CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
le 08 juillet 2015




SETLIST

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AFFILIÉ

Amber Sea
Lille - El Diablo
(10 juin 2015)

07 juillet 2015 - Lille - El Diablo


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El Diablo de Lille. Petit bar sympa qui ne paie pas de mine de l’extérieur, mais qui peut tout de même contenir un peu plus d’une centaine de personnes bien serrées. C’est là que l’inattendu se produit : la venue de quatre groupes de djent. Et croyez-moi que pour seulement cinq euros, l’hésitation ne faisait même pas partie de mon langage et ce, malgré la venue de Fear Factory au Splendid, à l’autre bout de la ville.

Située en sous-sol, la salle est donc propice à la chaleur humaine et à une ambiance bon enfant. C’est en découvrant la scène qu’on se demande de quelle qualité va être le son dégagé par les formations de ce soir. Sont donc présentes quatre bandes, toutes répertoriées sur Got-djent. Tout d’abord, l’ouverture avec le groupe local, le groupe phare qui a réussi à ramener une bonne partie de sa camaraderie : Amber Sea, qui pratique ce qu’on pourrait qualifier d’un metalcore mélodique aux grosses influences djent. C’est donc sans surprise que dès les premiers breakdowns aux bassdrops surpuissants, renforcés par l’agencement de la salle, le public commence à bouger furieusement, parfois contre son gré. Après un petit temps d’adaptation, la salle est conquise et le chanteur de remplacement n’hésite pas à venir motiver les gens lui-même. A noter l’excellente performance du jeune batteur, Guillaume Tornel. Après avoir claqué tout son set (six chansons en une bonne demi-heure), le groupe s’arrête d’une façon tellement abrupte, que tout le monde se demande si c’est fini ou si les Lillois prennent juste une pause. Sensation de frustration dans la salle.
Changement de batterie et, après un petit quart d’heure de bol d’air frais, ce sont les Parisiens de The Dali Thundering Concept qui prennent place sur scène. Sans vous mentir, le groupe pour lequel je suis venu. Fort de leur premier album Eyes Wide Opium, sorti fin d’année dernière, c’est sur l’intro de ce disque, "Prolegomena", pleine de samples, que démarre le show. Et ce qui fout une claque d’entrée, c’est la présence auditive du bassiste Antoine Caracci. Elle est limite plus présente que la guitare, qui contient pourtant huit cordes. Son jeu au slap est excellent et rend les passages syncopés délicieux. Ils joueront les deux-tiers de leur album, en finissant sur "Beyond Mirrors", dans la logique de leur concept album, auquel ils ajouteront un titre de leur EP de 2012 When X Met Y... Une remarque se fait immédiatement : les gars de la capitale pratiquent un djent avec un gros côté progressif qui se perçoit immédiatement sur leurs productions studio. Mais en live, c’est le côté hardcore qui se ressent beaucoup plus. Il n’en fallait pas plus pour que la salle se déchaîne à base de stage dive, pogo, mosh et 2-step. Quarante minutes de gifles en bonne et due forme donc, même si on regrette que la guitare fût décidément un peu trop en retrait. Trop de samples ou besoin d’un deuxième guitariste ?
La préparation du groupe suivant se fait un peu plus longue. Après un peu moins d’une demi-heure, le quintet anglais d’Exist Immortal est prêt. Prêt à envoyer la sauce qui met le public en transe. Car ici, point de mosh-part déséquilibrés ou de pogos dégoulinants à souhait. Les Anglais livrent un metalcore/technique/expérimental de très bonne facture. Et tout ça avec un chanteur qui lorgne sur la voix de Christ Barretto de Monuments, mais en plus sobre, et qui n’a donc rien à lui envier. Une formation appréciable et appréciée de la foule, dont certaines personnes semblent connaître les paroles par cœur. Seul hic – et pas de moindres – qui ne permet pas de profiter au maximum du groupe : la qualité sonore très médiocre. Tantôt trop grave, tantôt trop aigu, ce n’est pas franchement agréable et, du coup, on a tendance à se focaliser sur ces défauts. Le set atteindra à peine la demi-heure, peut-être en raison de ces imperfections très gênantes, surtout pour le chanteur qui a voulu faire comprendre assez expressivement au régisseur d’arranger tout ça durant le show.
Pour finir, un groupe assez exotique faisait office de tête d’affiche : les japonais de Cyclamen. Cinq gars assez sympathiques, en particulier le bassiste et sa six cordes qui souriait en toute circonstance (Faudel, si tu me lis), et le guitariste en mode geek sur sa gratte. Je n’étais même pas étonné de le voir s’entraîner à l’entrée du bar en arrivant. La rigueur japonaise diront certains. Comment qualifier le style de ce groupe ? On va dire qu’il officie entre un djent ambiant et de l’expérimental hardcore avec quelques influences sludge. Un sacré foutoir je vous le concède et c’est avec une appréhension certaine que j’aborde ce groupe, après avoir écouté quelques-uns de leurs titres sur leur bandcamp. Il a néanmoins fallu un certain temps d’adaptation à mes écoutilles pour me familiariser complètement à leur musique. Mais la folie et le déchainement du chanteur ont eu raison de moi. Leur groove ont foutu une excellente ambiance et leur set calibré, l’enchaînement rapides des chansons, ponctuées d’un simple « thank you ! » à chaque fois ont emprisonné le public dans leur monde. Ils finiront d’ailleurs par une piste plus calme et ambiante en guise de rappel. Une bonne surprise !

Malgré la chaleur étouffante, due aux dimensions restreintes et l’emplacement souterrain de la salle, ce mini festival a été très convaincant. C’était l’occasion pour les locaux d’Amber Sea de se roder et d’engranger de l’expérience en compagnie de groupes plus réputés qui ne faisaient que  « répéter leur gammes ». Ce qui est sûr, c’est que pour un prix aussi dérisoire, le public en a eu pour son argent.



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