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CHRONIQUE PAR ...
Dimebag
le 08 juillet 2013
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Gallows
22 juin 2013 -
Hellfest
Gallows fait partie de ces groupes adoubés chez eux, mais pas encore très connus à l'extérieur de leurs frontières. Les Anglais pratiquent un punk hardcore moderne des plus efficaces, et si leurs deux premiers albums œuvraient dans un style très varié voire un peu mainstream (un genre de Refused moderne en moins culte et barré, quoi), le dernier s'en est retourné vers des brûlots d'un style nettement plus sommaire et taillé pour le live (changement de frontman oblige). Les trois ont leur lot de tubes imparables et pourtant, il est clair qu'en cette fin de samedi après-midi, Gallows ne déplace pas les foules à la Warzone. Qu'importe, les mecs sont venus pour foutre le bordel, et ils le foutront quoi qu'il advienne.
A peine arrivés sur scène, le massif frontman canadien (ex-Alexis On Fire, tout de même) rameute le plus de gens possible près de la scène. Faut dire que c'est plutôt clairsemé jusque là...Mais la Warzone va vite se remplir et se mettre à bouger sévèrement. Un peu comme The Bronx, qui avait commencé l'an dernier devant une Mainstage quasi vide avant de la remplir à grands coups de tubes, Gallows fait s'arrêter les curieux et s'approcher les indécis. En même temps, la musique du quatuor est complètement taillée pour le live. Des titres simples, rapides, imparables en concert plus encore que sur album. Et le groupe y met du sien. Ainsi, après deux morceaux, Wade Mc Neill s'adresse au public en français : «
nous sommes Gallows ! Ça va ? Donnez-nous, la cocaïne ! Donnez-nous, la méta-amphétamine ! Donnez-nous à boire !
» Le ton est donné, ça déconne, ça saute partout, et les morceaux issus des deux albums s'enchaînent bien, faisant bien sûr la part belle au dernier ("Last June", "Austere", et on regrettera l'absence de la terrible "Depravers"), enregistré avec Mc Neil après le départ de Frank Carter, ultra-charismatique frontman des deux premiers opus (sans doute le petit roux rachitique le plus vénère et tatoué de Grande-Bretagne), parti fonder Pure Love, un truc un peu plus...love, comme son nom l'indique.
Le son est super bon, un des meilleurs de la Warzone (c'est l'avantage quand on joue simple), le chanteur et le gratteux sont particulièrement au taquet, tant et si bien qu'ils finiront tous deux à stage-diver dans la fosse. Le vrai souci de ce concert sera en définitive sa durée. Et ouais les gars, quand on a 1 heure de set de programmée, se barrer au bout de quarante-cinq minutes sans rappel, c'est tout de même pas terrible. Bon, pour un set de hardcore, c'est toujours moins ennuyeux tant le public est vite sur les rotules devant l'énergie déployée, mais tout de même, il y aurait largement eu la place de jouer deux ou trois titres en plus, et tout le monde aurait été content. Petite déception donc, allez savoir si les mecs boudaient à cause de la relativement petite affluence, de leur horaire de passage, que sais-je. Un peu dommage quand on sait que le groupe est, avec le départ de Carter puis de son frère (second guitariste), repassé d'un statut de gros nom du punk hardcore signé chez Warner à celui de groupe plus anonyme et qui a sorti son troisième album sur le label qu'il a lui-même créé, Venn Records (démarche ô combien respectable au demeurant) L'important est que le temps qu'ils ont donné, ils l'ont donné à fond les ballons, en témoigne un "Cross Of Lorraine" bien efficace ou l'excellente "Misery", issue de
Grey Britain
mais amputée de toute son intro.
En bref, un concert sympatoche mais qu'on aurait aimé plus long. Sans doute un groupe à voir en headliner et surtout en salle pour une expérience encore plus vénère. On retiendra la bonne humeur des mecs (notamment un Wade Mc Neil très disponible en fin de concert pour venir signer des autographes et taper un peu la discute), un son de qualité et un public de plus en plus réceptif au fur et à mesure du show, conscient que ce qu'il était en train de voir était tout de même plutôt cool. Clairement, un groupe à revoir.
(crédits photo :
Metalorgie
)
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