CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
le 15 novembre 2016




SETLIST

Rivers of Nihil
Perpetual Growth Machine
Reign of Dreams
Rain Eater
Monarchy
Sand Baptism
Soil & Seed

Beyond Creation
Omnipresent Perception
Coexistence
Earthborn Evolution
The Great Revelation
Theatrical Delirium
Fundamental Process

Revocation
Arbiters of the Apocalypse
Dismantle the Dictator
Crumbling Imperium
Communion
Madness Opus
Scorched Earth Policy
Witch Trials

Obscura
Ten Sepiroth
The Monist
Ocean Gateways
Akróasis
The Anticosmic Overload
Sermon of the Seven Suns
Ode to the Sun
Perpetual Infinity
Centric Flow

rappel
Incarnated

AFFILIÉ

Obscura
Toulouse - Le Rex
(19 septembre 2022)
Paris - Trabendo
(25 novembre 2013)

Revocation
Tournée
(27 octobre 2014)

Beyond Creation
Le Petit Bain
(18 novembre 2018)

26 octobre 2016 - Paris - Le Divan Du Monde


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Pour les amateurs de death technique, mercredi 26 octobre était le jour à ne pas louper ! Pourquoi ? Mais parce que ce n’était pas deux, ni trois, mais bien quatre groupes de la scène qui se produisaient au Divan du Monde et ce en plein pendant les vacances scolaires. Forcément, les chevelus étaient de sortie, la bière coulait à flot et les hurlements et sons saturés répondaient à l’appel pour cette date immanquable avec Obscura en porte-étendard.

Mais commençons par le commencement avec Rivers of Nihil qui débute super tôt le concert, 18h30 tapante. Autant dire qu’il ne fallait pas être en retard pour savourer le court set des Américains. Défendant leur deuxième album, Monarchy, le groupe originaire de Pennsylvanie propose un death carré avec un son relativement correct pour une première partie. Le chant de Jeff Dieffenbach est puissant et les riffs permettent de bien headbanguer. Pas grand-chose de plus à dire pour un tel groupe qui fait le job, même si l’absence d’un backdrop à leur nom fera un peu tâche et perturbera pas mal de metalleux arrivés en retard sur le nom du groupe qui joue.
C’est ensuite aux Québécois de Beyond Creation de faire bouger les chevelus avec leur death technique aux accents progressifs. Et quelle baffe ! Aux hurlements de Simon Girard se succèdent mélodies à la guitare et les gros riffs tandis que la batterie martèle ses coups et que la basse tricote dans son coin. Et le public ne s’y trompe accueillant chaleureusement le groupe qui leur répond en français avec un accent québécois qui tranche nettement par rapport à ses growls. Les deux premiers morceaux font la part belle au premier album The Aura, puis le groupe enchaîne sur l’excellent Earthborn Evolution. Et certains moments de bravoure restent en tête comme ce break en tapping sur le morceau titre. Clairement, les Québécois impressionnent et ce n’est pas le morceau final "Fondamental Process" et ses mélodies à la guitare qui nous fera dire le contraire.
Vient ensuite Revocation. Débarquant sans changer le backdrop du précédent groupe, les Américains envoient tout de suite du bois. Le son est fort, moins subtil que celui de Beyond Creation. Les guitares sont très en avant et débitent riff sur riff pour le plus grand plaisir des amateurs de death metal. Pourtant, même si David Davidson gueule fort bien, même si les musiciens sont hyper en place et l’énergie bien présente, le show ne décolle pas. Comme si, malgré la qualité des morceaux présentés, il y avait quelque chose qui passait moins bien. Comme si après les impressionnants "Arbiters of The Apocalypse" et "Dismantle the Dictator", la lassitude était là. Et il faudra finalement attendre la plus ancienne "Witch Trials" et ses envolées à la guitare pour happer de nouveau le public dans leur death technique mâtiné de thrash. Un peu dommage.
Mais le concert ne finira pas sur cette légère déception puisque c’est au tour des Allemands d’Obscura de venir défendre leur bifteck et de montrer pourquoi ils sont tête d’affiche. Le show commencera sur les premiers notes de "Ten Sepiroth" sous les hurlements du public. Le son est très bon, permettant de bien entendre les divers instruments. La voix de Steffen Kummerer est bien en avant, mais le leader du groupe laisse aussi beaucoup de place aux autres membres avec notamment la basse fretless de Linus Klausenitzer. Un régal. D’autant que pour les amateurs de musiques techniques et progressives une majorité de morceaux d’Akroasis avec pas moins de six morceaux sur dix, notamment l’excellent morceau titre et les poutres que représentent "Ode To The Sun" et "Perpetual Infinity" et leurs superbes  refrains faisant penser à du Cynic. Pour autant, j’entends déjà quelques râleurs dire que le dernier album est trop mélodique et qu'ils préférent les violences techniques des précédents albums. Heureusement pour eux ils auront droit à plusieurs morceaux de Cosmogenesis et même Ocean Gateways. De quoi permettre à tous de chanter, headbanguer et pratiquer le moshpit dans la joie.

Alors que les dernières notes de l’excellent "Incarnated" clôture le concert, les metalleux se retirent. La nuque fatiguée, mais les oreilles bourdonnants encore des derniers riffs de la soirée. Car, il faut bien être honnête, une soirée de death technique de cette qualité ce n’est pas tous les jours. Obscura a encore montré qu’il savait bien s’entourer et qu’il maîtrisait parfaitement la scène. On a hâte de revoir une telle affiche à Paris.

Album photo : Das Silverfoto
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