CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 12 mars 2010




SETLIST

OVERKILL :

The Green And Black
Rotten To The Core
Wrecking Crew
Battle
Hello From The Gutter
Feel The Fire
Ironbound
In Union We Stand
Bare Bones
Gasoline Dream
Overkill
Bring Me The Night
Elimination
Necroshine
Old School
Fuck You / Sonic Reducer / Fuck You


SUICIDAL ANGELS :

Bloodthirsty
The Pestilence of Saints
Inquisition
…Lies
Mourning Of The Cursed
Dark Abyss (Your Fate Is Colored Black)
Apokathilosis


SAVAGE MESSIAH :

Spitting Venom
The Serpent Tongue Of Divinity
In Absence Of Liberty
Enemy Image
He Who Laughs Last
Insurrection Rising

AFFILIÉ

Overkill
Wacken
(03 août 2007)

23 février 2010 - Paris - Nouveau Casino


Overkill_Paris_-_Nouveau_Casino_20100223

Forts d’un nouvel album, l’excellent Ironbound (chronique ici), Overkill a mis les petits plats dans les grands pour célébrer son 25ème anniversaire. Pas de première partie de prestige, mais un plateau fourni avec trois représentants de la relève du thrash en Europe, tandis que les New Yorkais se réservent le rôle du parrain. Ce grand retour en France après plusieurs années d’absence n’était à rater sous aucun prétexte, donc direction le Nouveau Casino pour cette grande fête du thrash.

Traitement égal pour les trois premières parties : 30 minutes chacun, comme ça pas de jaloux. Les joies de la circulation en milieu parisien étant ce qu’elles sont, point de Cripper pour votre serviteur, les Allemands ayant déjà terminé leur set au moment où je parviens enfin à gagner les lieux. On attaque donc directement avec Savage Messiah. Une vraie curiosité en ce qui me concerne, vu la qualité d’Insurrection Rising (chronique ici), leur deuxième album sorti récemment. Mais comme on pouvait le craindre, les Anglais sont encore un peu verts sur scène. Le show repose exclusivement sur les épaules du chanteur / guitariste Dave Silver : non pas qu'il soit spécialement charismatique ni extraverti, mais disons qu'il se cache moins que ses camarades, à l’image d’un Sy Taplin complètement insignifiant. La setlist laisse également un peu à désirer, avec le mid tempo "In Absence Of Liberty" qui tombe un peu tôt alors que le public attendait plus de patate. Si les compos sont plutôt bien exécutées, notamment "He Who Laughs Last" et son refrain pris un peu plus haut que sur album, le tout manque d'assurance, tant dans le son que dans l'attitude scénique. Bref, un set un peu trop amateur et donc forcément décevant vu le niveau du groupe en studio. Soyons indulgents, il faut bien commencer un jour…

Place ensuite à Suicidal Angels, pour un résultat complètement opposé. Sanctify The Darkness (chronique ici), le dernier album des Grecs qui veulent être Slayer à la place de Slayer, ne laissera sûrement pas de souvenirs impérissables à ceux qui l'ont écouté ; mais on ne pourra refuser au groupe une certaine efficacité sur scène. Incontestablement, les Grecs sont plus expérimentés : le son est plus puissant (et accessoirement beaucoup plus convaincant que sur l'album), les lights à dominante rouge créent une ambiance plus pro, et surtout le groupe est beaucoup plus en place. Là encore, c'est le guitariste / chanteur Nick Melissourgos qui assure la majeure partie du spectacle, lui et son étrange manie de déclamer son chant en fixant un point sur l'horizon ; mais à côté, ça ne rigole pas non plus, puisque ses compères passent leur temps à headbanguer avec beaucoup de conviction. Certes, le frontman se révèle hyper caricatural dans ses interventions, avec un côté gros boeuf complètement exagéré ; mais bon, c'est aussi ça le thrash… Après, reste ce problème insoluble : quand on bourrine du début à la fin sur le même tempo supersonique, au point qu'il est presque impossible de dissocier les chansons, difficile de tenir ne serait-ce que 30 minutes sans lasser l'auditoire…

Après une pause d'une demi-heure, il est enfin temps pour Overkill de grimper sur scène, sous une énorme ovation qui a dû faire déprimer les trois autres groupes. Ironbound a le mérite d'être lancé à bloc par un opener de folie, "The Green And Black" ; pas besoin de chercher plus loin la meilleure manière d'entamer les concerts sur cette nouvelle tournée. Surtout lorsque tout de suite après, c'est "Rotten To The Core", assurément le titre le plus efficace d'Overkill en live, qui atterrit dans nos gencives : c'est déjà la guerre dans le moshpit et les premiers slammers ne tardent pas à atterrir sur scène, ce qui n'est pas sans poser problème. Premier cas d'une longue série, c'est d'abord D.D. Verni qui se fait dégommer son pied de micro en direct, manquant de peu de se le ramasser en pleine poire. La sécurité finit par s'échauffer, Derek Tailer aussi lorsque son câble est arraché en fin de concert, ce qui lui fait perdre l'espace de quelques instants son sourire permanent. Ces conditions club ont beau provoquer quelques petits désagréments pour le groupe (encore qu'on imagine qu'il y est habitué), elles sont vraiment parfaites pour les fans : une petite salle, une visibilité parfaite, un son bien réglé et une ambiance de feu. Tout ce qu'on attend d'un concert metal !

Sur scène, la réputation scénique de machine de guerre d'Overkill n'est plus à faire. C'est même elle qui a sauvé le groupe ces 10 dernières années, quand ses performances en studio ne cessaient de décliner et que seul le live pouvait leur permettre de sauver la face. Malgré l'exiguïté de l'espace scénique, cette date parisienne en est une nouvelle confirmation. Difficile pourtant de faire plus dépareillé : Blitz Ellsworth est une véritable pile électrique qui cabotine comme un malade, avec cette étrange manie de s'auto-peloter les tétons. Rapidement, sa chevelure bouclée se transforme en serpillère à force de se donner à fond, sans que cela n'affecte son chant. Sacré frontman ! Il est par ailleurs parfaitement épaulé par ses lieutenants : D. D. Verni assure tout en la jouant peinard avec son improbable tronche de chauffeur de taxi à Brooklyn, Derek Tailer s'éclate comme un petit fou en jouant avec les premiers rangs, avec qui il affiche une vraie complicité… Seul Dave Linsk se fait un peu plus discret et renfermé, mais dès qu'il dégaine au moment du solo, aïe aïe aïe… Au fait, je vous ai déjà dit qu'il s'agissait d'un des meilleurs solistes sévissant dans le thrash à l'heure actuelle ? Oui, plusieurs fois ? Et ben tant pis, ça ne m'empêchera pas d'en rajouter une couche !

Vu sa longévité, Overkill ne rencontre évidemment aucun problème pour blinder un concert d'1 heure 30 avec des titres en béton. Outre le formidable trio d'ouverture (ah, ce "Wrecking Crew" survitaminé !), Overkill dispose de pas mal de cartouches dévastatrices dans son arsenal. Avec ce constat qui en dit long sur la qualité d'Ironbound : les titres issus de ce nouvel album rivalisent en termes d'efficacité scénique avec les brûlots des trois premiers albums, ce qui n'est pas un mince exploit. Non pas que des titres comme "Battle", "Bare Bones" ou "Gasoline Dream" soient mauvais, loin de là, mais aucun de ces titres parus sur les albums du milieu de carrière d'Overkill n'avaient su réaliser avec les bombes que sont "Feel The Fire", "Overkill" ou l'hymne "In Union We Stand". Cela vous situe le niveau de "Bring Me The Night" et "Ironbound", les deux autres nouveaux morceaux joués ce soir… La fin du concert laisse peu de place à la surprise : deux classiques avec "Elimination" et "Necroshine", une petite pause décontractée avec le récent "Old School" (2005) qui a réussi à se faire une place dans les rappels, et l'habituel "Fuck You" pour finir, avec au milieu un passage de "Sonic Reducer", autre titre de Feel The Fire, traditionnellement l'album le plus représenté en concert.


Rideau de fin sur une bien belle soirée, où les jeunes pousses auront pu mesurer tout le chemin qu'il leur restait à parcourir pour se hisser au niveau de grand maître du thrash. Le jour où Overkill tirera sa révérence, il y a peu de chances que les groupes soit spontanément cité comme une référence absolue du genre, vu sa discographie particulièrement inconstante ; mais pour le moment, les New Yorkais soient encore bien vivants alors profitons de ce qu'ils savent faire de mieux : botter des culs en live. Pour les absents, séance de rattrapage obligatoire cet été au Hellfest (ou ailleurs).


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