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CHRONIQUE PAR ...

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Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mike Vennart
(chant+guitare)

-Steve Durose
(chant+guitare)

-Gambler
(guitare)

-Jon Ellis
(basse)

-Mark Herrin
(batterie)

TRACKLIST

1)The Charm Offensive
2)Heaven Alive
3)A Homage to a Shame
4)Meredith
5)Music for a Nurse
6)New Pin
7)No Tomorrow
8)Mine Host
9)You Can't Keep a Bad Man Down
10)Ornament/The Last Wrongs

DISCOGRAPHIE


Oceansize - Everyone Into Position
(2005) - rock prog - Label : Beggars Banquet



Effloresce, sorti deux ans plus tôt, m'avait littéralement soufflé. Epuisé. Affolé. Ce n'était, en effet, que leur premier album, à ces gaillards venus tout droit d'Outre-Manche, dont le patronyme n'est pas usurpé. Comment un tel exploit pouvait-il encore être possible? Oceansize n'a pas hésité une seule seconde à marier son noise-rock progressif avec des influences énormes (Tool, Pink Floyd, Black Sabbath) pour un résultat, à vrai dire, jamais entendu. La musique d'Oceansize est unique et j'espérais bien qu'avec le relent véritablement fiévreux de leur sortie suivante, Music For Nurses, leurs qualités premières n'allaient pas fondre comme neige au soleil sur ce nouvel album : Everyone Into Position.

Les singulières trois guitares d'Oceansize, grandes par le talent, sont toujours aussi présentes, rassurez-vous amplement ("A Homage To A Shame", éblouissant et percutant, seul moment véritablement plus qu'énervé de l'album). Mais, au grand dam de certains, la folie douce et cette spontanéité agressive qui suintait ici et là auparavant se distille plus discrètement sur Everyone Into Position. Résultat, un album tout aussi enlevé (et ce n'est pas un vain mot), mais beaucoup plus ambiancé et (faussement) calme. Témoins de cette évolution sensible, "Meredith" (un des morceaux les plus planants du groupe, très réussi par son croisement de guitares et de basse, au son massif), "Music For A Nurse" et ses huit minutes mélancoliques, au final apocalyptique, rappelant "Massive Bereavement" sur Effloresce, et "New Pin" forment le noyau dur de cet album.

Les ambiances, plus soignées encore que sur Effloresce, compensent cette sagesse musicale plus ou moins trouvée, désormais. La puissance, beaucoup moins brute que sur son aîné, s'exprime ici plutôt par le détournement et les schémas musicaux passe-partout ("No Tomorrow", totalement trompe-l'oeil, étant donné sa fin pour le moins inattendue; "The Charm Offensive", mise en bouche dont on ne sait vraiment où elle veut en venir), Oceansize utilisant de moins en moins l'explosion cathartique et l'effet de surprise; même le chant de Mike Vennart s'est assagi. Non, l'excellente surprise vient plutôt du relief donné à la production, que l'on aurait pu croire moins incisive lors d'une écoute d'approche, mais il n'en est rien. Il sublime des signatures de guitares devenues, maintenant, rien de moins qu'une référence dans le domaine.

Une autre surprise vient de la fin de cet album, étonnante à plus d'un titre. Il aura fallu attendre neuf morceaux pour entendre une marge de progression fantastique dans l'écriture de morceaux très alambiqués et tenant, qui plus est, parfaitement la route. "You Can't Keep A Bad Man Down" fait dans le lourd: plus de sept minutes d'un rock quasi-expérimental terrible, ravageur, sans être bruitiste un seul instant. Ce morceau vous a essoré? "Ornament/The Last Wrongs", en parfait final, va vous achever d'une façon détournée, une nouvelle fois. Débutant par un somptueux riff de guitare, métaphysique et planant, les choeurs envahissent l'espace en milieu de morceau pour une avancée subtile, donnant tout son sens au terme "progressif". C'est que le groupe anglais a voulu donner une signifiance presque mystique à sa musique, en incorporant des choeurs, de l'orgue et des sonorités nouvelles, comme pour se justifier de l'absence de cette verve "juvénile" que certains regretteront à coup sûr. Compenser un manque par de la nouveauté, ce n'est pas ce qu'il faut appeler de la facilité, non?

Car Oceansize aurait très bien pu juste dérouler son savoir-faire indéniable sur Everyone Into Position, mais... Non. A la recherche de maturité (évidente ici), les cinq allumés nous prouvent une nouvelle fois qu'il ne faut jamais les attendre au tournant: pris dans l'exploration d'un maëlstrom de styles finalement maîtrisés à la perfection (rock progressif, noise-rock, post-rock, ambient, metal...), il faudra par conséquent plusieurs écoutes très, très, très attentives pour trouver le fil conducteur de cet album, une nouvelle fois, hors normes; non pas par son imposant physique, mais par sa capacité à subjuguer et à emporter. Oceansize a gagné en intelligence musicale et en consistance, ce qu'il a perdu en massivité et en agressivité. Pas totalement convaincant au début (l'effet de l'originalité en moins), un petit conseil s'impose néanmoins: n'abandonnez surtout pas, ce serait trop bête, car Everyone Into Position est meilleur qu'Effloresce sur la longueur et ce, même si Music For Nurses nous avait méchamment amené dans la mauvaise direction. Définitivement, un grand groupe est né.




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