CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
le 14 mai 2023




SETLIST

Grifter
Silverfish
Regenerator
Shadows
Mammoth
Longing to Be the Mountain
Centurion
Firmament
Cerberus

Rappel :
Kerosene

AFFILIÉ

11 mai 2023 - Paris - Glaz'art


King_Buffalo_Paris_-_Glaz'art_20230511

Révélation 2022 de votre bien-aimé serviteur, KING BUFFALO a l’excellente idée de se déplacer dans notre beau pays afin d’y faire une représentation pour contenter les aficionados anciens et plus récents. C’est dans la salle du Glaz'Art que le trio originaire de Rochester nous accueille dans ce qui sera son antre pour la soirée. Ils seront pour cela accompagnés de Radar Men from the Moon et The Machine. Rendez-vous est donc pris à 19h en ce jeudi 11 mars pour approfondir le lien qui nous unit.

Mais avant cela, il faudra donc se rendre sur place, à savoir au fin fond de Paris La Villette. L’emplacement est franchement peu accueillant, coincé qu’il est entre un pont de RER d’un côté et le périphérique de l’autre… sans compter sur une foule bigarrée et interlope tout alentour. Qu’importe, nous venons pour en prendre plein les mirettes et les esgourdes. Sauf qu’à l’heure du rendez-vous il est temps de manger, et après ripaille faite, il se trouve que les deux groupes d’ouverture sont déjà passés et il me sera donc bien impossible d’en dire quoique ce soit… Toutes mes excuses à ces premières parties, et sans faire offense, je n’avais qu’un seul objectif dans cette soirée malheureusement pour eux. La bière rituelle est donc descendue dans un but de désaltèrement de gosier pré-hurlements. Car si tout est à la hauteur des espérances, gorge serrée il y aura. Au vu de la masse déjà présente devant, je profite de ma grande taille pour m’installer confortablement à l’arrière, non sans avoir dépensé quelques euros pour me procurer un magnifique t-shirt blanc bariolé de noir du groupe.
Étonnamment, Sean ne lance pas les hostilités avec le dernier album en date, Regenerator. Ce sera plutôt le premier album de la trilogie sortie sur 2021/2022 qui sera mis à l’honneur : The Burden of Restlessness avec deux titres à la suite. L’ambiance se met tout doucement en place, le public répond. L’atmosphère sera chaude. D’autant plus que le Glaz'Art, pour toute étrange soit sa position géographique, est une salle fort sympathique doublée d’un bar extérieur agrémenté de boiseries type plage. La salle typée hangar est clairement à dimension humaine (il doit rentrer trois cents personnes tout au plus, comme ce soir), basse de plafond et ultra proche de la scène (pas de séparation avec la fosse, à peine vingt centimètres de surélévation pour l’estrade). D’ailleurs tout est tellement brut que rien à l’effigie du groupe n’apparaît. Pas de grand linge derrière ou de projection, il n’y aurait de toute manière pas la place. Le jeu de lumières est réduit au minimum avec des variations autour du rouge, mais guère plus. Pas grave, l’affaire se passe ailleurs. Sur scène. Un poil masquée par des poteaux savamment placés pile en face… Heureusement ils ne sont pas trop larges.
Si "Grifter" et "Silverfish" constituent une superbe entrée en matière, que dire de la monumentale "Regenerator" qui nous fait définitivement entrer de plein pied dans l’expérience. Dix minutes d’un bonheur hypnotique total. Là ça y est, on sait qu’on va prendre un bon gros pied jusqu’à la fin de la soirée. Tout juste regretterai-je d’avoir eu cette claque dès le troisième titre de la setlist, car il va bien falloir tenir le niveau derrière. Cela ne sera pas le cas. Sauf que n’oubliez pas que nous descendons d’un nuage pour simplement revenir sur Terre. Une Terre fabuleusement endiablée déjà. Tous les albums vont être mis à l’honneur à l’exception de Dead Star. Regenerator est évidemment en bonne position puisque "Mammoth" et "Firmament" reviennent faire danser leurs mélodies dans les tympans ébahis des spectateurs présents. Et les dix minutes de "Longing to Be the Mountain" s’imposent comme un pavé dans la mare.
Si le groupe n’est pas un grand communicant, Sean a parlé en tout et pour tout deux fois durant le show, sa musique suffit à envelopper l’assemblée d’une aura majestueuse. Les boucles sans cesse répétées, les variations subtilement insérées, puis la qualité globale de l’ensemble. C’est brut, sans fioriture, droit au but et parfaitement nécessaire et suffisant. Votre serviteur est aux anges. Qui plus est, le groupe est dans la place. Sur la plan sonore déjà, avec une présence des trois instruments et du chant suffisamment clairs pour comprendre l'entièreté du message. Ensuite Sean à la guitare/chant assure, le chant pourra être considéré comme une microchouille faiblard néanmoins. Sauf qu’instrumentalement tout est là, avec la section rythmique parfaitement en place. Dan Reynolds à la basse délivre une performance de haut niveau, plaquant ses lignes intemporelles avec précision, et une coupe de cheveu improbable doublée d'une envie de se dandiner communicatrice. Scott Donaldson aux fûts joue au métronome. Ne manquant jamais un temps, il fait la démonstration qu’il n’est point besoin d’en coller dans tous les sens pour avoir un jeu riche. Non content de tenir le tempo, ce sont bien ses délicates évolutions qui fondent la richesse du groupe de Rochester. Accompagné de son comparse bassiste armé de la même qualité, cette section rythmique possède ce truc spécial qui fait la différence.


Une heure et demie de bonheur et un rappel plus tard, c’est la fin du concert. Triste rapidité, c’est pourtant bien un moment magique que nous venons de vivre. J’ai en même temps envie de souhaiter à King Buffalo de remplir des salles bien plus grandes, tout autant que je veux les revoir dans une ambiance aussi personnelle, à la proximité palpable qui colle merveilleusement à leur musique.


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