Angellore

Entretien avec Walran, Rosarius et Ronnie - le 12 octobre 2015

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Winter

Une interview de




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Angellore, c'est à la fois le gothic doom vêtu de ses plus beaux habits et des gars sympathiques* répondant par autre chose que des monosyllabes aux questions qui leur sont adressées. Après la sortie de cette pièce destinée à devenir incontournable du genre qu'est La Litanie des Cendres, il était obligatoire d'en savoir plus sur ce qui s'agite dans le crâne de ce trio de Cendre et d'Or.


* Enfin bon, s'ils savaient que je n'ai jamais écouté de Draconian de ma vie, auraient-ils été aussi sympathiques ? Pas si sûr...


Winter : Salut ! Vu l’évolution entre Errances et La Litanie des Cendres, je suppose qu’il  y eu également une évolution dans votre vie, tout au moins, au niveau musical s'entend (loin de moi l’idée de m’immiscer dans votre sphère privée ;) ). Est-ce ainsi ? Si oui, peut-on avoir droit à un petit résumé des événements marquants ayant eu lieu entre les parutions des deux albums ?
 
Walran : Il m’est difficile de répondre à cette question, car sitôt le travail sur Errances achevé, nous nous sommes attelés à La Litanie. Il n’y a eu aucune pause ou réelle interruption. Pour l’instant, Angellore n’a jamais connu le vertige de la page blanche (pourvu que ça dure) et comme notre éloignement géographique complique notre situation, nous ressentons le besoin d’entreprendre continuellement de nouveaux projets. Nous nous fixons sans cesse des buts et objectifs, ce qui est une grande source de motivation. Par exemple, nous avons commencé à écrire "Moonflower" en décembre 2009, quelques jours à peine avant d’entrer en studio pour débuter l’enregistrement d’Errances. Le travail sur ce morceau s’est poursuivi parallèlement à l’enregistrement jusqu’en février 2011. Puis, le processus de composition a repris en mai 2011 et s’est achevé en juillet 2012, date où nous sommes retournés au studio pour enregistrer La Litanie des Cendres, alors qu’Errances n’était même pas encore sorti ! Quelle plus belle façon de tromper l’attente ? De plus, je pense que nous disposions déjà du recul nécessaire sur ce premier album pour savoir précisément ce que nous voulions faire ensuite. Cependant, en dépit de nouvelles découvertes musicales marquantes (Stone Wings, Omit et quelques autres), nos influences et nos envies n’ont pas changé entre nos deux disques. Nous étions conscients de vouloir passer un cap en matière d’arrangements, nous voulions que les claviers soient plus réverbérés et flottants sur La Litanie qu’ils ne l’étaient sur Errances, nous tenions aussi à développer davantage nos idées sur des compositions plus longues et épiques. L’environnement studio nous étant plus familier, nous étions bien davantage maîtres de nos compositions et avons été bien plus exigeants et précis dans nos choix esthétiques et sonores. Nous demeurons fiers d’Errances, mais il est certain que si nous travaillions sur ces mêmes compositions aujourd’hui, le rendu serait différent. Au final, entre les parutions des deux albums, le travail a simplement continué sur La Litanie avec toute la passion et l’implication nécessaires pour mener à bien cette entreprise, et de nouvelles compositions sont nées dans l’ombre. La « boîte à idées » est déjà pleine et la suite s’annonce prometteuse…
 
 
Winter : Malgré l’évolution, et comme le disait Walran lors de notre précédente causette, vous restez fidèles à une certaine ligne musicale. Êtes-vous toujours de l’avis qu’Angellore ne peut exister que de cette manière ? Pas d’évolution post-rock en vue ?
 
Walran : Beaucoup de gens déclarent discerner des éléments post-rock ou shoegaze dans certains titres d’Angellore mais pour moi, c’est une sorte de malentendu. Bien sûr, nous apprécions ces styles (notamment Ronnie, notre batteur) mais personnellement, je n’écoute pas beaucoup de groupes évoluant dans ces genres et ne pense donc pas que ces styles aient pu m’influencer – ou alors, cela relève de l’inconscient. Notre façon de traiter certains soli s’inspire plutôt du black metal atmosphérique ou des scènes indie et goth. Donc non, je ne veux pas que notre groupe évolue de cette façon car ce ne serait ni naturel, ni sincère. Pour l’heure, je reste convaincu qu’Angellore est et doit rester un groupe de doom metal mélodique et atmosphérique, qui offre une alternative contemporaine aux formations qui pratiquaient ce genre avec passion entre le milieu des années 90 et le début des années 2000. Ce qui est magnifique avec le dark/doom metal, c’est qu’il offre un très large éventail de possibilités et de métissages. Peut-être un jour finirons-nous par nous sentir à l’étroit mais jusqu’ici, cela n’a jamais été le cas. Au contraire, c’est un vrai bonheur que d’intégrer diverses influences dans notre metal mélodique, tout en conservant cette forte identité doom et goth. Non seulement l’exploration est passionnante mais en plus, c’est un vecteur privilégié pour transmettre nos émotions les plus profondes, et nous nous y sentons très à l’aise. Même si nous allons faire de notre mieux pour conférer une forte identité à chacun de nos disques, il n’a jamais été question de remettre en cause nos influences et notre identité.
 
Ronnie : Il y a une grosse différence entre « être influencé au jour le jour par une musique » et « plagier une musique ». Parmi les plus grosses influences dans le groupe (anonymat inside), on retrouve Sabaton, Sortilège ou encore Fields of the Nephilim, mais retrouvez-vous tout cela dans notre musique ? Je ne pense pas ! Nous avons une vision de la musique que l’on aime jouer. En fait comme tous les groupes (à part ceux qui s’engouffrent volontairement dans des chemins déjà connus ou au contraire avant-gardistes au nom de l’avant-gardisme), nous aimons simplement jouer. Donc pas de post-rock ou de hip-hop à venir, enfin sauf si inconsciemment nous composons ainsi, mais rien de prémédité.
 

 
Winter : Grande nouveauté de l’album : le chant féminin. En avez-vous ressenti la nécessité ou la venue de Lucia se doit-elle plus à un heureux concours de circonstances ?
 
Walran : Franchement, je dirais… Les deux ! Même si Angellore est et demeurera un groupe où la voix masculine – qu’elle soit claire, gothique ou extrême – reste prépondérante, nous songions depuis longtemps à avoir recours à quelques lignes de chant féminin, pensant qu’elles trouveraient naturellement leur place dans nos compositions et notre univers musical. Angellore aime la grâce, la fragilité et les mélodies éthérées, et la plupart de nos formations de références ont eu recours au chant féminin, souvent avec succès. Pour autant, j’éprouvais certaines réticences. Je ne voulais pas qu’Angellore soit soudain perçu comme « un simple groupe gothique à chanteuse de plus » et surtout, nous n’avions pas sous la main de candidate idéale au poste. C’est alors que Rosarius m’a parlé de Lucia, une amie qui avait pratiqué le chant pendant sept ans et qui adorait la musique d’Angellore. Nous étions en fin d’année 2011. Pour me faire découvrir sa voix, Rosarius m’a d’abord envoyé une reprise d’Epica, qui m’a relativement plu, puis une brève ébauche de "Still Glowing Ashes", qui m’a complètement renversé. J’ai écouté ce petit extrait une vingtaine de fois, et j’étais toujours aussi charmé et abasourdi. Cette voix m’a immédiatement remué et ébloui : il fallait impérativement qu’elle apparaisse sur notre album à venir ! Ronnie ayant partagé notre enthousiasme, les choses se sont ensuite déroulées très naturellement.

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Winter : Lucia a-t-elle fait une pige chez Angellore, ou s’agit-il d’un CDD voire d’un CDI ? D’où vient-elle ?
 
Rosarius : Je l’ai rencontrée à l’université. Je la connaissais depuis plusieurs années déjà quand j’ai appris qu’elle chantait. Pour être plus exact, elle avait chanté. Elle était au conservatoire pendant plusieurs années, et un jour elle avait arrêté parce qu’elle avait du mal à supporter le milieu – pour faire simple. Un jour, je lui ai proposé de chanter dans mon groupe ; le chant était une question sensible pour elle. Ça lui manquait, mais elle ne voulait pas recommencer. Ma proposition a fait son chemin dans sa tête, et elle a fini par accepter. On a enregistré quelques démos ensemble, qu’on a proposées à Walran ; on vivait à Montpellier, lui à Paris, il ne savait donc pas du tout ce qui se tramait, et il a adoré ce qu’il a entendu. Il a été évident que Lucia interviendrait dans le deuxième album. C’est une collaboration fructueuse qui va se prolonger.
 
 
Winter : En parlant de chant féminin et de son intégration avec le chant masculin, le magnifique duo entendu sur "Inertia" est peut-être ce que vous avez fait de plus « mainstream » (no offense, please !). Ce morceau a-t-il une histoire particulière ?
 
Rosarius : Peu après la démo de "Still Glowing Ashes", qui a été le premier titre d’Angellore sur lequel Lucia ait posé sa voix, j’ai écrit très rapidement "Inertia". La mélodie me trottait dans la tête et le chant féminin m’inspirait. Je voulais faire quelque chose de simple, d’assez pop, une chanson mélancolique et désincarnée, et j’ai terminé une démo en deux jours environ, sur laquelle j’ai posé ma voix, puis Lucia. Walran a tout de suite aimé le titre ; malgré son côté plus accessible, il correspondait bien à l’atmosphère générale qu’on avait déjà commencé à élaborer pour notre deuxième album. C’est vrai que c’est un titre très facile d’accès, et ce n’est pas un problème tant qu’il nous plaît ! La pop a ses bons côtés.
 
 
Winter : Y-a-t-il des groupes ou artistes pop/variétés qui vous plaisent ? Si oui, lesquels ?
 
Walran : Cela peut sembler étrange, mais en dehors du metal et du folk, j’aime la new-age et la musique électronique dite « planante ». La pop, en soi, ne m’intéresse guère, mais j’aime beaucoup le duo français Air, ainsi que certains travaux de Sébastien Tellier. Son album Confection est une merveille, les arrangements y sont très beaux. D’ailleurs, "Adieu" pourrait très bien faire l’objet d’un remix doom mélodique !
 
Rosarius : Variété, non. En matière de pop, un certain nombre de choses. Mais j’écoute surtout de l’electro goth, de l’indie pop/rock et du post punk. C’est assez bizarre à dire, par contre, mais il y a un album de Lene Marlin que j’aime beaucoup, Another Day, je crois qu’il est sorti en 2003. J’ai toujours adoré cet album, alors que les autres productions de la chanteuse ne me font rien du tout. Il est délicat et les chansons sont belles, surtout "Story". Voilà, c’était la révélation du jour ! Sinon, j’adore Grimes ou Chelsea Wolfe, toutes ces chanteuses froides et pastel qu’on entend beaucoup depuis quelque temps. Rose McGowan a sorti une super chanson dans le genre aussi, un peu expérimentale.
 
Ronnie : Lana Del Rey (j’ai pensé à ça instinctivement, avant de lire la question suivante - NdW :  c'est beau l'empathie !). Clairement il n’y a pas photo de mon côté. Après en tant que fans de musique (je parle au nom des différents membres du groupe) on écoute de tout et des trucs très pop/atmo/électro etc.
Après, il y a des trucs bien plus pop et variété mais qui ne passent pas par la radio/TV (si c’est l’objet de ta question), des groupes comme Within Temptation, Sortilège ou même Ghost dont nous sommes très fans. Nous sommes tous très ancrés dans la musique metal dans nos jobs. Le soir, écouter de l’atmo, de la pop, du hip-hop etc. ça fait clairement du bien !

 
 
Winter : Avec mon compère Droom, nous faisons une campagne pour la promotion de la musique de Lana del Rey (elle a bien besoin qu’on lui file un coup de main…). Acceptez-vous d’appuyer la campagne ?
 
Walran : Pourquoi pas ? Voilà une chanteuse dont j’apprécie la voix et certains morceaux sombres.
 
Rosarius : C’est vrai qu’elle n’a pas tellement besoin d’un coup de main ! Mais j’aime pas mal de chansons de Lana Del Rey. C’est chouette, ce qu’elle fait. Très maniéré, absolument pas naturel, mais chouette ; j’adore "Ride" et "Summertime Sadness".
 
Ronnie : Comme je disais avant de lire ta question j’avais dit que c’était clairement mon artiste pop préféré. C’est beau, c’est duckissimement beau.
 
 
Winter : Complétez la phrase suivante  avec  un nom d’album, si possible pas d’Angellore: « Le gothic doom-death, c’est … »  (Forever Scarlet Passion ?)
 
Walran : Where Lovers Mourn de Draconian !
 
Rosarius : Velvet Darkness They Fear de Theatre Of Tragedy !
 
Ronnie : Arcane Rain Fell de Draconian. En fait n’importe quoi de Draconian. Mais pour moi, c’est vraiment un monument du style cet album. Voilà mais sinon je dirais n’importe quoi de la discographie de Swallow the Sun. En fait on essaie de se limiter avec le « death » contenu dans ta question mais malgré ça on pourrait débattre une bonne heure, plutôt que dix si tu nous avais demandé juste « gothic doom » !
 
 
Winter : Angellore joue-t-il en live ? Avec quels groupes rêveriez-vous de jouer ?
 
Walran : Nous ne jouons pas pour le moment, mais nous y pensons et allons doucement nous y préparer. J’adorerais ouvrir pour Saturnus, Draconian, Empyrium ou Shape Of Despair. Mais je peux aussi nous imaginer en compagnie de Katatonia, Tristania ou My Dying Bride. Ce serait fantastique !
 
Ronnie : Estatic Fear. Tu as parlé de rêve après tout...
 

Winter : Choisissez un des quatre dinosaures suivants : Anathema – My Dying Bride – Paradise Lost – Katatonia.
 
Walran : Il y a encore quelques années, j’aurais sans doute opté pour Anathema. Aujourd’hui, mon choix est évident : My Dying Bride. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le groupe n’a pas exercé une influence très importante sur les débuts d’Angellore car personnellement, je n’ai approfondi sa discographie que sur le tard. En revanche, je travaille actuellement sur une composition qui revendique fièrement cet héritage. Depuis trois ou quatre ans, j’écoute My Dying Bride très fréquemment. J’ai eu l’occasion d’interviewer Aaron à deux reprises, et c’est un parfait gentleman et un interlocuteur de choix. De plus, même si ma préférence va sans doute à leurs classiques, certains titres des deux derniers opus (notamment "Like A Perpetual Funeral") m’ont énormément plu.
 
Rosarius : My Dying Bride aussi. Des trois, sans doute celui que j’ai le plus écouté. Ça a toujours été mon petit préféré, même si j’adore les quatre. On les met souvent dans le même panier parce qu’ils ont commencé dans un style proche, mais ils sont tellement différents les uns des autres, aujourd’hui. Je me réjouis toujours quand ils sortent quelque chose. Le dernier My Dying Bride est génial, et le Paradise Lost aussi d’ailleurs.
 
Ronnie : Anathema, sans aucune hésitation. J’adore (nous adorons) les quatre, mais mon choix se porte naturellement vers Anathema qui est un groupe qui a su réussir toutes ses évolutions musicales. Ce groupe est pour moi la définition même de la beauté musicale. Tout y est parfait, à fleur de peau, puissant malgré le calme etc. Bref n’importe quel fan du style recherche ce type d’émotion et Anathema est le groupe qui me touche le plus dans ces sentiments-là. Et surtout, parmi les quatre, c’est clairement celui qui retranscrit le mieux la notion de voyage musical lors de ses prestations live. Petit bémol, le dernier album est clairement le point noir (rouge pour le coup) de leur discographie.
 
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Winter : Le funeral doom fait-il partie de votre univers musical ? Une opinion sur les derniers Ahab et Shape of Despair ?
 
Walran : Tout à fait, et j’aimerais d’ailleurs beaucoup qu’Angellore s’aventure sur ces terres à l’avenir, au moins ponctuellement. La façon qu’ont les pontes du genre d’utiliser les claviers nous a profondément marqués, et ce dès notre formation en 2007. Le dernier Ahab m’a déçu, car j’avais adoré The Giant et je trouve le nouveau bien moins original et les mélodies moins captivantes. En revanche, j’adore le nouveau Shape Of Despair et le nouveau Skepticism. En dehors de l’actualité, j’écoute beaucoup le premier album d’Omit et certains travaux de Pantheist et Mournful Congregation.
 
Rosarius : Shape Of Despair est le groupe par lequel je suis rentré dans le funeral doom. Je les ai découverts pas longtemps après Draconian, avec la chanson "Angels of Distress", et je me suis pris une des plus grosses claques musicales de ma vie. Forcément, j’attendais avec impatience le nouvel album ; je ne les connaissais même pas encore quand ils avaient sorti "Illusion’s Play". Et j’adore. Surtout "Descending Inner Night". Ahab, pas écouté le dernier, ni l’avant-dernier d’ailleurs. Faudra que je me rattrape. Mais j’adore le funeral doom. Des groupes comme Pantheist ou Mournful Congregation, Comatose Vigil et Remembrance. J’adore aussi Skepticism et Thergothon ; à une époque, je n’arrivais pas à écouter autre chose que ce style. J’ai même eu ma période Until Death Overtakes Me – et tous les autres projets de Stijn !
 
Ronnie : Parler du sujet en moins de 4h. Ça pourrait être un sacré exercice de dissertation pour le bac, non ? Walran a très bien résumé en parlant des groupes. Pour répondre à ta question : le dernier Ahab m’a déçu, beaucoup. Mais au moins ils sont allés là où ils voulaient aller et ça c’est tout à fait louable et finalement réussi contrairement à Anathema dont je parlais juste avant ! Le Shape ? Probablement trop écouté pendant des mois et des mois. Du coup dès qu’il est sorti j’en avais déjà fait une overdose ! Mais quel album !! Rien à dire, c’est un chef d’œuvre et l’une des toutes meilleures sorties de l’année. L’attente valait le coup, vraiment.
 
 
Winter : Même si votre musique est sensiblement différente, la grande sensibilité qui se dégage de la Litanie m’a fait penser aux premiers albums d’Elend ? Êtes-vous fans du groupe ? Envisagez-vous de sortir un jour un album totalement atmosphérique ?
 
Rosarius : Elend, un énorme dada. J’aime beaucoup, et Ronnie aussi. J’ai découvert à l’époque de la sortie de Sunwar the Dead, mais je n’avais pas compris le délire à ce moment-là, j’étais sûrement trop jeune. Ça m’est resté dans la tête, pourtant, et j’ai fini par y revenir. Je me suis procuré leurs albums, et même s’il est difficile de dire lequel je préfère, d’autant que le groupe a énormément travaillé sur ses productions les plus récentes, jusqu’à l’apogée apocalyptique d’A World in their Screams, j’ai une sorte de penchant pour Les Ténèbres du Dehors. C’est leur album le plus féérique, le plus brumeux ; il a quelque chose qui m’envoûte à chaque fois. Je ne sais pas si Angellore sortira un jour un disque totalement atmosphérique (un EP peut-être ? Je n’en sais rien) mais ce qui est sûr, c’est que le style Elend – et plus généralement toutes ces musiques ambient sombres et symphoniques – ont exercé une influence très forte sur ma manière de concevoir la musique, notamment au niveau des arrangements.
 
Ronnie : Elend ? C’est un des rares groupes qui me met mal à l’aise mais pourtant oui, nous adorons. C’est indescriptible, effrayant et tellement réconfortant à la fois. Ce n’est pas DU TOUT dans nos projets d’aller dans ce sens, à le faire ce serait pour une occasion spéciale (EP, reprise spéciale d’un groupe qui n’a rien à voir etc.), bref ce serait plus pour s’amuser qu’autre chose. Idem si on avait envie de faire du black...
 
 
Winter : Comment se passe la promotion de la Litanie des Cendres ? Quels sont vos plans à court terme ?
 
Walran : Elle se passe très bien. Shunu Records est une petite structure mais son fondateur est très impliqué et ne compte pas ses heures lorsqu’il s’agit de promouvoir ou défendre Angellore. Les chroniques que nous avons reçues sont globalement très élogieuses et cela nous fait extrêmement plaisir. A court terme, nous prévoyons simplement de nous retrouver tous ensemble et de préparer la sortie vinyle de l’album. Nous espérons pouvoir proposer un bel objet, et promettons d’inclure du matériel encore inédit, travaillé spécialement pour l’occasion.
 
 
Winter : Et à moyen-long terme ?
 
Walran : Composer et enregistrer un troisième album et commencer à donner quelques concerts ! Tout du moins, c’est ainsi que nous aimerions que les choses se passent.
 
 
Winter : Le mot de la fin ?
 
Rosarius : Merci beaucoup pour l’interview. C’est très important pour nous de savoir que notre musique intéresse les gens. Le doom atmo n’a pas vraiment le vent en poupe, mais j’invite les adeptes de belles mélodies et de longs titres aux ambiances intenses à se pencher sur notre nouvel album La Litanie des Cendres. À plus tard, sans doute (NdW, n'en doute pas une seconde...) !
 
Ronnie : Cool que tu sois allé au bout de la lecture et surtout merci à toi pour cette interview très intéressante. C’est ultra cliché mais vraiment l’objet est très spécial, un die-cut très atypique qui se rend complémentaire de la musique. Nous avons posté une vidéo du déballage, au cas où ça vous donne envie. Haha. Check it sur les Internets mondiaux !!!


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