CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
le 20 novembre 2012




SETLIST

Eyes of the South
Witchtripper
Open Coffins
Lysergik Funeral Procession
Lifer
Pillars of Eternity
Losing All
Ghosts Along the Mississippi
New Orleans Is a Dying Whore
Temptation's Wings
Underneath Everything

Rappel :
Misfortune Teller
Hail the Leaf
Stone the Crow
Bury Me in Smoke  

AFFILIÉ

Down
Paris - Bataclan
(06 avril 2008)
Hellfest (Clisson)
(19 juin 2009)
Hellfest (Clisson)
(17 juin 2011)
Hellfest (Clisson)
(22 juin 2013)

24 octobre 2012 - Paris - Bataclan


Down_Paris_-_Bataclan_20121024

Le Bataclan, en ce mois d'octobre 2012, c'est un peu ma seconde maison. En même temps, quand on programme Down et Refused à 10 jours d'intervalle, faut s'attendre à ce genre de choses. Et donc à peine remis du concert de feu des Suédois, il était temps de s'aventurer carrément plus au sud, là où il fait chaud, lourd, et où la pesanteur et la moiteur ambiantes pèsent sur toute chose, même sur le putain de rock'n'roll. Au royaume de Down donc, maitre du sud, bête de scène s'il en est, que votre serviteur avait ce soir l'honneur de voir pour la troisième fois. Les deux premières rencontres s'étant faites en festoche, l'expérience était donc ici toute autre, et l’enthousiasme était franchement de mise. La claque fut belle, la soirée fut grande.

Demeurait toujours cette petite incertitude sur la capacité de ce bon vieux Philou (est-il encore besoin de présenter Philip Hansen Anselmo à qui que ce soit ici?) à assurer ses parties vocales parfois hyper tendues dans les compos de Down (ou en tout cas lui en demandant plus en termes de chant clair et de mélodie que dans feu-almighty-Pantera). Philou est parfois en voix, et là ça défonce tout, et parfois beaucoup moins, et là c'est nettement plus frustrant. Mais ce soir, ô ce soir, la légende est en voix, même s'il passe encore pas mal de temps à demander l'aide du public sur les parties un peu ardues, lequel s'exécute avec plaisir (beaucoup de fins connaisseurs du crew de la Nouvelle-Orléans dans la salle ce soir, clairement) et tout le monde va passer un sacré putain de moment rock'n'roll. Après une première partie apparemment orchestrée par Warbeast, inconnu au bataillon, et qu'on aura évidemment loupé (pour la tirade générique et redondante sur les concerts parisiens débutant bien trop tôt, merci de vous référer aux trois-quarts des LR que j'ai écrit pour ce webzine), c'est sur un gros blues rock que Down au complet se pointe sur scène (Rex Brown en moins, hélas, mais le bougre est fort bien remplacé par Patrick Bruder, ex-Crowbar, ex-Eyehategod – mon dieu la consanguinité de cette scène !). Les mecs arrivent détendus, prennent leur temps, le sourire au lèvres, et Phil y va de sa petite tirade et d'une première harangue de la fosse avant même le début du concert, à coups de mimiques devenues légendaires car typiques du bonhomme, et évidemment de poings en l'air. Phil annonce gentiment que bon, on va commencer avec "Eyes Of The South" les potes. Eh ben OK les gars, content de voir que vous envoyez la méta-grosse artillerie d'entrée ! Malheureusement pour le morceau en question, qui est une vraie tuerie, il sera la seule victime du son un peu approximatif fréquent en début de concert. Mais pif paf pouf, quelques menus réglages et la machine de graisse et de groove repart sans ralentir, avec un son quasi-nikel cette fois-ci. 
On le disait, ce fut grand. Plusieurs raisons à cela, d'abord les plus évidentes : Down, ça joue sacrément bien, les compos jouées live rendent parfaitement justice à leurs versions CD, et dans une petite arène au son nickel comme le Bataclan, ça poutre comme rarement cela peut poutrer en festival avec les conditions climatiques changeantes, le vent, la pluie, la distance des scènes avec le public, etc. Là on se sent en famille, et c'est bon. Un public au taquet ensuite, à fond sur tous les morceaux, connaissant la quasi totalité des tracks sur le bout des doigts. Votre serviteur ne fut pas en reste (la nuque reste bien raide alors que j'écris ces lignes, les cordes vocales sont douloureuses, et les jambes lourdes), et la bande à Phil a visiblement beaucoup apprécié, Philou passant son temps à remercier tout le monde, faire des pouces, frapper son poing sur son torse avec émotion et toujours avec ses gueules inimitables. Le reste des zikos aura visiblement été aussi beaucoup touché par l'accueil, et c'est vraiment merveilleux de voir des mecs aussi fameux dans le milieu rester aussi simples et authentiques (si c'est de la façade et de la comm', comme ne manqueront pas de le balancer quelques bons gros haterz et autres trolls, alors les gars, c'est du vrai Actors Studio !). Bref, communion avec le public, son de pachyderme subtil ou presque (leads parfois un tout petit peu bordéliques, Philou parfois un peu largué dans les parties les plus ardues, mais rien de gênant), il ne restait que la musique, le plus important. Et de ce côté là, on a été servis et resservis !
Presque 1h45 de concert, un rappel long comme le bras et composé de tueries ultimes (non mais "Stone The Crow" quoi, repris comme un seul homme -barbu- par un Bataclan aux anges), des morceaux de folie dont jamais on ne pourra se lasser en live ("Lifer", "Ghosts Along The Mississipi", "Temptation's Wings", etc.), encore un vibrant hommage à Dimebag Darrell (ça fait quand même bientôt 8 ans que Philou se fend d'un hommage à Dime à chacun de ses concerts, respect), et du rock putain, du rock'n'roll de partout. Down le vit, le transpire, et le véhicule comme très peu de groupes en sont capables. Une anecdote pour illustrer le propos : fin du concert, juste après "Stone The Crow", le public est par terre, conquis, les mecs sur scène sont cuits aussi, et Philou demande alors : « what do you wanna hear ? ». Réponse unanime du public : « "Bury Me In Smoke"  !!!!! » Tout le monde hurle ça deux-trois fois, comme si on s'était concertés avant (bon OK, c'était le seul gros tube qui manquait dans la playlist). Les bûcherons, touchés, s'exécutent et c'est parti pour un final de légende, où les roadies viennent tenir les instrus sur la fin du morceau, rallongée pour l'occasion, afin que Phil, Peeper, Jimmy et les autres aient tout le loisir de venir à nouveau taper dans des mains, des poings, essayer des lunettes (si, si), boire des pintes de 1664 cul-sec en rigolant avec les premiers rangs et remercier tout le monde pendant de longues minutes. Philou revient ensuite tout seul, explique aux gens qu'il est comme nous, avant tout un putain de « music-nerd » qui passe son temps à en écouter dans sa chambre d'hôtel en tournée, et nous demande, pour finir cette belle soirée, de chanter avec lui (« come on now, sing with the old guy ! »), une petite ligne de chant mythique, « and she's buying a strairway to heaven ». Un dernier instant de communion, fin du concert, ah mais quel pied ce fut !

Comme d'habitude, on sort sourd, comme d'hab', il fait froid sur le boulevard Voltaire, comme d'hab' ça fait chier de laisser les potes et de rentrer, mais une fois encore, Down a offert un concert mémorable, et c'est bien là l'essentiel. Le genre de groupe qui, tous styles confondus, ne vous décevra jamais en live, ou alors vous êtes sacrément snob et difficile à satisfaire.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 1 polaroid milieu 1 polaroid gauche 1