CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 16 juillet 2013




SETLIST

Hung, Drawn and Quartered
Stalingrad
Restless and Wild
Breaker
Princess of the Dawn
Losers and Winners
Pandemic
Metal Heart
Teutonic Terror
Balls to the Wall
Fast as a Shark (avec P. Anselmo)

AFFILIÉ

Accept
Wacken
(06 août 2005)
Paris - Elysée Montmartre
(18 janvier 2011)
PPM Fest
(07 avril 2012)

22 juin 2013 - Hellfest


Accept_Hellfest_20130622

Ce samedi, c'est la journée événement pour pas mal de festivaliers : Kiss, ZZ Top, Korn pour certains… Autant de monde qui se fourvoie, car quand même, l'événement du jour, c'est la première venue au Hellfest des heavy metal legends d'Accept. Malgré le scepticisme ambiant autour de leur reformation (on se souvient tous de la première tentative…), les Allemands ont mis tout le monde d'accord : 2 albums de qualité, des prestations scéniques unanimement saluées… Cap sur la Mainstage pour prendre une petite leçon de heavy par les maîtres du genre.

Accept donc, c'est un groupe mythique (oui, j'aime bien enfoncer les portes ouvertes).  Vu la flopée de classiques qu'ils ont pondus, on sait qu'on va forcément passer au minimum un bon moment. D'ailleurs, il suffit de jeter un coup d'œil à la setlist : Accept pourrait très jouer faire comme Saxon et laisser parler la musique, cela aurait déjà été suffisant pour qu'on prenne notre pied. Mais voilà, Accept, c'est bien plus que cela : c'est un groupe de scène, un vrai. Enfin quand on dit groupe… Au début, Herman Frank essaie d'y mettre du sien en venant jammer avec Wolf Hoffmann, mais rapidement les choses reviennent au point de départ : Accept, c'est le tandem Hoffman / Baltes et les autres (Mark Tornillo n'étant pas non plus un showman extraordinaire). Et sur cette prestation, on devrait même dire Hoffmann et les autres.
 Le guitar hero aura tenu le show sur ses épaules, et l'aura fait avec grand plaisir. Véritable leader du groupe, doté d'un charisme rare, il n'aura eu de cesse d'enchaîner petites mimiques et grands sourires. Et guitare en main, quel talent, quelle facilité… Quelles que soient les motivations de la reformation du groupe, on constate que cette longue pause lui a visiblement fait beaucoup de bien, et que les batteries sont désormais chargées à bloc.  Plus d'une fois, on l'a retrouvé seul sur le devant de la scène, notamment sur certains solos emblématiques tels que ceux de "Stalingrad" qui reprend l'hymne soviétique ou bien sûr celui de "Metal Heart", A l'inverse, faute de temps, Baltes n'aura pas casé son solo de basse sur "Princess of the Dawn"… et franchement, tant mieux ! Y en a marre de voir ce sublime morceau constamment charcuté !
Pour reprendre la comparaison avec Saxon, on notera qu'Accept a lui aussi choisi de mettre son répertoire récent à l'honneur : deux titres de Stalingrad pour commencer, et deux titres de Blood of the Nations un peu plus tard. C'est à la fois plus risqué, mais aussi plus intéressant que de se contenter de jouer des vieux titres qui ont fait leurs preuves depuis des années. Et puis bon, vu le niveau des 4 titres en question, les Allemands jouent sur du velours… Cela nous conforte en tout cas dans l'idée qu'Accept n'est pas revenu juste pour faire de la figuration,  mais qu'il s'agit bien d'un groupe ambitieux avec le couteau entre les dents. On imagine aussi que ce choix de setlist est plus gratifiant pour Mark Tornillo, qui doit sentir qu'il a les clés du camion et que son statut va au-delà du rôle de simple remplaçant d'Udo.
Cela dit, des vieux titres, on a pu en entendre un paquet. On pourra toujours se plaindre de ceux qu'on n'a pas eus, soit faute de temps ("Aiming High", "Neon Nights"), soit parce qu'ils n'ont pas la faveur du groupe sur cette tournée ("London Leatherboys", "Love Child") ou depuis sa reformation ("Screaming for a Love Bite", "TV War"), mais ce serait vraiment histoire de chipoter. Déjà, parce que par rapport à la setlist habituelle du Stalingrad Tour, ce sont plutôt les titres récents qui ont sauté ; ensuite, parce qu'il restait un paquet de classiques : "Restless and Wild", "Breaker"… plus les deux tueries que sont "Princess of the Dawn" et "Metal Heart". Quand arrivent les dernières notes de cet hymne, on se dit « tiens, c'est fini, et Accept s'est même payé le luxe de zapper "Fast as a Shark". » Mais non, le voici qui déboule, et avec une sacrée surprise en plus.
On se plaint souvent que malgré la pléthore de musiciens présents sur les 3 jours du fest, il y a peu de moments de partage sur scène. Sans attendre des trucs complètement dingues comme Kiske qui monte sur scène avec Helloween (ce qui est encore plus improbable que le Stade Rennais champion de France l'année prochaine), on pourrait espérer davantage d'invitation entre les groupes. Il n'y a guère que les mecs de Down qui font ça… et c'est justement Phil Anselmo qui se pointe sur scène ! Oui, Philou, le gros bourrin venu du Texas qui vient chanter du Accept ! Et à le voir heureux comme un gamin, multipliant les accolades chaleureuses avec les membres du groupe, se prosternant devant Wolf Hoffmann sur le solo, faisant applaudir le public en désignant le backdrop siglé Accept, on a vraiment eu l'impression qu'il réalisait un rêve de gosse.


Accept sur scène, c'est toujours un grand moment : honnêtement, qui peut bouder son plaisir avec telle une flopée de classiques du heavy metal interprété à la perfection par un groupe au top de sa forme ? Mais cette fois-ci, on a même eu le droit à la cerise sur le gâteau avec cette surprise finale. Un moment plein de spontanéité, comme en témoigne ces échanges de signes entre Tornillo et Anselmo pour improviser le partage des paroles, et qui donne toute sa saveur à un festival, le genre d'événement futile mais où on peut se dire « J'y étais ». Et voilà, comme je l'avais annoncé, Accept a donc écrasé toute la concurrence ce samedi. En même temps, il n'y avait aucun mérite à sortir ce bon pronostic : c'était tellement évident…


(crédits photo : Christophe Ochal de Metalchroniques)


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