CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Mark Williamson
(chant+basse)
-Michael Thompson
(guitare)
-John Robinson
(batterie)
TRACKLIST
1)Set My Spirit Free
2)Rivers Of Paradise
3)Hold On
4)Indiscretion
5)Gonna Be Some Changes
6)Only A Letter
7)Hard Time Love
8)One Good Woman
9)Love Comes Calling
10)Alimony Blues
DISCOGRAPHIE
Un Frontiers intéressant, ça arrive une fois tous les six mois en moyenne, et encore ! Pensez donc, un album qui s'éloigne des standards habituels du hard FM, ça devient tellement rare sur ce label. Et pourtant, le professionnalisme n'a jamais été remis en cause dans tout ça, et quand professionnalisme se conjugue avec qualité, on n'est pas loin d'approcher la perfection. C'est le cas de TRW (les initiales de Thompson, Robinson, Williamson... vous l'aurez remarqué , il n'y a que des noms en -son).
Un hard rock raffiné, saupoudré de pop et de sonorités exotiques, un background impressionnant de la part des musiciens puisqu'ils ont tous accompagné des superstars (Mark Williamson a joué avec Mike Olfield, Peter Frampton, Jeff Beck et George Harrison, Michael Thompson avec Madonna, Lionel Richie, Shania Twain et John Robinson avec Eric Clapton et Michael Jackson... ça calme !). De vrais pros ! Toutes ces expériences se retrouvent sur Rivers Of Paradise, avec une technique hors pair de la part des musiciens, comme on peut le voir sur l'intro tribale de "Set My Spirit Free", ainsi qu'une excellente production.
TRW ne fait rien comme tout le monde : les guitares sont apaisantes, aérées, parfois cristallines, façon pop années 80 et elles savent aussi envoyer de bons riffs hard rock de temps à autres. On peut même y déceler ici ou là quelques pirouettes guitaristiques à la Van Halen comme sur le solo de "Gonna Be Some Changes" ou les riffs groovy de "One Good Woman". La batterie est peu avare en contre-temps et en trouvailles tribales en tout genre, savamment dosées ("Hard Time Love"). Et le chant particulier de Michael Thompson contribue à la fraîcheur du disque, il assure le chant avec un soupçon de soul (cf. la fin de "Hold On" ou l'intro de "Only A Letter"), renforcé également par des choeurs féminins sur certains refrains.
Il convient de préciser que TRW plaira avant tout aux amateurs de hard rock ou de rock mélodique, car malgré l'originalité du disque, le public ciblé par Frontiers reste sensiblement le même. Rivers Of Paradise s'éloigne tout de même des sentiers battus, en évitant soigneusement l'écueil des ballades maintes fois entendues dans ce style, chose qui est toujours appréciable.
Difficile de décrire les multiples influences que l'on peut déceler sur chaque chanson, que ce soit les riffs légèrement heavy de l'excellent "Love Comes Calling" ou la guitare acoustique bluesy de "Alimony Blues", Rivers Of Paradise ne se dévoilera qu'après plusieurs écoutes approfondies ; l'album est nettement moins léger et easy listening qu'il n'y parait. Plus original sur la forme que sur le fond, TRW s'impose néanmoins avec un premier album inspiré, en espérant que cette collaboration en appellera d'autres.