Deuxième passage au Hellfest pour les Canadiens après un premier concert remarqué en 2008 et qui avait mis un bon coup de projo sur le groupe de Winnipeg, jusqu'alors assez méconnu dans l'Hexagone. J'avais personnellement découvert le groupe il y a quelques années avec l'excellent Wake The Dead et le sous-estimé et plus metal Broadcasting, qui m'avaient bien mis à genoux. C'était donc un réel plaisir que de les voir évoluer sous une Terorizer blindée et devant un public chaud bouillant, ce que le groupe ne manquera pas de relever et d'apprécier.
Et puis bon, sans vouloir faire de lieu commun, on a quand même toujours vachement moins de chances d'être déçu par un concert de hardcore que de metal, les compos du premier style cité étant majoritairement plus directes, frontales et surtout taillées pour foutre le bordel en live (cf le show de Terror donné plus tard dans la soirée sous la même Terrorizer Tent !). Et même si en l'occurrence les Canadiens seraient plus à classer près des Defeater et des Ruiner (scène ''new school'' ou ''modern old school'', je ne sais pas et je rentrerais pas dans un stérile monologue d'étiquetage de ces combos ! ) plutôt que des classiques Terror et autres Madball, ils ont en tout cas clairement rempli leur mission en termes de bottage de cul et d'assaut frontal sur le public. Avec sa tornade de tubes (notamment les deux tueries issues du dernier album en date des kids sur le retour, ''Because of All The Things You Say'' et ''G.M. Vincent & I''), le groupe a tout arraché sur son passage, offrant un set hyper péchu, parfaitement exécuté dans une ambiance survoltée et devant un public conquis par un groupe sûr de lui et visiblement ravi d'être de retour au Hellfest.
Petite (pas plus que ça en fait, eh eh) déception pour votre serviteur cependant : pas de trace de l'énorme ''Defeated'' sur la setlist, et de manière générale un passage à la trappe quasi complet de Broadcasting (seul le morceau titre sera joué) un peu décevant. Dommage, tant ce troisième album révèle une facette différente et plus métallique du combo, mais passons, car mis à part cet oubli, les coreux de Winnipeg auront proposé une setlist taillée pour déchirer sur scène, en mettant l'accent sur les morceaux les plus speed et typés hardcore du groupe (beaucoup de morceaux de Turn it Around et Wake the Dead), idéal pour mettre tout le monde par terre, reconnaissons-le. Avec un Andrew Neufeld en grande forme, Comeback Kid a botté des culs pendant 50 minutes passées beaucoup trop vite, comme bien souvent lorsqu'on assiste à un bon show. Ajoutez à cela un son d'assez bonne qualité (ce qui n'est jamais gagné d'avance, n'est-ce-pas Mainstage 2 ?) et permettant de reconnaitre presque immédiatement les morceaux, quelques bons gros circle pits, du stage diving en veux-tu en voilà, et vous aurez la recette classique du concert de hardcore qui arrache.
Bref, un Comeback Kid au diapason de la quasi totalité des groupes passés ce jour là sous la Terrorizer, qui avait d'ailleurs dû être maraboutée pour l'occasion vu le nombre de claques prises sous cette tente en cette deuxième journée de fest (Deez Nuts, Terror, Shai Hulud, Converge...) : parfait.