CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
le 13 juin 2017




SETLIST

If I Could
The Little Things
The Whole Where Your Heart Belongs
Desiderata
Necropol Lit
Armour
Blood On The Sand
Rust Cleansing
Fallow Season
Underdogs

AFFILIÉ

15 avril 2017 - Paris - O'Sullivan By The Mills


Madder_Mortem_Paris_-_O'Sullivan_By_The_Mills_20170415

Quatorze ans que le public français attendait le retour de Madder Mortem en France, l’occasion d’enfin les voir en concert. Et cette date tombe à point nommé car avec un dernier album tel que Red In Tooth And Claw  sous le coude, tous les espoirs étaient permis.

Le groupe monte sur scène sans cérémonie particulière, et c’est seulement une fois que chaque musicien est en place qu’une intro sur bande se charge d’installer l’ambiance. C’est très logiquement avec un titre du petit dernier que le bal s’ouvre : les deux premières secondes étonnent car la chanson part au quart de tour, puis la magie prend instantanément. Le groove des parties heavy, le côté enjôleur des couplets calmes, la voix et la présence d’Agnete, tout fait mouche et le public de Soen a déjà un sourcil de levé quand "The Little Things" débarque et casse tout. Le côté oriental esquissé sur disque explose, Mads Solås se déchaîne derrière les fûts, Agnete est en transe, le son est parfait et le constat s’impose pour les quelques fans du groupe amassés au premier rang : oui, Madder défonce en live.
Le groupe a eu le bon goût d’adapter sa setlist au fait qu’il n’a pas joué sur place depuis plus d’une décennie : deux titres récents sont remplacés par des oldies. Il y a le lancinant et poisseux "Necropol Lit" de Deadlands, et surtout le monstrueux morceau-titre de l’album Desiderata dont le thème de guitare en intro reste un immense moment de metal et dont le final éclabousse le public de sa classe. Et en-dehors de l’intégration parfaite du guitariste mercenaire de Ram-Zet qui dépanne sur quelques dates, en-dehors du charisme d’une Agnete aussi humble et rigolote entre les chansons que déchaînée quand elle chante, en dehors de la joie presque émouvante dégagée par BP sur chacune des notes qu’il joue, c’est la qualité musicale ahurissante du quintet qui emporte l'adhésion du public. Chaque ovation est ainsi plus intense que la précédente, et on sent que quelque chose est en train de se passer.
Le choix de jouer en première partie de Soen s’affirme à posteriori comme une évidence : la musique de la tête d’affiche étant très variée, ses fans sont globalement ouverts d'esprit et l’aspect schizophrène du son de Madder Mortem ne les dérange pas, au contraire. Le doom mélancolique de "The Whole…" leur plaît autant que le neo-metal de "Rust Cleansing" (cette ligne de basse !!) ou le hard-rock de "Fallow Season". Quant au final dantesque sur le crescendo constant qu’est "Underdogs", il tape dans le mille : l’émotion brute du morceau, le chant possédé d’Agnete qui colle des frissons, l’explosion finale, tout ça finir de clouer au mur les fans de Soen qui hurlent de joie et applaudissent à tout rompre quand le groupe quitte la scène. Et ça, quand on est un vieux fan qui n’a eu de cesse de crier au monde depuis dix ans que Madder est un groupe unique, ce moment colle la larme à l’œil. Enfin, enfin… les gens savent.


Madder Mortem a tenu toutes les promesses qu’on pouvait placer en eux. Leur musique déjà fascinante sur album prend une dimension supplémentaire en live, portée par des musiciens exceptionnels et une chanteuse en état de grâce. Soen ne décevra ensuite personne en assurant un show impeccable (live-report ici), confirmant la pertinence de la formule. Une formule tellement efficace que les deux groupes reviendront ensemble à la fin de l’année. Que demande le peuple ?


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