CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
le 27 octobre 2007




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16 octobre 2007 - Paris - La Cigale


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Ce soir à Paris, on pouvait aller voir No One Is Innocent ou Tokio Hotel. Bizarrement, je suis allé voir No One. Et je ne suis pas le seul : salle culte du fait de sa décoration violemment kitsch, la Cigale est en effet blindée. La fosse est bondée, les deux niveaux de balcons sont pleins, c'est la foule des grands soirs. Il faut dire que Kmar et sa bande voient le live comme l'occasion d'aller porter leur message contestataire auprès des gens, comme il l'a déjà affirmé des ces pages (interview ici)... le public est donc remonté comme un coucou, et il ne va pas être déçu.

Le début du concert est énorme : accompagné d'un percussioniste et d'un violoniste de l'Orchestre National de Barbès, les No One investissent la scène sur un "Gazoline" aussi percutant qu'envoûtant. Les lampes orientales de la déco font écho aux thèmes arabisants du titre, les musiciens bastonnent et Kmar est égal à lui-même : intenable. S'il y a bien une chose qui n'a pas changé entre les deux époques de No One c'est bien l'attitude du vocaliste : aujourd'hui comme il y a dix ans il saute partout, laisse transparaître son bonheur d'être là à chaque seconde et chante pour son public, pas pour les murs. Le guitariste Shanka est classieux au possible, et le son qu'il emploie est bien plus heavy que celui des deux derniers albums. C'est d'ailleurs une caractéristique que le public ne manquera pas de remarquer : les titres de Gazoline et Revolution.com ont beau être d'une couleur pop-rock-bluesy sur disque, une fois joués sur scène ils basculent dans le rock-métal, d'où le pogo violent et le stage-diving frénétique qui dureront tout le concert.

Tournée promo oblige, No One balance pas mal de titres du petit dernier... et grand bien lui en prend. "L'amour de la haine" est introduit par un petit speech percutant («vous savez, on a fait des tests ADN sur Sarkozy... et il semble qu'il soit affilié à la famille Le Pen») et fait des merveilles sur scène : tout en énergie contenue, cette chanson tire sa puissance de la tension qu'elle installe sans jamais la relâcher. On attend que le tout explose mais ça n'arrivera pas... dans la série hommes politiques, "Salut l'artiste" (hommage à Jacques Chirac sauce vitriol) est bien plus entraînant que sa version CD, et le public exulte. C'est d'ailleurs une des limites de la démarche de No One en live : si le groupe en profite effectivement pour réaffirmer son discours et sa chasse aux sales idées il ne prêche qu'à des convaincus, et le tout prend parfois des airs de masturbation collective. On se doute bien que le nombre de skinheads ou même d'adhérents de l'UMP dans la salle est égal à zéro, donc tout ça reste très bon enfant...

Musicalement en tous cas c'est la claque. Le groupe fait se succéder les guests avec bonheur : Manu de Tryo vient jouer de la lead sur plusieurs chansons et étonne dans un registre bien différent de celui qu'on lui connaît, Pierre Belleville de Lofofora passe derrière la batterie, les percussions et le violon reviennent, le groupe se fait plaisir en reprenant du Iggy Pop... reste les titres de la première période du groupe pour poser problème. En effet, si les chansons des deux derniers albums prennent un coup de fouet salvateur en live ("Revolution.com" devient carrément une boucherie), les premiers titres subissent l'effet inverse..."Nomenklatura" et "La peau" sonnent plus rock que métal, et même si le tout reste catchy ça n'est plus abrasif comme avant. Il n'empêche que tout ça est une sacrée fête : le final dantesque sur "It's a Long Way to the Top (if you wanna rock'n roll)" d'AC/DC voit débarquer le chanteur de Fancy, la sensation glam-rock du moment. Impayable, le chanteur se dandine comme à la grande époque et sa voix à la Bon Scott fait mal.


No One est venu et a tout cassé : il faut vraiment être un inconditionnel de la première époque du groupe pour ne pas être sensible à l'énergie monstrueuse dégagée par la formation en live. Kmar est un frontman en béton, le nouveau line-up s'éclate et joue extrêmement bien, et le public de la Cigale est reparti comblé. Si vous étiez allés voir Tokio Hotel, on est doublement désolés pour vous du coup.


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