CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
le 25 janvier 2009




SETLIST

Menuet
Letting Go
Rio
Nothing to Say
Separate Ways
Lisbon
How Long

Rappels :

Unfinished Allegro
Carry On

AFFILIÉ

Matos, Andre
Paris - Hard Rock Café
(25 février 2008)

20 janvier 2009 - Lyon - Transbordeur


Matos,_Andre_Lyon_-_Transbordeur_20090120

Quand on s’appelle André Matos et que l’on a la carrière qui va avec, on peut logiquement prétendre à une tournée en tête d’affiche. Alors quand la plèbe a appris que le sympathique brésilien, avec son groupe, ne faisait « que » la première partie des allemands d’Edguy (live-report ici), il fallait être fou pour ne pas acheter son billet. Et pourtant, lorsque le concert débute enfin, le constat tombe douloureusement : 700 places vendues. Sur les 1500 que peut contenir le Transbordeur, ça fait un peu léger.

Pourtant, une affiche pareille, on aimerait en voir plus souvent ! Bon, certes, le concert tombe en pleine semaine, mais il y a quelques années, Stratovarius faisait salle comble avec Rhapsody en première partie, affiche que l’on peut considérer comme équivalente à celle de ce soir. Il faut croire que le metal ne se porte pas très bien en nos contrées. En même temps, ce n’est pas nouveau… Bref, trêve de digressions, parlons plutôt de ceux qui sont en charge d’ouvrir cette soirée, j’ai nommé les suédois de HEAT, qui officient dans un style d’une originalité plus proche du néant que tout ce que les scientifiques ont pu découvrir pour s’en approcher, à savoir un hard FM tout ce qu’il y a de plus basique inspiré par les Survivor, Van Halen ou autres. Non, clairement, ce n’est pas au niveau du style musical pratiqué que ces suédois sont étonnants. Plutôt au niveau de l’accoutrement à vrai dire. En effet, le chanteur n’aurait pas dépareillé sur les premiers Lynyrd Skynyrd, un des guitaristes arbore un marcel bleu moulant du meilleur goût et le (la ?) bassiste est d’un sexe encore non identifié. Malheureusement, ce n’est pas la fête du charisme sur scène. Le vocaliste Kenny Leckremo a une gestuelle un peu ridicule à base de soubresauts et les autres membres ne rattrapent pas vraiment le coup. Mais la foule se laisse tout de même aller à ces mélodies kitschissimes et aux vocalises suraigües de Kenny, même si on ne gardera pas un souvenir impérissable de nos amis scandinaves.

Bonne nouvelle en revanche : le son est puissant, clair et très équilibré, ce que l’on espère valable pour toute la soirée, surtout lorsque les lumières s’éteignent à nouveau (pile à l’heure, c’est assez rare pour être signalé) pour annoncer l’entrée de la bande à Dédé. Hélas, nos brésiliens n’ont pas bénéficié du même traitement de faveur et le son est on ne peut plus brouillon. On entend carrément trop la batterie qui sonne très crue, presque garage, les guitares sont un peu noyées dans l’imprécision et seule la basse s’en sort a peu près correctement. Même si cela ira en s’améliorant au fur et à mesure, on n’atteindra jamais des sommets de perfection. Heureusement, la qualité des titres joués rattrape le tout. Et à ce niveau, on sent qu’André est venu défendre chèrement son dernier bébé, Time to be Free, avec quatre titres joués sur sept ce soir si on excepte les intros. Et même si l’opener, "Letting Go", déchire juste ce qu’il faut, on ne peut pas en dire autant de la bonus track, "Separate Ways", dont on se serait volontiers passé vu la richesse de la discographie du bonhomme. En tout cas, on ne pourra pas accuser les brésiliens de capitaliser sur le passé, même si les quelques petites incartades d’Angra dans la setlist font toujours leur petit effet, doux euphémisme. Mauvaise surprise, aucun titre de Shaman ne sera joué ce soir, alors qu’on aurait bien aimé en entendre un ou deux extraits, au moins de Ritual.

Mais ne boudons pas notre plaisir, surtout quand arrivent les gros classiques avec en premier lieu un petit "Nothing to Say" des familles, le genre de titres qui, son pourri ou pas, déboite toujours comme il faut. D’autant plus que l’arrivée d’un second guitariste pour doubler Hugo Mariutti redonne aux anciennes compositions d’Angra leur profondeur d’origine, car elles sonnaient parfois un peu vide du temps de Shaman. D’autant plus que le sieur Andre Hernandes n’a pas l’air d’être un jeune premier de la guitare. Pour preuve, il passe sans problème les anciens soli de Kiko Loureiro, sans forcer et en donnant une impression de facilité assez déconcertante. Il faut aussi accorder quelques lignes au surprenant Eloy Casagrande. Le bonhomme, du haut de ces 17 ans, tape déjà sur ses futs comme un damné, à tel point que l’on se demande comment les peaux peuvent encore être entières à la fin du concert. Cela dit, si c’est visuellement très impressionnant, certains titres mériteraient peut-être un traitement un peu plus délicat, d’autant plus que cela n’arrange pas le son un peu brouillon de ce soir. André Matos est quand a lui dans une forme vocale resplendissante et passe toutes ses lignes ou presque sans aucun souci, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Ses comparses lui laissent d’ailleurs tout l’espace de caler ses traditionnelles mimiques et autres poses en se mettant en retrait. Et le groupe fait finalement son travail à merveille : chauffer la salle à blanc à grands coups de "Lisbon" ou de "Carry On" tout en se faisant de la promotion.


On aura bien évidemment quelques regrets au niveau du son, mais la plus grosse déception de ce soir sera bien évidemment la durée accordée à cette première partie : 50 petites minutes seulement, coupées par deux intros, ce qui mettrait tout juste en appétit pour un vrai concert en tête d’affiche. Cela tombe bien, André nous annonce qu’il reviendra en France pour se faire justice, seul cette fois-ci. Le rendez-vous est pris.


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