CHRONIQUE PAR ...

67
Silverbard
le 25 avril 2015




SETLIST

Karnivool

C.O.T.E.
Shutterspeed
Roquefort
Themata
Goliath
Set Fire to the Hive
All I Know
Deadman
New Day

Rappels :

Asymmetry
Alpha Omega
We Are
The Refusal
Aeons


Monuments

I, The Creator
Horcrux
Garden of Sankhara
Quasimodo
Saga City
Atlas
Regenerate

AFFILIÉ

21 mars 2015 - Paris - Trabendo


Karnivool_-_Monuments_Paris_-_Trabendo_20150321

Et encore un concert attendu, un ! Plus de cinq ans maintenant que j'ai découvert Karnivool, mince... Comme si c'était hier que le son de "Simple Boy" résonnait pour la première fois dans mes oreilles... Le coup de foudre immédiat et toujours la même passion cinq ans plus tard. Ayant vu toutes les prestations parisiennes des Australiens jusqu'à présent, cela aurait été un sacrilège que de mettre fin à un si beau palmarès. Et pour attester du boost de popularité du groupe dans l'Hexagone, après avoir mis sold out à deux reprises la minuscule Boule Noire, le groupe bénéficie enfin d'une salle à sa taille en se produisant au Trabendo.

Mais revenons un instant sur la première partie, toute sauf anecdotique, puisqu’on retrouve nos amis de Monuments, croisés il y a quelques mois seulement à Paris. Et pour cette fois-ci, le groupe oriente sa setlist quasi-intégralement sur son dernier album The Amanuensis, preuve d’une volonté de pleinement assumer son nouveau matériel. Ce sont ainsi les deux nouveaux tubes "I, The Creator" et "Horcrux" qui sont joués d'entrée ! Le public s'électrise aussitôt, répondant au quart de tour aux harangues d'un Chris Barretto en grande forme, d'un Mike Malyan toujours aussi hilare derrière ses fûts, et du trio de gratouilleurs de polyrythmies headbangeant en cadence. Pas de stage-diving dans tous les sens comme au Damage Festival, mais ça remue bien dans la fosse ! De la bonne humeur, le groupe en transpire également à l'image de son excellent bassiste Adam Swan faisant valser ses immenses dreads au gré de slaps monstrueux de groove ("Garden of Sankhara", "Saga City"). Fait très intéressant, le groupe ira piocher exclusivement dans les titres les plus accessibles (oserions-nous dire pop ?) de son dernier album, bien plus mélodique dans l'ensemble et moins technique que son premier Gnosis. Une volonté délibérée de mieux toucher le public de Karnivool ? Très vraisemblablement, et malgré une musique bien plus groovy, on ne peut que féliciter le groupe d'avoir passé ces titres avec brio. Le set s'achève sur un "Regenerate" brise-nuque et qui vient rappeler sans fioritures à tout le monde les racines du groupe.
Pause. On prend alors une grande bouffée d'air afin de se préparer psychologiquement à se prendre la mandale de l'année. Pour un groupe dont on est autant fan, ce serait une honte de se « spoiler » la setlist à l'avance. Alors on rejoint fébrilement le pit photo, on ouvre grand les yeux et les oreilles. Et boum ! On commence avec un "C.O.T.E." issu de Themata, tout premier effort de la bande, absolument inattendu mais qui passe crème ! Ian Kenny est toujours un extra-terrestre – chose rassurante – assurant un déhanché d'autiste toujours aussi ridicule (et génial) et assurant surtout TOUJOURS AUTANT A LA PERFECTION SON CHANT ! Mais mince, ça devrait être interdit de chanter aussi juste en live des lignes de chant si compliquées et de tenir aussi longtemps des notes si stratosphériques ! Mais comment fait-il à la fin ? On ne le saura vraisemblablement jamais, alors on kiffe et on se tait, surtout on se tait. Mais quand les Australiens décident d'enchaîner "Shutterspeed" puis "Roquefort", on se dit qu'il y a anguille sous roche... Et vite on apprend que le groupe va jouer les titres de ses albums dans l'ordre en quantité égale, expliquant ce début pleinement orienté Themata ! On se régale alors par avance de la partie Sound Awake à suivre, et on craint une fin un peu bancale (!) avec Asymmetry, mais ça on n'y réfléchit pas tout de suite... Car pour l'instant ça groove sa mémé sur "Roquefort" avant de tout casser quand débarque le riff de "Themata" ! Jamais les Parisiens n'ont eu l'opportunité de goûter autant de cet album, qui s'avère taillé impeccablement pour le live, ce dont les « die-hard » fans n'avaient aucun doute pendant que les néophytes pleurent en se prenant la claque de leur vie...
Mais place enfin à Sound Awake ! On garde du groove et de la grosse distorsion avec "Goliath" puis "Set Fire to the Hive", les deux titres « in your face » de la galette. "All I Know" se charge d'entamer l'autre facette du groupe en faisant monter la sauce pour arriver aux choses sérieuses. "Deadman". « Oh no... This can't be happening. » On ne parle plus. « I don't want this to end. » Distorsion de l'espace-temps. On ne sait plus vraiment où on est ni depuis combien de temps cet état de grâce dure. « Still I remind myself. How I define myself. »  Je me souviens. "New Day"... Pas de mots, juste pas de mots.... Alors le groupe part, alors on applaudit à défaut de savoir quoi faire de mieux. Et c'est repartit pour un tour en commençant étrangement sur "Alpha Omega", outro du dernier album. Peu évidente à appréhender, on aurait pu craindre que le titre passe difficilement le cap du live, pourtant le sublime des lignes vocales et la performance semi-divine d'Ian Kenny balayeront d'un revers de manche toutes les craintes. Ce concert n'est décidément pas fini. Le groupe évite ensuite l’écueil de son précédent concert parisien en laissant de côté les tordus "Nachash" et "A.M. War" aux rythmiques casse-têtes et au rendu au profit du tube "We Are" et de l'énorme "The Refusal", fusionnant au meilleur explosions de rage et émotions pures. Un grand moment avant de clôturer ce concert sur un des sommets de l'album : "Aeons", titre frustrant au demeurant car on attend veinement l'explosion finale qui jamais ne viendra.


N'y allons pas par quatre chemins, Karnivool a livré le concert de l'année jusqu'à présent. La présence de "Change" et de "Sky Machine" aurait définitivement assuré ce titre jusqu'à la fin de l'année. Il reste donc toujours un doute mais cette place va être difficile à détrôner tellement la barre a été placé à une hauteur vertigineuse. Il n'y a pas à dire, un groupe capable de transposer les frissons vécues des centaines de fois sur album une fois sur scène, on en compte sur les doigts de la main. Karnivool fait partie de ceux-là. Et on ne les remerciera jamais assez.

Album photo Monuments : Das Silverfoto
Album photo Karnivool : Das Silverfoto



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