CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
le 14 octobre 2009




SETLIST

L'empire, la femme, la mort
Cannibale
Le mal par le mal
Nihil Est In Homine
Délivrance
De ma plume
L'emprise
Aussi loin que le regard des anges
Héros assassin
Originel
Sanctuaire
Le ciel des uns est l'enfer des autres
Ennemis
Ma miséricorde

Rappels :

Prêcheur
Passion

AFFILIÉ

The ARRS
Clisson - Hellfest
(24 juin 2007)
Paris - La Boule Noire
(09 février 2007)

10 octobre 2009 - Paris - Trabendo


The_ARRS_-_Lokurah_Paris_-_Trabendo_20091010

Un des groupes français ayant émergé depuis les dix dernières années les plus réputés au niveau scénique. Un dernier album assez fabuleux (chronique ici). L'annonce d'une soirée filmée en vue d'un DVD. Et tout ça un vendredi soir. Franchement, les raisons ne manquaient pas pour être au Trabendo le 10 octobre dernier ! Et ça, je n'étais pas le seul à l'avoir compris... car venu des quatre coins de la France, le public de The ARRS était là, présent pour s'en prendre plein la face. Il n'a pas été déçu.

Arrivé à la moitié du set du Lokurah, votre serviteur profite d'autant plus du deathcore surpuissant des Franciliens qu'il le découvre en live. Les riffs sont ultra carrés, orientés hardcore pour la plupart et bien balancés, alors que le chanteur Natha (visiblement très apprécié du public) growle comme un possédé et ancre le tout dans le métal extrême. La saturation naturelle de sa voix est très impressionnante, et la violence de sa formation est d'une efficacité renversante. La foule se lâche, pogote, headbangue, et va jusqu'à faire du stage-diving pour le plus grand bonheur du groupe. On pourrait éventuellement reprocher aux musiciens de Lokurah d'être très statiques sur scène, mais vu le torrent de rage affûtée qui se déverse par les enceintes on ne leur en tient pas vraiment rigueur. Le groupe remercie chaudement l'assistance avant de quitter la scène, sachant qu'on reverra Natha très fréquemment faire le roadie durant le concert suivant.

L'intro symphonique "L'empire, la femme, la mort" annonce l'arrivée des The ARRS mais elle n'est pas la seule : les hurlements de joie du public lors de l'entrée sur scène de chaque membre du groupe ne trompent pas sur le degré d'enthousiasme général. La tension ambiante est incroyable tant chacun anticipe sur l'arrivée de "Cannibale", premier titre de Héros Assassin... l'impatience électrise l'air ! Puis c'est la triple claque : d'abord ce riff thrash éléphantesque, puis les roulements et le tempo effrené imposé par Toki, et enfin l'arrivée sur scène de celui que tout le monde attend, Nico. Et ce n'est pas pour rien. Immense en taille, fouettant l'air de ses dreadlocks, le hurleur débarque et impose son incroyable présence en un millième de seconde. Les instrumentistes autour de lui ont beau en imposer pas mal (Jérôme est en permanence en avant et Pierre se la donne à fond), impossible qu'un tel frontman ne bouffe pas tout l'espace.

En plus de l'énergie physique déployée (qui semble au passage inépuisable), il y a la voix. Et le bonhomme ne déçoit pas : même si son chant aurait pu être bien plus en avant dans un mix où la basse mange un peu trop les autres fréquences, ce qu'on entend est identique à l'album. L'effet est immédiat : alors que la fosse est en pogo quasi-permanent, les premiers rangs sont scotchés à sa prestation et sont d'autant plus au contact qu'il passe son temps à faire participer la foule et lui filer le micro. On constate à cet effet l'aura incroyable du groupe : tout le monde connaît les paroles par cœur et les beugle à qui mieux mieux. Dernier aspect marquant : les slammeurs se succèdent pratiquement sans interruption sur scène, se lançant plus ou moins bien sur la foule et les premiers rangs comme les suivants et les photographes posés devant la scène passent un mauvais quart d'heure. Dont votre serviteur, qui passera la concert entier collé à la barrière en tentant de survivre...

Sûrs (à raison !) de leur dernier album, les The ARRS balancent le monstreux "Nihil Est In Homine" en troisième titre et c'est un truc de fou. L'alternance constante de plans de thrash mélodique et de beatdown hardcore fait mouche, et surtout ne fait jamais téléphoné : alors que Unearth avait fini par lasser quelques jours avant, ce soir la foule est à fond de la première à la dernière seconde. Mieux encore, la puissance évocatrice de chaque morceau se dégage toujours de la violence ambiante : le sexe poisseux de "L'emprise" dégouline dans l'air, les scènes horrifiques décrites par "Héros Assassin" glacent le sang. L'intro a cappella de "Originel" restera un grand moment (comme d'habitude) et "Ennemis" groove toujours autant. Impossible d'empêcher sa tête de se balancer sans relâche ! Mais le set touche à sa fin, et après les remerciements d'usage, le final sur "Passion" porte bien son nom tant il suinte l'authenticité. Et tout le monde s'est pris la claque de sa vie.


Vous n'y étiez pas ? Vous allez regretter. Car quand sortira le DVD illustrant cette soirée exceptionnelle, ceux qui y étaient pourront se vanter à raison. The ARRS a relevé le défi et donné le concert qu'il fallait donner ce soir-là, celui qu'on pouvait attendre de leur part. The ARRS a tout explosé et ils le feront encore car ils sont devenus un sacré groupe. Un grand groupe.



Crédits photo : Orel Kichigai


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