CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
le 21 septembre 2010




SETLIST

Intro
Bark at the Moon
Let Me Hear You Scream
Mr. Crowley
I Don't Know
Fairies Wear Boots (Black Sabbath)
Suicide Solution
War Pigs (Black Sabbath)
Shot in the Dark
Rat Salad (Black Sabbath)
Solo guitare
Solo batterie
Iron Man (Black Sabbath)
Killer of Giants
I Don't Want to Change the World
Crazy Train

Rappel :
Mama, I'm Coming Home
Paranoid (Black Sabbath)
Flying High Again
Into the Void (Black Sabbath)

AFFILIÉ

Osbourne, Ozzy
Hellfest (Clisson)
(19 juin 2011)

20 septembre 2010 - Paris - Bercy


Osbourne,_Ozzy_Paris_-_Bercy_20100920

Un sacré paquet d’eau a coulé sous les ponts de Paris depuis la dernière visite du Madman dans la capitale française. 18 ans pour être exact puisqu’Ozzy était soit-disant venu nous faire ses adieux le 5 mars 1992 à l’occasion de la sortie de l’album No More Tears, et du «No More Tours» qui s’en suivit. 18 ans c’est aussi l’âge de raison pour notre Prince des Ténèbres bien décidé à sortir de sa retraite gauloise afin de coller, à sa manière, le POPB à feu et à sang. C’est-à-dire muni d’une lance à incendie mais aussi deux seaux d’eau. La flotte coule toujours sous les ponts lutéciens, mais aussi sur les dix premiers rangs de la fosse.

En matière de pitreries, Ozzy se pose bien là. Et à bientôt 62 printemps, cela ne semble pas s’arranger. Il faut dire que la première première partie menée tambour battant par un Danko Jones, qui rend au surjeu et au cabotinage ses lettres de noblesse, offre aisément de quoi coller la banane au sujet le plus dépressif du moment. Une grosse demi-heure de riffs secs et de vannes au kilotonne, pour ne pas changer des bonnes habitudes. Ces dernières fonctionnaient déjà dans les plus petites salles arpentées par Jones et ses deux musiciens. Elles marchent toujours en un lieu plus vaste comme Bercy. Certes le Canadien va devoir se renouveler quelque peu (et musicalement aussi par la même occasion) mais le naturel finira toujours pas reprendre ses droits vu le lascar. Prenez l’exemple du groupe suivant et de son leader : Korn et Jonathan Davis. Dès les premiers notes de basse, l’inné ressurgit immédiatement (encore que le groupe n’a pas annulé à la dernière minute…) Ca groove plus que bien, ça cogne méchamment mais Davis n’a nullement envie d’emprunter la moindre connerie du répertoire de Jones. Chacun son truc et en une trentaine de minutes, le set composé de neuf morceaux est expédié laissant quelques fans sur leur faim. Un seul extrait du petit dernier, Korn III Remember Who You Are (chronique ici), sera entonné (“Oildale (Leave Me Alone)”) aux profit des classiques incontournables (“Freak on the Leash”, “Got The Life”) exécutés en si peu de temps de présence.

Ozzy, également, se contentera de ne servir qu’un seul extrait de son dernier opus en date (Scream), le «bofbof» “Let Me Hear You Scream.” En balancer davantage aurait vraisemblablement flirté avec la blague d’un mauvais goût avéré tant le petit cadet discographique est loin d’être un cadeau pour les esgourdes. De plus, interprété entre l’habituel opener rentre-dedans qu’est “Bark at the Moon” et l’über-mythique “Mr. Crowley”, ce récent single fait méchamment tâche. D’ailleurs très calculateur, le père Ozzy est. Mauvais calculateur quand il enclenche “Crowley” si tôt dans le set puisqu’il grille prématurément une sacrée cartouche et attente du public. Et très bon calculateur, puisque c’est dès ce second morceau qu’il commence ses pitreries à grands coups de seaux d’eau et de projections de mousse artificielle sur les premiers rangs de la fosse. Une sacrée distraction puisque les arrosés n’entendent plus rien. Et que les autres spectateurs non-impactés se détournent du son et hallucinent tant Ozzy a dû mal à lâcher son engin (qu’il va ressortir à plus de sept reprises sur la fosse). Comique de répétition quand tu nous tiens… Faute de pouvoir s’amuser avec les chauves-souris et/ou les colombes et puisque le leader de Rammstein balance de la mousse en toute impunité sur ses fans, le frontman s’est trouvé une occupation.

Il faut aussi dire que sur cette tournée, et Bercy ne fera pas exception, la distraction-énigme du jour est grecque. Elle joue de la guitare, remplace donc Zakk Wylde (qui avait de toute façon renoncé à la mousse, alors…) et se nomme Gus G. Pas simple de remplacer le six-cordiste blond bobybuildé au son massif, ET dans le cœur des aficionados, ET dans l’influence qu’il avait apportée à la discographie et aux shows du Madman. Mettons les choses au point : pour l’heure, Kostas Karamitroudis n’est qu’un performer en mode dépucelage scénique, qui n’a pas encore eu le temps d’apporter sa pierre à l’édifice discographique d’Osbourne. Mais soyons honnête un excellent performer, un brin poseur face à son ventilateur, que le public avait eu tout le loisir de connaître soit à travers le travail effectué avec son groupe Firewind (chronique du récent Days of Defiance ici), soit via les habituels hébergeurs de vidéos en ligne. Rien à redire sur ses aptitudes rythmiques et sur son jeu lead. Il s’octroie même quelques libertés sur des soli pourtant mythiques (“Shot in the Dark” ,“Killer of Giants”) tout en respectant assez fidèlement ceux de “Mr Crowley” et de “Crazy Train.” En gros, il est permis de toucher aux œuvres de Jack E. Lee et de Brad Gillis, mais un peu moins à celles de Randy Rhoads. Quant à celles de Iommi, tant que la rythmique est respectée, la légende est respectée. Les titres de Black Sabbath alimentent d’ailleurs un gros tiers du set et permettent au claviériste Adam Wakeman de se muter systématiquement en second guitariste. Encore une ruse de Shason Osbourne pour faire justifier son cachet à un musicien…

Ozzy, lui, justifie le sien sans trop de difficultés. Certes la voix n’est plus celle qu’elle a pu être (et elle fût, bien que le sujet alimente encore et toujours les forums du monde entier). Ozzy pousse encore et toujours, déraille, s’en rend compte et ponctue ses faiblesses en haranguant la foule tel un speaker de stade de foot. Ou en assénant un de ses licks aussi redondants que peu recherchés (Ooooooh Yeaaaaaah, I caaaaaaaaan’t heeeeeaaaar yoooooou, et quelques fuck/fuckin’/motherfuckin’ motherfuckers). Son jeu de scène se limite logiquement à quelques va-et-vient entre le kit de batterie et son micro (4 mètres à tout casser), puis entre les seaux apportés par son technicien-devenu-porteur-d’eau (une autre mesquinerie managériale de Sharon ?) et toujours son micro. Maintenant il s’agit aussi de la seule manière qu’a trouvé Mme Osbourne pour que son époux se lave les cheveux (la mousse serait-elle du shampooing finalement ?) puisqu’il ne s’épargne pas plus que ses premiers spectateurs, debout et trempés. Reste que le charisme est toujours au rendez-vous et à le voir reprendre autant de titres du Sabbat Noir (au détriment de pièces maîtresses qui pointent regrettablement ce soir aux abonnées absentes comme “No More Tears”, “Rock’n’Roll Rebel” ou “Bloodbath in Paradise”), une reformation du Sab' originel est plus que jamais probable.


Une réunion du Sab' qui -elle- ne peinera pas remplir l’enceinte du POPB et sans avoir besoin de recourir à accoler un autre “grand” nom sur l’affiche en première partie. Les balcons étaient fermés tout comme une partie des gradin, bâchés. Le show valait largement le déplacement, certes peut-être mal positionné dans l’agenda des concerts Metal de cette rentrée. Une semaine seulement après la venue de Guns n’Roses ici même (live-report ici), c’est infiniment trop court. Les (mauvaises ?) langues diront que l’absence de Zakk Wylde porte un coup fatal à la carrière du Madman, qui ne peut donc pas se plaindre de la désertion d’une partie de son public. Souhaitons à Gus G. de prendre son envol aussi bien en live qu'en studio avec Ozzy. Et souhaitons à Ozzy de revenir nous rendre visite avec un bon album solo (le dernier), puis avec le Sab' et le Black Label Society en ouverture des hostilités. Et tout le monde sera content. “You can't’ kill Rock and Roll”, chantais-tu en 1982. Alors à charge pour toi de nous le prouver à nouveau une dernière fois. Comme ce fut le cas ce soir.





Crédit photo: Alain Guino
http://rockerparis.blogspot.com/


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