Ephel Duath

Entretien avec Davide Tiso - le 21 mai 2012

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TheDecline01

Une interview de




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Ephel Duath, au travers son unique membre permanent, Davide Tiso, a connu un parcours à la fois fascinant de part sa (ses) directions musicales mais aussi avec ses histoires malheureuses de galères en tout genre qui ont parfois fait mal au coeur. L'heure est venue pour Davide de s'expliquer longuement sur tout ce qui s'est passé avec une honnêteté et une sincérité touchantes, et ce qui se passera pour le groupe, car Ephel Duath est de retour, et bien de retour, qu'on se le dise ! Of Death and Cosmos (chronique ici) est là pour le prouver.

TheDecline01 : Bonjour Davide, on va commencer avec des questions générales et sur le destin récent de Ephel Duath. Il y a eu beaucoup de mauvaises nouvelles pour le groupe et toi et notamment de mauvaises aventures, des problèmes financiers et j'ai même lu que tu as été SDF à un moment. Je voulais donc savoir comment ça va maintenant.

Davide : En 2009, nous avons sorti Through my Dog's Eyes et durant la promotion de l'album le chanteur est parti ce qui m'a en gros laissé tout seul. J'ai fait la promo de l'album, toutes les interviews, j'ai essayé de trouver de nouveaux membres pour le groupe et nous avons répété un peu, mais je n'avais plus la force de continuer à essayer après toutes ces années passées à faire de ce groupe mon boulot, un moyen de gagner de l'argent et m'exprimer aussi évidemment. J'étais vraiment très ambitieux mais je n'ai pas ouvert les yeux et vu à quel point le business de la musique allait mal. Donc quand le chanteur est parti, j'ai décidé de faire une pause et j'ai été invité à faire les guitares pour l'album solo de Karyn Crisis qui était produite à l'époque par Eraldo Bernocchi, c'est un producteur italien très connu de dub électronique. Je suis parti vivre chez lui 1 mois en Toscane et nous avons composé 17 chansons. Quand Karyn est venue en Italie enregistrer le chant, les 2 ont eu des problèmes artistiques et l'album fut stoppé. On était donc au milieu de nul part en Toscane tous les 2 avec Karyn et nous avons décidé de déménager en Californie. Plus rien ne me retenait en Italie. Nous nous sommes installés ensemble en Californie et nous nous sommes mariés. Il y a 1 an, un événement familial tragique m'a redonné la force de faire renaître Ephel Duath. J'ai demandé à Karyn de chanter et j'ai monté un nouveau line-up très impressionnant et je suis maintenant à fond dans l'écriture pour le groupe. Je suis en ce moment en train de préparer le nouvel album. La grande différence, c'est qu'il y a 2 ans, je n'avais pas toutes les options pour ma vie et le groupe. Maintenant en voyant à quel point le business de la musique va mal, j'ai trouvé un boulot normal plutôt pas mal. J'arrive non seulement à fournir la nourriture et le toit pour moi et ma femme, mais aussi je peux garder le groupe ensemble. Avant, tout ce qu'on gagnait avec le groupe servait à supporter le groupe plus que moi. Maintenant j'ai enfin les moyens de supporter le groupe et ça rend les choses bien plus faciles.

TheDecline01 : Sacrée histoire ! Donc maintenant en gros, tu as déménagé en Californie et tu as un boulot.

Davide : Oui, on a d'abord vécu 1 an à Berkeley puis on a déménagé à San Francisco. C'est une des villes les plus européennes ici et je l'adore. Elle m'a permis de m'ouvrir à plein de choses sur la façon de me voir et dans ma façon de vivre avec la société. C'est une ville très libre et tu peux traîner avec qui tu veux traîner. Ca fait vraiment du bien de simplement se lever, sortir et... Je travaille dans le quartier Castrol, c'est une partie dingue et folle de la ville, je vois des choses tous les jours... (rires) Franchement, j'avais jamais vu des trucs pareils dans une ville avant. C'est fun. Et d'un autre côté, San Francisco me donne l'occasion de profiter de la nature, bien plus que dans n'importe quelle autre ville où j'ai vécu auparavant. Si tu prends le bus, tu peux aller à l'Océan. Je peux aller dans de super forêts et parcs rien qu'avec le bus. J'ai décidé qu'au moins une fois par semaine, je vais au milieu de la Nature et j'écris, j'écris, j'écris. Le processus d'écriture est devenu tellement rapide que ça en fait presque peur. Je suis presque déjà prêt à enregistrer de nouveau alors que le EP est même pas encore sorti. (rires)

TheDecline01 : Tu dirais alors que la Californie et San Francisco en particulier t'inspirent ?

Davide : Oui, ça m'inspire. Il n'y a pas vraiment une grosse scène metal ici à San Francisco. Il y a plein de groupes expérimentaux et je fais beaucoup choses dans la tradition des groupes de jam. Je vois tellement de concerts en passant dans la ville, c'est impressionnant. Je vois des tonnes de groupes qui viennent ici et qui m'inspirent pour différentes raisons. C'est génial, j'adore. De là où je viens, ça n'avait rien à voir. J'ai vécu 2 ans en France, et ce n'était pas comme çà. Ici à San Francisco je me sens connecté et c'est une bonne sensation.

TheDecline01 : Si on revient à l'EP, je trouve que c'est une approche plus lente de la musique comparé à tes précédents albums comme Phormula et The Painter's Palette. Pourquoi as-tu fait ce choix ? Tu continues de faire de la musique expérimentale, mais d'une manière plus lente.

Davide : Tu veux dire lente en terme de timing ?
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TheDecline01 : Oui.


Davide : J'ai noté ça aussi. On ne va pas plus vite que 154 bpm, j'ai trouvé cette manière de m'exprimer. Je vais droit au but quand je suis sur ce type de tempo. C'est pas rapide, c'est pas lent, c'est au milieu. C'est vraiment simple une fois que tu as appris à jouer une chanson... C'est vraiment simple d'aller plus vite, de la rendre rapide. Mais la plupart du temps, tu perds l'esprit. Quand je compose, j'utilise énormément le métronome. Le métronome est très, très, très, très important pour moi. C'est la base de ma musique. Quand je compose un riff, je le compose d'abord sans, sans bpm, sans beat. Quand je rajoute le beat, le riff s'imprègne dans ma tête et je peux alors mettre le riff sur le métronome, il colle. A chaque fois que je vais à l'encontre du métronome, je ne le vois pas comme un ennemi, mais comme un ami, un membre du groupe. Le métronome est vraiment, vraiment important. Il me donne les fondations, l'épine dorsale. Et j'ai remarqué qu'autour de 132, je me sens bien. C'est la vitesse parfaite pour moi. Je me souviens que quand on jouait Phormula, on était à 175-180, et je ne pense pas que les riffs et mélodies qu'on développe maintenant gagneraient quoique ce soit à les jouer plus vite. Il y a quelques exemples de groupes qui ont des mélodies fantastiques avec une approche rapide. Je dirais que Deathspell Omega de France...

TheDecline01 : Oh, tu les connais ?

Davide : Ils sont bons. C'est un des groupes de black metal les plus impressionnant de tous les temps (NdTheDecline01 : Malgré mon extrême jouissance à écrire ceci, c'est tel quel que Davide l'a dit, rien de rajouté), probablement mon numéro 1 (NdTheDecline01 : Oh oui, encore!). La manière dont ils traitent les mélodies et la vitesse fonctionne tellement bien pour eux, mais sérieux, combien de groupes le font aussi bien ? Je ne me vois pas personnellement avoir des parties de batterie grind, ce genre de trucs. Je ne nous vois pas aller cette direction. Je veux conserver une base solide de rock, metal derrière moi et la vitesse ne me convient pas. Mais aujourd'hui j'ai écouté leur nouvel EP, Deathspell Omega.

TheDecline01 : (estomaqué) Vraiment ??? Ils ont un nouvel EP aujourd'hui ??

Davide : Oui, j'ai écouté une chanson en streaming. Vraiment bonne.

TheDecline01 : Oh... il faut que je l'écoute ! (NdTheDecline01 : et merci de l'info Davide !) J'ai appris quelque chose grâce à toi. A propos de cette approche plus lente de la musique, n'as-tu pas peur de décevoir les anciens fans ?

Davide : J'aurais tendance à dire que depuis 2001 on ralentit le tempo. Nous avons atteint le plus grand nombre de fans pour The Painter's Palette (2001) je dirais. Il y avait 2-3 chansons qui étaient plus rapides, mais après çà, j'ai gardé le groupe dans ce type d'ambiance, dans le milieu. C'est donc à moi de faire ressentir les chansons comme plus rapides tout en utilisant les mêmes parties de métronome. Tu sais, c'est super simple de faire une chanson qui a beaucoup de changement de rythme. C'est si simple que c'en est presque stupide, ça ne m'apporte rien. J'ai envie de te donner à toi auditeur, j'ai envie de donner l'impression que je change le tempo alors que non. C'est la façon dont j'approche le riff qui donne ce type de sensation. Tu prends une chanson de Dream Theater, une partie est à 180, l'autre à 160 (NdTheDecline01 : bpm, il est très attaché à la chose) puis ça tombe à 90... c'est de la merde (rires). Une vraie chanson devrait n'avoir qu'un tempo et c'est ensuite aux musiciens de vous donner l'impression de voyager, où certaines parties vont plus vite et d'autres moins vite. C'est çà la putain de difficulté, pas de changer de rythme. Puis après tu dois jouer live ou jouer au casque, c'est le bordel. Je sais de quoi je parle, je l'ai fait (rires). C'est une approche très rudimentaire de la composition pour moi.

TheDecline01 : Est-ce pourquoi les chansons sont plus longues sur l'EP ? Car pour moi, Ephel Duath c'était plutôt des chansons de 3-4 minutes, et dans la promo presse ils insistent sur le fait que les chansons sont plus longues, donc est-ce voulu ?

Davide : Quand nous avons décidé de faire un EP avec le label, en considérant qu'une chanson habituelle de Ephel Duath dure 4 minutes, j'étais un peu inquiet. Quel intérêt de faire un EP de 10-12 minutes ? Mais en composant les chansons, je me suis rendu compte que la moyenne des chansons était plutôt de 5-6 minutes maintenant. Et pareil sur le nouvel album, elles sont plus longues. Ca signifie que je vais plus lentement avec l'âge, je deviens plus aventureux pour tout, je veux une structure très ouverte. Il n'y a plus de refrain, de riff principal, puis on fait 1 ou 2 ponts, on répète et on passe à la chanson suivante. Maintenant une chanson typique de Ephel Duath, si tu prends l'exemple de "Black Prison" la première chanson de l'EP, si je t'écris la structure de cette chanson, et je l'ai fait pour les parties de Steve DiGiorgio (NdTheDecline01 : basse), c'est beau de voir la chanson se développer, selon moi, d'une manière totalement organique, mais en même temps dans un bordel complet. Si on se demande ce qui se passe dans la chanson, la partie qui se répète, se répète de la même façon et le pont est important pour changer l'ambiance d'un riff à l'autre. En même temps, le pont prend tellement d'importance qu'il donne l'impression d'être un riff lui-même. J'adore cette façon oblique de composer. Ca me convient très bien car c'est très facile pour moi de composer ce type de chansons où il se passe beaucoup de choses, mais en même temps c'est très facile à écouter.

TheDecline01 : Je l'ai lu avant, et tu le redis, tu dis que tu ne fais plus de riffs dans le sens traditionnel du mot, mais je pense toujours qu'une chanson d'Ephel Duath a une base puis tu tournes autour de cette base. Tu développes des idées autour, il peut y avoir des variations, mais tu reviens toujours à l'épine dorsale de la chanson.

Davide : Je compose d'une manière très bizarre car je n'ai aucune théorie dans mon jeu, je n'ai jamais étudié mon instrument. Et à chaque fois que j'étudie, je finis par composer quelque chose que je n'aime pas. Années après années, j'ai développé une façon verticale de jouer sur ma guitare. Je ne joue pas comme la plupart des guitaristes qui parcourent le manche, j'adore jouer vertical. Je saute énormément les cordes et je dois jouer non seulement avec mon médiator mais aussi mes doigts. Parce qu'en sautant autant les cordes, il n'y a aucun moyen pour moi de jouer les notes sans écarter mes mains. Je saute les cordes fréquemment, c'est la chose la plus importante dans mon jeu. J'ai trouvé ma zone de confort dans certaines notes. Je me sens jouer des mineures puis faire un double pont sur une majeure, ça attire l'attention. Tu donnes de la tension avec la majeure, c'est fantastique. Ensuite tu redescends encore sur la mineure pour t'ouvrir au niveau de la mélodie et des émotions, ça marche tellement bien. Donc oui, tu peux avoir l'impression qu'il y a une base... je ne sais pas. Si tu le sens, oui. Je fais tout de manière pas orthodoxe, mais je ne connais pas une autre façon de le faire.

Photo_Ephel_Duath_itw_02_302h_300w TheDecline01 : (rires) Je t'ai vu jouer 2 fois en concert et ce qui m'a frappé c'est que tu joues énormément avec tes pieds, pour les effets.

Davide : Je ne sais pas quand tu m'as vu, mais pour porter Ephel Duath en live tu dois jouer avec les effets, particulièrement en 2005 pour l'album Pain Necessary to Know. Quand tu es en concert c'est bien de réinventer les chansons, mais en même temps, c'est honnête envers le public de lui rappeler ce qui est sur album. Il y a eu un moment où on réinventait totalement les shows pour chaque tournée qu'on faisait, et on modifiait les chansons dans tous les sens. On en est arrivé au point où personne ne reconnaissait ce qu'on jouait (rires). On est allé trop loin. Mais oui, j'aime jouer en live avec mes pieds.

TheDecline01 : Et donc tu aimes être sur scène, est-ce quelque chose que tu apprécies ?


Davide : Ce que je préfère c'est la composition, vraiment. Ce qui m'intéresse le plus dans ma vie est la composition. Il n'y a rien de plus important. Je n'ai jamais eu dans ma vie assez de soutien pour ne pas faire du live une immense source de stress. La façon dont je compose, je le ressens comme une pure expression de moi-même. Quand je l'apporte en live, je trouve que les contingences pratiques du live enlèvent cette manière pure que j'ai de vivre la musique. La résumer à toutes ces merdes comme les promoteurs qui ne payent pas, les tournées qui sont de vrais mauvais plans, les shows qui ne sont pas bien promus... donc de mon point de vue, j'ai tellement vu ces trucs arriver, cette mauvaise vibe, que quelque part, je ne peux pas penser qu'un groupe avec ce type de soutien puisse apprécier le live si tu dois te battre toutes les nuits. Dans le futur, quand je ramènerai le groupe sur scène, je veux choisir les shows d'une manière tout à fait différente. Je veux qu'on ait des dates dont on soit fier et pas uniquement des tas de merde qu'on doit traiter. Je ne parle pas de la bouffe de merde (rires), je ne parle pas dormir par terre. Je dis, si j'ai un promoteur, ce promoteur son job n'est pas de me fournir de la nourriture ou du fric, son job c'est de faire venir les gens. C'est le plus important. Que tous ceux qui viennent sont contents.

TheDecline01 : Si je dis ça, c'est parce que je vous ai vus 2 fois sur scène, 2 fois à Paris. 1 fois dans un petit bateau...

Davide : (il coupe immédiatement) Batofar.

TheDecline01 : Oui exact. Il y avait toujours le bassiste. La 2e fois était très étrange... ce n'était pas... Ce n'était pas à Paris même, c'était en proche banlieue et c'était plus une maison de la jeunesse qu'une salle de concert et on était quelque chose comme 10 personnes dans la salle.

Davide : Oh ! Je m'en souviens.

TheDecline01 : Je me souviens aussi que le chanteur était déprimé, il nous demandait de nous mettre tous juste devant la scène pour vous donner un meilleur soutien.

Davide : Oui. Tu peux imaginer ce qu'on a ressenti, tu es à Paris, une des plus grandes villes d'Europe et tu finis par jouer devant 10 personne avec ton chanteur qui a besoin de demander aux gens de se rapprocher. Je me souviens de ce show, de la scène, elle était tellement petite. Elle devait faire 30 cm de haut. Tu sais, je ne dis pas que le groupe devrait être considéré différemment du public, mais si la scène ne fait que 30 cm de haut, je préfère encore être dans le public. Ca n'a aucun sens... C'était une maison de la jeunesse, c'était comme jouer pour... (rires)

TheDecline01 : C'était irréel pour moi, je me disais « Wow, je suis dégoûté pour eux, ils sont sur scène et la plupart des gens ont rien à foutre du show »

Davide : Oui, c'est ce que je veux dire.

TheDecline01 : De retour à l'EP, il s'intitule Of Death and Cosmos, y'a-t-il un concept derrière les chansons ou il s'agit simplement d'un sujet qui te plaît ?

Davide : Y'a-t-il un concept ? Toutes les chansons sont liées entre elles. L'inspiration m'est venue d'une tragédie personnelle qui a eu lieu l'été dernier. J'étais aux Etats-Unis et la personne la plus importante de ma vie, mon grand-père, est morte. Je n'ai même pas pu venir pour l'enterrement. J'étais coincé ici et je suis tombé dans une grosse dépression. Tellement, que ensemble avec ma femme Karyn il y avait un détachement spirituel, je m'effaçais, je me suis senti complètement paumé et j'ai trouvé la force de jouer de nouveau de la musique pour Ephel Duath durant cette période. Ca m'a ramené dans le droit chemin, dans la personne que je suis. Pendant 4-5 mois, je faisais super peur. Je dirais que le fait de quitter l'Italie, perdre mes racines et perdre cette personne dans ma vie, ça a coupé les derniers liens que j'avais avec mes origines. Maintenant je me sens extrêmement sans maison, ce n'est pas une sensation que beaucoup de gens connaissent. Des fois ça fait peur, tu ne sais pas vraiment d'où tu viens. Tu peux être ce que tu veux, ça ne fait rien, tu t'en fous où tu vas. Je n'ai pas le sentiment de maison, je ne le ressens pas. Je cours toujours, je n'ai pas d'attaches, je n'achèterai jamais un canapé par exemple. Je dors sur un matelas posé sur le sol. Je ne ressens pas le besoin de m'installer, et c'est de pire en pire avec l'âge. Donc la mort dans le titre, ce sont mes racines, et le cosmos c'est le nombre gigantesque d'options que j'ai maintenant que je suis libre de toute attache à mes origines. En gros, les paroles des 3 chansons de "Black Prism", "Raqia", "Stardust Rain" sont comme des images crues de l'abandonnement et du détachement spirituel, du deuil, de la perte. Je suis très fier de ces paroles, et le nouvel album va dans cette même direction très crue, avec des expériences de merde mais avec de la poésie.

TheDecline01 : Donc si je te dis 2 mots : passé et futur, que représentent-ils pour Ephel Duath.

Davide : Le passé était très important pour apprendre et définir les limites de tout ce que je peux faire pour ce groupe. Ce groupe est mon obsession, une mission. Il n'est pas seulement... c'est l'unique aspect de moi-même dont je suis fier. Le futur, ce sera une façon plus attentive de me respecter en tant que personne et artiste pour ce groupe. De ne pas répéter ces situations où... Par exemple ces sentiments que tu as eus à Paris quand tu m'as vu devant 10 personnes. Je veux que mon groupe soit plus respecté et tous les choix qui seront faits à partir de maintenant le seront pour le bien du groupe et le groupe uniquement. Même le changement de label a été important, le support de Agonia records est impressionnant. Autour du groupe, il y a des gens qui le respectent et qui font tout pour lui. L'aide que ma chanteuse (ndTheDecline01 : sa femme donc) me donne est incroyable. Je suis donc fier de ce qu'on fait et je suis confiant pour le futur. Et on continuera d'essayer.

TheDecline01 : Tu vois donc un long futur pour Ephel Duath ?

Davide : Oui, sans aucun doute.

TheDecline01 : Merci d'avoir partagé des vues avec autant d'honnêté ! Bonne journée.


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