CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
le 20 janvier 2008




SETLIST

2+2=5
Sit Down Stand Up
Where I End And You Begin
Lucky
Backdrifts
Go To Sleep
Just
Creep
Paranoïd Androïd
Sail To The Moon
A Punch-Up At A Wedding
Airbag
Myxomatosis
You And Whose Army ?
The Gloaming
Idioteque
There There

Rappels:

Fake Plastic Trees
The National Anthem/Hunting Bears
A Wolf At The Door
How To Disappear Completely
Karma Police
True Love Waits
Everything In Its Right Place

AFFILIÉ

17 novembre 2003 - Paris - Bercy


Radiohead_Paris_-_Bercy_20031117

Décidément, cette année, Radiohead m’en aura foutu des claques... une première avec l’exceptionnel Hail To The Thief, et une seconde avec cette soirée à Bercy... une performance monumentale. De l’émotion, de l’énergie et du bonheur, par un groupe d’une classe infinie... Mais avant ça, si on parlait de la première partie? C’est le groupe Asian Dub Foundation qui ouvre ce soir, comme pour l’ensemble de la tournée européenne. Leur style ? On va dire... mélange de rock et d’electro-dance avec chant rappé (rien de crispant, je vous rassure) et utilisation d’instruments traditionnels.

Leur set fut très énergique (excepté un morceau plus « dub » qui était meilleur que les autres je trouve) ainsi que leur prestation ; les chanteurs-rappeurs qui couraient sur la scène et haranguaient la foule en (bon) français (leurs « Paris qu’est-ce qui se passe ! » resteront un moment d’anthologie ^^). Très bon gig d’environ quarante minutes, titres bien enchaînés, bref pas de reproches à faire. Enfin, j’aurai quand même préféré voir les Supergrass, qui firent la première partie de Radiohead durant la tournée américaine. Ç’aurait mieux convenu je trouve...

Et puis Radiohead. Qui débarque une demi-heure plus tard. Deux écrans de chaque côté de la scène, histoire de pouvoir observer nos héros plus en détail... Phil le batteur en impeccable costume blanc, Ed du côté gauche de la scène, Jonny et ses « accessoires » du côté droit... Colin plus en retrait... et Thom. La foule les acclame... et ils attaquent avec "2+2=5". En trois minutes, l’affaire était réglée : ce concert allait être exceptionnel. Le démarrage en douceur est aussi bon que l’original... puis survient la partie « énervée », et là c’est le chaos : Thom prend toute son ampleur, comme un possédé, il hurle plus qu’il ne chante ; tandis qu’il devient impossible de distinguer un instrument d’un autre... inutile de le dire : je ne m’attendais pas à telle débauche d’énergie. Pas à ce que Thom soit aussi fascinant, quoi qu’il fasse, qu’il dandine de la tête comme dans un état second ou qu’il se lance dans une danse folle; on a l’impression qu’il ressent chaque seconde de sa musique, qu’il se donne corps et âme pour que nous puissions ressentir, nous aussi... et ça marche.

Alors, qu’importent les quelques couacs qu’il a pu faire (surtout que la plupart du temps, il chantait merveilleusement bien) et les pains commis par le groupe ; un tel investissement mérite le respect. Et quand en plus on a les chansons qui vont avec... regardez-moi cette set-list, incroyable... "Sit Down Stand Up" et son crescendo diabolique qui nous pète à la gueule, et ici deux fois plus fortement que sur disque ; "Where I End And You Begin", peut-être le meilleur morceau de Hail To The Thief, et dont la rendition live m’a collé des frissons ; un "Lucky" encore plus poignant que l’original... "Backdrifts" et "Go To Sleep" voient Jonny se lancer dans des solos complètement allumés, déglingués, bardés d’effets, totalement bruitistes et jouissifs. Et puis "Just", titre que j’avais presque oublié (je ne possède pas The Bends, honte à moi) et qui m’a complètement renversé ; et bon sang, quelle puissance ! Le son énorme et un peu confus de la salle y contribuent, c’est sûr...

Je parlais de set-list exemplaire : comment ne pas se réjouir devant l’enchaînement de ces deux hymnes que sont "Creep" et surtout "Paranoïd Androïd", qui restera à jamais LE chef-d’œuvre du groupe ? La foule exulte à l’écoute de ce véritable morceau de bravoure, interprété à la perfection. Il semble d’ailleurs que certains spectateurs étaient venus uniquement pour voir le Radiohead de OK Computer ; car l’enchaînement "The Gloaming"/"Idioteque" semblait moins plaire ; pourtant, ces deux titres sont de véritables bijoux ; "Idioteque", incendiaire et joué à cent à l’heure, était peut-être même le meilleur moment de la soirée.

Notons également un savoureux "Sail to the Moon", très similaire à l’original, un "Myxomatosis" fiévreux et obsédant ; et puis "You And Whose Army ?" le meilleur titre d’Amnesiac, dans une version fabuleuse... Thom au piano, fixant la caméra de son regard inquiétant et nous sussurant « Come on... come on... » Encore une preuve de son incroyable présence scénique. Excellentissime. "There There, dernier morceau avant les rappels, avec Ed et Jonny en marteleurs de tambours ; encore un irrésistible crescendo, magnifié ce soir.

C’est l’heure des rappels ! Un sublime "Fake Plastic Trees" pour commencer, et magnifiquement chanté par Thom, suivi d’un "National Anthem" surboosté, menaçant comme jamais ; j’en profite pour parler du light-show, assez sobre pour un groupe de la trempe de Radiohead, mais très efficace ; de toute façon, je n’allais pas voir Pink Floyd... Pour "National Anthem", c’était lumières rouges sanglantes et écran scintillant : ambiance post-moderne proche de l’apocalypse... mmh, voilà une expression qu’elle est bien. Retournons à la simplicité avec "A Wolf At The Door", que Thom, une fois encore, transfiguré par une interprétation vocale emphatique et angoissée ; et puis le merveilleux "How To Disappear Completely" et ses Ondes Martenot envahissantes, qui emplissent l’espace ; la suite est un peu moins réussie, le tempo légèrement plus rapide faisant perdre le côté lancinant du titre ; mais le tout se finit par une boucle hypnotique à vous coller des frissons ; fin du premier rappel.

Bah oui, il en faut bien un deuxième, hein : quand c’est si bon, on voudrait que ça ne s’arrête jamais ! Et les revoilà ! Après un speech de remerciements de Colin (en français paraîtrait-il... ^^), déboule "Karma Police". Encore un titre énorme, que même certains accords foirés au piano ne sauraient gâcher. Un imprévu : "True Love Waits", Thom seul à la guitare pour une chanson très intimiste... et très belle comme la majorité des titres de Radiohead. Et pour nous achever, le démentiel "Everything In Its Right Place", qui en live confine à la transe hypnotique.

Pourtant, l’accueil du public sur ce titre m’a déçu : je m’attendais à la liesse générale, ce ne fut pas du tout le cas. Il faut croire que ma remarque précedente sur le public de Bercy se confirme... tant pis pour eux, moi, j’ai savouré autant que j’ai pu ce grand moment. Le tout se termine comme il se doit : dans un bordel d’effets électroniques et de boucles répétées, triturées ; la mention « Forever » défile sur l’arrière-scène... et il est vrai que ce morceau pourrait ne jamais s’arrêter. Que ses boucles pourraient indéfiniment se succéder. Mais hélàs... toute chose à une fin, et particulièrement les meilleures ; un à un, les membres du groupe quittent la scène, tandis que les loops d’"Everything..." s’estompent...


Et c’est fini. Même si dans mon esprit, défilent encore des images du concert, la puissance qui s’en est dégagée, les moments d’anthologie... pourvu que cela ne s’efface jamais. L’un des concerts de ma vie ? Probablement.


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