Kroboy : Sabaton jouit d'une excellente réputation en live mais n'avait encore jamais sorti d'enregistrement en public, malgré déjà 6 albums studio. Est-ce la signature chez Nuclear Blast qui vous a offert cette opportunité ?
Oskar Mondelius : Pas vraiment, puisqu'on y pensait depuis longtemps. Mais c'est vrai que beaucoup de nos fans nous demandaient un album live depuis un bon moment, alors pourquoi ne pas les rendre heureux (rires) ?
Le packaging est très complet, avec 2 CD et un DVD. Après avoir attendu si longtemps, vous teniez à proposer quelque chose de très soigné ?
Aujourd'hui, vendre des CD est devenu très difficile. Personnellement, quand j'achète un CD, j'aime bien avoir une tonne de bonus avec. En plus, le DVD était censé sortir il y a quelques années, mais cela ne s'était pas fait à cause de différents problèmes avec notre ancien label. Je suis très content qu'il puisse enfin voir le jour.
Le titre de l'album, World War Live – Battle Of The Baltic Sea, fait évidemment référence au nom de la tournée, mais peut-on y voir aussi un clin d'œil au World Wide Live de Scorpions ?
Ah non, j'ignorais complètement l'existence de cet album. Mais bon, au moins, on se retrouve en très bonne compagnie (rires) ! |
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Le CD principal dure 77 minutes. S'agit-il du show en intégralité ou avez-vous dû écarter certains morceaux pour tout faire tenir sur un seul CD ?
Non, c'est bien le concert que nous avons joué ce soir-là. Ce fut une soirée très spéciale, puisque les fans ont choisi une bonne partie de la setlist.
Ce show a été enregistré sur la tournée promo de Coat Of Arms, mais c'est The Art Of War qui est le plus représenté. Considères-tu cet album comme votre chef d'œuvre jusqu'à présent ?
Disons qu'avec cet album, on a vraiment eu l'impression de percer. Et comme on a laissé les fans choisir la setlist, je suppose qu'il est très populaire ! En ce qui me concerne, je le classe parmi mes deux favoris.
Le World War Tour a duré très longtemps. S'agit-il de votre plus grosse tournée, et quels souvenirs vas-tu en garder ?
C'est notre tournée la plus populaire, et elle nous a conduits dans des pays où nous n'avions jamais joué auparavant. Ce que j'en retiendrai, ce que cela m'a permis de réaliser, qu'on avait des fans passionnés et déchaînés partout dans le monde ! Et effectivement, elle a duré très longtemps. Elle a commencé en février 2010 et il y a des shows prévus jusqu'en décembre 2011, donc comme tu vois, ce n'est même pas fini !
En juin 2010, vous vous êtes produits pour la première fois au Hellfest. Comme vous n'êtes pas aussi populaire que chez vous en Suède ou en Europe de l'Est, vous avez été programmés très tôt, à 11h40. Comment as-tu vécu cette expérience ?
Effectivement, on marche moins bien en France que dans d'autres pays, donc on s'attendait à jouer de bonne heure. Personnellement ça ne me pose de problème, ça nous laissait plus de temps pour mater les autres groupes et faire la fête ! Par contre ça m'a vraiment fait chaud au cœur de voir qu'il y avait un public nombreux et au taquet pour nous soutenir. Qui sait, la prochaine fois, on jouera peut-être un peu plus tard !
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Ensuite, vous avez joué deux fois à Paris. Est-ce que ces concerts ont été conformes à vos attentes, notamment en terme de fréquentation ? Et a-t-on une chance de vous revoir ici ou Sabaton va rejoindre la longue liste des groupes de heavy qui bookent un day off pour traverser la France entre les dates allemandes et espagnoles ?
Le show du Hellfest nous a démontré que finalement, on avait quand même quelques fans en France. Quand on a fait ce concert au Nouveau Casino, la salle était bondée et je crois bien que je n'avais jamais vu autant de personnes slammer toute la soirée. On avait rarement autant sué pendant un concert ! A l'avenir, on jouera plus souvent en France parce que maintenant, on sait qu'on a des fans géniaux ici !
La tradition chez nous, c'est de laisser le dernier mot aux artistes, donc si tu as un message à passer à tes fans français, à toi de jouer !
Merci beaucoup pour l'accueil démentiel que vous nous avez réservé, et sachez qu'on meurt d'envie de revenir vous rendre visite ! |