Dans cet album, il y a peut être un peu plus de réalisme et je ne trouve pas que ce soit contradictoire avec "être optimiste pour le futur". C’est-à-dire que l’on peut constater effectivement que l’humanité est en piteuse état pour beaucoup de gens, qu’il y a des différences qui sont vraiment alarmantes entre les pays pauvres et les pays riches, on s’entretue …


Gazus : Il y a des cyclones et tout ça par exemple en ce moment.

Joseph : Oui des cyclones. Bon, ça après c’est différent. On viole la Terre, on s’entretue, c’est terrible. On peut faire ce constat-là, et être en même temps positif et faire le choix d’être optimiste pour le futur. Ce n’est pas contradictoire.

Mario : C’est vrai que par le passé nous avons eu tendance à avoir beaucoup de naïveté, que ce soit dans le visuel, dans les textes ou dans la musique. Je pense que c’est une force aussi, d’être un peu naïf et de se dire que la Terre est belle.

Gazus : Comme un regard enfantin en fait ?

Mario : Ouai c’est ça.

Gazus : Par exemple sur cette pochette, c’est assez enfantin. Et puis le coup de l’intestin, c’est assez rigolo.

Mario : C’est presque symbolique en fait. C’est une façon de rester un peu abstrait, un peu naïf et finalement ça laisse une ouverture. Ce n’est pas du tout une pochette angoissée. C’est du symbolisme, même s’il y a des tons en noir et un squelette.

Gazus : Oui, il a l’air sympathique. Il n’y a que Terra Incognita qui soit assez sombre au niveau des pochettes.

Mario : C’est à ça que l’on peut dire que Terra Incognita était un album un peu plus dirigé vers des thèmes plus torturés, même si nous parlions d’introspection quand même. Mais les albums d’après sont quand même vachement plus ouverts.

Joseph : Ouai c’est vrai. Et puis le squelette, ce n’est pas forcément morbide. Nous sommes faits en squelette, c’est quand même notre structure intérieure, et puis symboliquement on dirait une coupe transversale d’un être. On voit l’énergie, on voit de quoi nous sommes faits : il y a le cœur, il y a les organes vitaux, …

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Gazus : Ca rappelle un peu Tool.

Joseph : Ouai, un peu. Nous sommes plusieurs fans de Tool d’ailleurs dans le groupe. Leur dernier album est fabuleux.

Gazus : Et puis pour rester dans le thème enfantin, j’ai vu qu’il y avait des gribouillis de toi à 2 ans, et également un dessin de Mario.

Joseph : Oui il y a des dessins. Mario a volontairement un style naïf justement. Nous avons mêlé un peu nos dessins. Il y a des photos de notre sœur aussi, qui a toujours accompagné le groupe depuis le début.

Mario : Et puis c’est vrai qu’il y a eu un lâchage artistique sur cet album. Par exemple, moi j’ai proposé des dessins, chose que je n’aurai pas faite avant. Et je trouve que cet album est encore plus ouvert que par le passé, dans ce sens-là. Nous avons mélangé les arts, nous avons fait des choses assez brutes, mais aussi des choses plus sophistiquées. Il y a également des photos plus sombres. Il y a vraiment de tout. Le livret, je trouve qu’il symbolise aussi "aller on se lâche sur cet album, on laisse pleins de portes ouvertes, plein de styles différents". Et moi, j’aime bien ça.


Transcription : Dizayeure


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