Concert de Svart Crown : le 23 juin 2013

CHRONIQUE PAR ...

Silverbard
le 12 juillet 2013

SETLIST

Intro
Apocalyptic Triumph
Into a Demential Sea
In Utero : A Place Of Hatred And Threat
Nahash the Temptator
Ascetic Purification
Revelatio : Down Here Stillborn

AFFILIÉ

Svart Crown

23 juin 2013 - Hellfest

Bienheureux les Niçois de Svart Crown, qui ont profité des péripéties entre désistements de groupes et modifications de planning pour se retrouver à l'affiche de l'édition 2013, quelques semaines seulement avant le début du fest. Fort de leur dernier album Profane loué unanimement (chronique ici), c'est un excellent coup de promo que saisit le groupe pour sa deuxième venue à Clisson.

Et quiconque a prêté une oreille tant soit peu attentionée au travail des Niçois sait que leur prestation vaut le détour. Leur death mâtiné de black (à moins que ce ne soit l'inverse ?) a été souvent qualifié de Behemoth-like, référence dont il n'y a pas de quoi avoir honte, mais qui est toutefois un peu réductrice. Des Polonais, Svart Crown hérite d'un concentré de violence, d'une puissance brute, d'un rouleau-compresseur à la précision chirurgicale. Mais Svart Crown, c'est avant tout une musique en mouvement : une tempête de riffs, un ouragan de blast beats, un maelstrom de haine, le tout accompagné d'un groove malsain étourdissant. Ecoutez donc "In Utero : A Place Of Hatred And Threat" qui vous donnera un bon aperçu du mal commis. La setlist du jour s'articule autour des trois albums du groupe, avec évidemment une mise en avant du dernier méfait.
Un beau programme sauf que le son n'a pas décidé de sourire à Svart Crown. A peine "Apocalyptic Triumph" lancé qu'on se retrouve avec un concert de double pédale, les guitares étant totalement noyées dans un bruit de fond. Pas d'amélioration alors qu'est joué l'excellent "Into a Demential Sea", à peine reconnaissable. Suit la bombe "In Utero" gâchée là encore par un son approximatif même s'il y a du mieux. On revient à Witnessing The Fall avec le tube "Nahash the Temptator" qui bénéficie d'un son correct. Ouf, on commence enfin à rentrer dans le vif du sujet et apprécier comme il se doit la musique du quatuor ! Très bon choix que de poursuivre par "Ascetic Purification", furie rageuse expédiée en 2 minutes chrono qui s'enchaîne immédiatement sur "Revelatio" qui clôt Profane. Ce titre illustre vraiment la parfaite évolution stylistique du groupe vers encore plus de groove, plus de nuances et plus de déchaînement sauvage tout en dissonance à Deathspell Omega.

Mais... Quoi ??? Les mecs revenez, ça vient de commencer ! Mais non, les 30 minutes sont déjà passées, et la première moitié a été vilainement gâchée par un son défaillant. Arghhh, quelle frustration ! Ces mecs méritent tellement mieux, les trois derniers morceaux étaient parfaits ! Mais c'est la dure règle du festival, tous les horaires sont réglés au poil du cul, pas de temps à perdre. Pas de temps pour se rattraper non plus... Au final, un set qui laissera énormément d'amertume par ses mésaventures techniques tellement le potentiel était là.

(crédits photo : Christophe Ochal de Metalchroniques)