CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
le 10 janvier 2016




SETLIST

Aversions Crown
Overseer
Vectors
Conqueror
No Salvation
Avalanche
The Glass Sentient
Hollow Planet

Rings Of Saturn
Godless Time
Unsympathetic Intellect
Infused
Natural Selection
Abducted
Beckon
Utopia
Senseless Massacre
Seized And Devoured


AFFILIÉ

Aversions Crown
Bruxelles - Ancienne Belgique
(25 janvier 2014)

10 janvier 2016 - Lille - La Péniche


Aversions_Crown_-_Rings_Of_Saturn_-_A_Night_In_Texas_Lille_-_La_Peniche_20160110

Bien sûr, qui d'autre chez les Eternels que Djentleman pour assister à un concert de deathcore? Mais là n'est pas la seule et unique raison de ma venue à la Péniche de Lille. Ayant déjà pu apercevoir les Australiens d'Aversions Crown deux fois avant ce soir, ce n'est clairement pas eux qui m’intéressaient. Mais bel et bien les barges américains de Rings of Saturn, qui participent ici à leur première tournée européenne. Et déjà, rien que ça, ça vaut le coup. Soirée Alien en perspective.

La première date de la tournée se déroulait la veille au Kavla de Gand. La capitale des Flandres a donc l'honneur d'être la seconde ville européenne à accueillir ce concert de gros calibres du deathcore progressif à tendance aliencore, auxquels on peut ajouter A Night In Texas, tout fraîchement géniteur de leur premier album, The God Delusion. Une Péniche quasi-comble, comme à son habitude. Il faut dire que cent places, ça part assez vite et qu'on n'est pas près de revoir ces pointures de sitôt. Malgré l'hiver, on sent déjà que la chaleur va être un facteur assez déterminant.
Aucune première partie locale de prévue, c'est donc les Australiens A Night In Texas qui ouvrent le bal des aliens. L'ordre de passage n'est pas dénué de tout sens logique. Les Aussie sont en fait un mélange entre les deux têtes d'affiches qui vont suivre, alliant la technicité de Rings Of Saturn avec les passages très lourds, très massifs et atmosphériques d'Aversiosn Crown. Leur dernier et unique album ne m'avait pas particulièrement convaincu, trop convenu, mais la prestation live m'a radicalement fait changer d'avis. Certes, le volume de la guitare aurait pu être plus puissant, mais cela permet de bien mettre en avant le jeu du bassiste, d'une grande technicité et dextérité. Le batteur n'est pas en reste non plus, mais on sent qu'il est parfois dépassé par la musique, souvent à bout de souffle. Et que dire du chanteur, une des grosses claques de la soirée, tant sa voix porte. Alternant chant screamé et chant guttural, c'est une prestation hors norme qu'il fournit. Obligé de descendre de scène pour pouvoir exprimer son plein potentiel, on ne peut que lui prédire un futur en or. Une ouverture d'une demi-heure très plaisante donc.
Séparons donc les styles en deux, et place maintenant à la technicité. Rings Of Saturn était la raison principale de ma venue à ce concert. Beaucoup de rumeurs couraient quant à la capacité des Américains à reproduire leurs compositions en live, malgré des preuves vidéo envoyées de temps en temps sur le net. Un seul moyen de vérifier donc : la prestation scénique. Première info, pas de bassiste, mais des samples, qui serviront également pour les passages au synthétiseur. Pas étonné, donc pas forcement déçu. En revanche, la mine de Lucas Mann, pendant tout le show, déçoit. Aucun signe de joie, de la froideur, peut-être liée à sa rigueur. Il n'y a rien à redire, la technique c'est leur fort, et là-dessus, très peu de fautes. Mais en contrepartie, cela donne souvent un son brouillon, dans lequel on discerne mal les notes, ainsi que les paroles du chanteur, aimant user de la technique dite du « tunnel throat ». Résultat : une incompréhensibilité totale. Sachez qu'ils parlent à peu près de trou noir et d'invasions extra-terrestre, c'est  le principal. Certaines chansons comme "Natural Selection" sont donc quelque peu maltraitées, la sonorité des grattes huis cordes n'étant pas assez lourde et distincte. La formation se rattrape sur des titres comme la très mélodique "Utopia" - durant laquelle le public a eu la très bonne idée de former un wall of death, et d'attendre que ça pète (ils doivent toujours y être) - et la fameuse "Senseless Massacre". Du coup on ne sait pas trop quoi penser de cette prestation en demi-teinte, si ce n'est qu'elle ne vaut clairement pas l'achat d'un de leur t-shirt à trente balles. En résumé, Rings Of Saturn est un groupe d'album, rien d'autre. Quarante minutes de shreds et de saturation et puis s'en va.
C'est l'exact opposé des Australiens d'Aversions Crown, qui sont clairement taillés pour le live. Place ici à la lourdeur et l'ambiance d'invasion planétaire. Abordons tout d'abord le seul petit « défaut » qu'on pourrait leur imputer : seule la moitié des gratteux sont présents sur scène, à priori en raison de maladies. Pas de bassiste non plus, décidément, ce qui est bien dommage quand on connait la violence des bass drops du groupe. Cela ne va pas empêcher Aversions Crown de détruire littéralement le pit de La Péniche. Cela a beau être la troisième fois que je vois les larrons, la puissance semble augmenter exponentiellement avec le temps. C'est une énergie incroyable qui se dégage sur scène. Le chanteur vit pleinement la prestation et fait plaisir à voir, balançant des sourires à tout va. La même remarque peut être faite pour le guitariste Chris Cougan qui nous sort des têtes de psychopathes à chaque breakdown. Et ceux-ci sont tellement puissants, qu'il paraît assez miraculeux ne se soit pas retournée sur La Deule ! Seul le dernier album sera interprété, presque dans son entièreté. Mais c'est bien suffisant pour ressortir avec le crâne en compote et les pieds bien abîmés. Set un peu court (à peine trente minutes), mais plus qu'intense. On en demandait finalement pas plus.


Cette soirée était clairement placée sous le signe des aliens et de l'invasion terrestre, et cela s'en est ressenti dans l'ambiance instaurée par les trois groupes. Très particulier, mais extrêmement entraînant. Rings Of Saturn fut donc une légère déception, même si je ne regrette pas d'avoir épanché ma curiosité quant à leur égard. Pour ce qui est de A Night In Texas, on peut la ranger du côté de la bonne surprise de la soirée. Aversions Crown est désormais un classique, un groupe qui ne déçoit jamais, et qu'on demande à voir et revoir, tant que c'est possible. Un grand merci à La Péniche pour cette programmation un peu hors du commun des mortels.


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