CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 24 août 2008




SETLIST

Bonded by Blood
Iconoclasm
Funeral Hymn
A Lesson in Violence
Children of a Worthless God
Piranha
Deathamphetamine
Blacklist
War Is My Shepherd
Strike of the Beast / Shovel Headed Kill Machine

AFFILIÉ

Exodus
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02 août 2008 - Wacken


Exodus_Wacken_20080802

Ce n'est un secret pour personne, l'Allemagne, c'est LE pays du thrash. Collez une légende du genre comme Exodus dans un festival comme le Wacken Open Air et vous ferez un paquet d'heureux. Mais vu le virage musclé opéré par le groupe depuis quelques temps, il n'aura pas fallu beaucoup de temps aux amateurs de moshpit et autres wall of death pour comprendre que même sans connaître l'œuvre d'Exodus sur le bout des doigts, ils allaient pouvoir eux aussi en prendre plein la tronche. Place à la «Lesson In Violence»…

Exodus sur scène, c'est une véritable machine de guerre qui déboule. Les membres du groupe sont tous dotés d'une expérience très solide, et savent s'y prendre pour occuper l'espace scénique. Dès le début, les 2 guitaristes Gary Holt et Lee Altus prennent chacun un côté de la scène et haranguent la foule chacun dans leur style : un peu de pose pour Altus qui semble très bien intégré désormais (et qui a l'air de connaître toutes les paroles qu'il chante en silence, à la façon d'un Steve Harris), et de bons gros regards evil pour le père Holt qui toise le public avec une certaine arrogance. Celui-ci n'a jamais été réputé pour son humilité, mais il peut se permettre de se montrer sûr de lui vu le paquet de gros riffs pondus au cours de sa carrière. Et quand les 2 compères partent en duel de soli, on voit qu'on n'a pas affaire à des manchots. L'impression de puissance est décuplée par un Tom Hunting revenu à son meilleur niveau, et qui cogne comme un bûcheron canadien. Presque trop, on n'entend que lui !

Et puis il y a aussi l'impayable Rob Dukes, qui mérite bien à lui seul un paragraphe. J'ai déjà fait part de mes doutes sur ses capacités dans la chronique de The Atrocity Exhibition Part A, et ce n'est pas ce concert qui me fera revenir dessus. Dukes commence par massacrer l'énorme classique "Bonded by Blood", puis se plantera lamentablement (et de façon très prévisible) sur le passage clair de "Children of a Worthless God". Mais bon Dieu, quel frontman ! Moulé dans son improbable bermuda aux couleurs du drapeau US, avec sa grande barbe, sa boule à Z, tous ses tatouages, son phrasé hardcore et sa grande gueule, on croirait voir un croisement entre Kerry King et Billy Milano ! On pense à ce dernier surtout lorsqu'en bon redneck, il se lance dans une tirade simpliste anti-intégristes musulmans avec un « Fuck them » bien finaud… Il n'empêche que le public lui mange dans la main, notamment lorsqu'il arrive avec un caméscope sur scène : «You wanna be on the DVD» ? Et vlan, énorme circle pit dans la fosse, le plus grand de tout le festival !

Exodus nous livre un set scindé en 2 parties assez distinctes. Le début fait la part belle au dernier album, avec 3 titres issus de The Atrocity Exhibition Part A (simplement entrecoupés par l'énorme "Lesson in Violence"). Un choix qui ne semble pas enthousiasmer outre-mesure les fans, mais qui fait le bonheur des kids qui cherchent la castagne dans le pit. En effet, ces titres gonflés aux anabolisants sont un véritable appel au mosh le plus débridé qui soit, sans cesse encouragé par Dukes. Evidemment, on assiste une nouvelle fois à ce phénomène inhabituel au Wacken mais qui se sera produit un paquet de fois cette année : un wall of death, cette pratique venue du hardcore qui voit le public se séparer en 2 parties et se fracasser frontalement, comme dans Braveheart. Sauf que celui-ci est complètement fou, tant dans le nombre de participants que dans la distance séparant les 2 parties (30 bons mètres, imaginez la puissance du choc !). Un résultat massif particulièrement impressionnant sur l'écran géant !

Après cet épisode distrayant, place aux choses sérieuses avec l'arrivée des classiques du groupe. Cette fois, ce sont les fans de plus ou moins longue date d'Exodus qui vont prendre leur pied. Pour commencer, un petit tour du côté de Bonded By Blood avec "Piranha", qui fait toujours son petit effet en live. Mais même s'il s'agit de l'album le plus mythique du groupe, cela ne veut pas dire qu'Exodus n'a rien fait d'autre au cours de sa carrière. Au contraire, Holt semble privilégier les morceaux post-reformation. Aucun titre issu de Pleasures Of The Flesh et surtout de Fabulous Disaster (même pas un petit "Cajun Hell" ou "Toxic Waltz" !) ; à la place l'excellente "Deathamphetamine", encore plus convaincante en live qu'en studio, et 2 titres de Tempo Of The Damned, le point d'orgue du show. Même si Dukes le bourrin ne peut rivaliser avec Zetro Souza le teigneux, "Blacklist" déboîte tout. Et que dire de "War Is My Shepherd", qui allie la puissance de feu traditionnelle et un côté groovy pas dégueulasse !


La fin est un peu précipitée faute de temps : "Strike of the Beast" pour le côté historique enchaînée directement sur "Shovel Headed Kill Machine" pour bander une dernière fois les muscles, et on baisse le rideau. Placé assez bas sur l'affiche, Exodus a tenu à prouver aux organisateurs qu'il méritait un meilleur sort. Et de quelle façon ! Un énorme succès populaire en grande partie à Rob Dukes, le Alex Krull (Atrocity) du thrash : un chanteur assez minable, mais un frontman de premier ordre !


Crédit photo : Michael Wiesner


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