CHRONIQUE PAR ...

140
Thierry
le 28 juillet 2025




SETLIST

Angus McSix :

He-Man Main Theme (Intro)
6666
Master of the Universe
Sixcalibur
Starlord of the Sixtus Solar System
Laser-Shooting Dinosaur
Just a Fool Will Play Tricks on Angus McSix
The Key to Eternity
Eternal Warrior
Amazons of Caledonia
Ride to Hell

Pirate Queen :

Pirates From the Sea
In the Search of Eldorado
Open Fire
Ghosts
Siren's Tears
Santa Lucia

Originem :

Intro (Chant grégorien)
Maudita Raça de Criminau
Siguetz Maudit
Seditionem
Terra Nostra
Deus Vult
In Taberna
Ai Vist lo Lop
Abilhat d'Argela Roja
Vèrs la Lutz

AFFILIÉ

17 mai 2025 - La Réole


Angus_McSix_-_Pirate_Queen_-_Originem_La_Reole_20250517

Voici un petit nouveau dans la famille des festivals médiévaux. La Réole, en Sud-Gironde (et accessoirement à quinze minutes de chez moi, petit veinard…) s’est parée de ses plus beaux atours et a accueilli bardes, troubadours et artisans de bien des contrées pour cette première édition du bien-nommé Mysteria Festival. Trois jours de festivités (du vendredi au dimanche), déambulations, ripailles et cracheurs de feu.

Sans oublier ce qui fait l’objet de cet article : un concert metal ! Teasé depuis quelques semaines à grands coups d’indices visuels pour essayer de deviner quels groupes pouvaient être à l’affiche. Ce petit jeu avait pour gros lot deux invitations pour ledit concert, et devinez qui a eu la chance de gagner… Il ne manquait plus qu’une place à acheter, histoire de profiter du moment en famille et histoire de montrer à une petite fille de pas encore neuf ans ce que c’est qu’un vrai concert metal avec tout le décorum qui va avec (depuis le temps qu’elle veut m’accompagner aux concerts...). Après avoir passé une bonne partie de l’après-midi au milieu des elfes, des trolls, des loups (oui oui, demandez à la petite fille en question, elle en parle encore), il était temps de se diriger vers le terrain de rugby à XIII (histoire de se rappeler qu’on est bien dans le Sud-Ouest).
Le public, clairsemé, s’approche de la scène pour le début du set d’ORIGINEM. Le trio déclame son rock médiéval sous forme de « prêches » en occitan et en latin. Le groupe a soigné son concept, dans les textes, la musique et les interventions du chanteur entre les morceaux. Je suis bien plus convaincu par ce que j’entends que par l’écoute rapide de quelques titres en amont du concert. Les têtes remuent, notamment sur la reprise du très célèbre "Le Loup, le Renard et la Belette" et on se dit qu’on a passé un très bon moment. Mention spéciale aux conditions dans lesquelles le groupe a officié : le soleil couchant a clairement gêné le groupe, entre la chaleur sous les bures (burn in bure… un concept à creuser ?) et la visibilité réduite. Mais rien n’arrêtera la gouaille du chanteur, délicieusement politiquement incorrect et ses comparses instrumentistes, prêts jusqu’au bout à répandre la bonne (?) parole.
Le temps d’avaler un excellent burger au canard (je vous ai dit qu’on était dans le Sud-Ouest ?) et nous arrivons pile à temps pour le début du concert de PIRATE QUEEN. Là, on est clairement en terrain conquis pour ma chère et tendre (adepte de Tarja, Anette, Sharon ou encore Charlotte), mais là où nous avons été surpris, c’est par la transe provoquée chez… mais c’est notre fille, ça ? En plein headbang, cheveux détachés et doigts de metal dans le ciel ? Le groupe n’a qu’un album à défendre et, en plus, a changé de frontwoman depuis. Ça s’entend d’ailleurs un peu au début du concert : les parties les plus aigües ne sonnent pas forcément très juste et la pirate en chef semble quelque peu désarçonnée par le manque de soutien du public qui… fait ce qu’il peut, à vrai dire au vu du nombre. Je crains le pire car le power metal sympho ne saurait souffrir d’approximations au chant. Heureusement, la voix se fait, les voix s’élèvent dans le public et la voie est toute tracée pour nos aventurières des Bermudes en quête du trésor des Sept Mers. La mise en scène est rodée, une jeune spectatrice combat un ogre en combat singulier en plein milieu du public, et sa victoire au combat lui vaut d’être accueillie sur scène et intronisée pirate parmi les pirates. Autre moment marquant, le jet dans le public de crânes des ennemis vaincus au combat (merci au gentil métalleux d’avoir laissé le sien à cet être bizarre qui headbangue et qui m’appelle « Papa »). Musicalement ? Sans surprise, mais bien exécuté. Un groupe taillé pour la scène et les premières parties, en tout cas pour le moment, le temps d’ajouter plus de morceaux à son arc… Nous suivrons leur carrière avec grand intérêt (et je cite Palpatine si je veux d’abord).
La nuit est tombée, quelques mots échangés avec les moines d’Originem, et on se met en place avant la tête d’affiche que j’attends de pied ferme. Le public s’est tassé mais on ne dépassera pas la centaine de personnes dirait-on. Fort de leur seul et unique album, Angus McSix and the Sword of Power (j’ai bien dit "seul et unique album", désolé pour le Monsieur pas loin de moi à la fin du concert, mais "6666" n’est qu’un single sorti cet année, pas un album), ANGUS MCSIX apporte son « fantasy metal » en France pour la première fois. Pour ceux qui ne connaissent pas, vous prenez du power metal, vous saupoudrez d’un zeste de thèmes héroïques à la Musclor et Skeletor et… et merde, ils se sont échappés du bocal, c’est plus du saupoudrage, mais carrément du « Musclor and Skeletor Metal », là. Et si on en doutait encore, la musique d’intro n’est ni plus ni moins que le générique de He-Man and the Masters of the Universe en Anglais, soit Les Maîtres de l’Univers chez nous. Assumé, je vous dis. Les grincheux qualifieront le groupe de grand-guignolesque, mais finalement, le metal déguisé, ça a toujours plus ou moins existé. Le groupe a une histoire à raconter : Angus McSix (le personnage) a disparu, et son frère, Adam McSix est à sa recherche (ou comment trouver une parade au fait qu’ici aussi le groupe n’a qu’un album à son actif et un chanteur qui a dû être remplacé depuis). Ça tombe bien, j’aime bien les histoires, et le groupe trouve le moyen d’y ajouter quelques chapitres en introduction des différents morceaux. Bien vu.
On est ici face à ce qu’on pourrait qualifier d’un "supergroupe". Le fameux Adam McSix, c’est le chanteur de Manimal (le groupe de power suédois, pas les Toulousains), qui a sacrément assuré le remplacement d’Angus. À la guitare, le facétieux et maléfique Seebulon n’est nul autre que Seeb Levermann d’Orden Ogan. Également à la guitare, nous trouvons Thalestris, la reine des Amazones de Calédonie, à savoir Thalia Bellazecca, que j’avais eu la chance de voir avec Frozen Crown et désormais nouvelle guitariste de Primal Fear. Et enfin à la batterie, un autre nouveau venu en la personne d’Ork Zero, alias Gerit Lamm, ancien frappeur chez Xandria. Ça en fait du beau monde hein ? Un quoi ? Un bassiste ? Non, y’a pas. De toutes façons, [insérer blague sur les bassistes ici].
Niveau setlist, on peut dire que le groupe a attaqué très fort, avec le tout nouveau "6666", enchaîné avec "Masters of the Universe" (vraiment complètement assumée, cette filiation avec le dessin animé sponsorisé par Mattel) puis "Sixcalibur", histoire de montrer l’épée de légende qui accompagnera Adam sur la suite du concert. Et là, je m’inquiète, parce que je me dis que le groupe a directement balancé les trois titres sur lesquels je misais le plus (trois singles en plus), et que j’attendais plutôt en fin, voire en rappel. Au final ? Une excellente stratégie qui a permis de mettre en valeur d’autres titres que j’avais survolés à l’écoute de l’album et que je me passe en boucle depuis : "Eternal Warrior", aux accents d’Edguy et de Rhapsody. "I have died / to save the galaxy" dès le début du morceau, ça se pose comme hymne power metal. Mentions spéciales également à "Amazons of Caledonia", en l’honneur de la guitariste… pour qui un jeune guerrier présent dans la foule a couru chercher une bière au stand boissons ou encore "Ride to Hell" pour terminer la soirée. Des déguisements, de la peinture verte pour l’orc, un pseudo-Gandalf délicieusement ridicule pour venir pendant les parties narratives des morceaux, un groupe présent après le concert pour les dédicaces et les photos, et une petite fille qui ne voulait pas repartir.


C’est avec des soirées comme celles-ci qu’on crée des souvenirs, forgés dans le metal le plus pur et le plus puissant. C’est avec des journées comme celles-ci qu’on met plein d'étoiles dans les yeux des petits. C’est avec des expériences comme celles-ci que je vais me retrouver à aller la chaperonner quand elle voudra aller à Wacken dans dix ans, la petite. Merci aux organisateurs du Mysteria Festival d’avoir osé le pari d’implanter un festival mêlant fantasy, metal et médiéval dans nos contrées délaissées par le rock (ne me parlez pas du festival qui commence par Garo, sinon on va se fâcher). Sur ce, je vous laisse, je rejoins les Amazones de Calédonie pour aller défier l’Arch-Démon Seebulon et essayer de sauver Angus de sa prison de glace. TAÏAUT !!!


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