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CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-David Gilmour
(guitare+chant)

-Phil Manzanera
(guitare+chant)

-Richard Wright
(claviers+chant)

-Guy Pratt
(basse+chant)

-Jon Carin
(claviers+chant)

-Steve DiStanislao
(batterie+chant)

-Dick Parry
(saxophone+claviers)

TRACKLIST

1)Speak To Me
2)Breathe
3)Time
4)Breath (Reprise)
5)Castellorizon
6)On An Island featuring Crosby & Nash
7)The Blue featuring Crosby & Nash
8)Red Sky At Night
9)This Heaven
10)Then I Close My Eyes featuring Robert Wyatt
11)Smile
12)Take A Breath
13)A Pocketful of Stones
14)Where We Start
15)Shine On You Crazy Diamond featuring Crosby & Nash
16)Fat Old Sun
17)Coming Back To Life
18)High Hopes
19)Echoes
20)Wish You Were Here
21)Find The Cost Of Freedom featuring Crosby & Nash
22)Arnold Layne featuring David Bowie
23)Comfortably Numb featuring David Bowie

DISCOGRAPHIE


Gilmour, David - Live at the Royal Albert Hall (DVD)
(2007) - rock prog - Label : EMI



Si, si, ce DVD est réellement disponible dans tous les bons commerces de proximité. Contrairement à l’arlésienne Pulse -maintes fois annoncée, maintes fois repoussée- Remember That Night sort dans les temps et sur tous les supports (Double DVD, Blu-Ray et HD-DVD). Reste à savoir si la performance scénique égale la prouesse mercantile…

Deux DVD sinon rien ? Inutile de passer trop de temps sur le disque 2 et son contenu habituel de cortège de bonus. S’y trouvent les habituels reportages auto-promotionnels où l’ami Gilmour navigue entre autosuffisance, gentillesse et fermeture d’esprit. En témoigne une rencontre plutôt pesante avec Roger Waters à l’occasion de leurs respectives répétitions d’avant-tournée… Autant attaquer le gras du sujet avec le DVD 1, soit le filmage du concert donné au Royal Albert Hall de Londres l’année dernière. Et prévisible comme une défaite de l’Olympique de Marseille, Gilmour sait que s’il ne veut pas se mettre à dos la Perfide Albion tout entière en ne jouant que des morceaux de son répertoire solo, il va devoir aussi (et surtout ?) injecter une dose massive de Floyd dans sa setlist.

Alors premières chansons, premières preuves d’intelligence au regard des shows offerts en France à l’occasion du On an Island Tour. Sir David et les siens entame alors le spectacle par ce que le public souhaite d’abord entendre : du Pink Floyd, et de préférence du Dark Side Of The Moon. Quatre titres légendaires mais surtout "Time" mettent le feu. Le son et lumières, bien mis en avant par une réalisation nickel de David Mallet, est lancé. Gilmour peut alors se faire plaisir et reprendre la totalité de son dernier CD… dans le désordre. Et comme au quinté, ça gagne quand même. Cela rapporte surtout en prise d’ampleur dans les morceaux les plus atmosphériques, en particulier pour l’éponyme "On An Island" et "Castellorizon". Les grincheux reprocheront au guitariste cette interprétation intégrale d’On An Island, album sympathique mais à des galaxies d’un The Wall ou Dark Side. Soit. Il devient alors indispensable de leur rappeler qu’il s’agit d’un live DE Gilmour, avec SON line up (chapeau à Phil Manzanera et surtout au batteur de Crossby & Nash, Steve DiStanislao). Le reproche le plus fondé serait de rappeler à Gilmour qu’il n’a pas qu’un seul album solo à son actif et qu’il aurait été de bon ton de reprendre d’autres morceaux de son répertoire personnel.

Le rythme de croisière se maintient néanmoins tout gentiment jusqu’à l’entame de la seconde partie tant attendue par tous. Lire : le bon gros greatest-hits-best-of du Floyd, périodes Waters (un extraordinaire "Echoes", "Shine on You Crazy Diamond", "Confortably Numb"…) et post Waters ("Coming back to Life", "High Hopes"…) Les habitués des shows gilmouriens ne seront pas surpris : la setlist floydienne est peu ou prou celle figurant déjà sur le précédent DVD simili Unplugged de Gilmour. Pas la moindre surprise à l’horizon. Il faut bien avouer que le Royal Albert Hall, c’est le Twickenham de la musique : la moindre prise de risque est sanctionnée par une audience connaisseuse et intraitable. Alors jouant à domicile, Gilmour trouve la formule pour sortir néanmoins de la routine mélodique : s’adjoindre quelques guests à haute notoriété (en plus de Richard Wright). A l’habituel Robert Wyatt, s’ajoutent tout d’abord David Crosby et Graham Nash qui assurent les chœurs sur "Shine On" (une plus value incontestable pour le morceau) puis sur leur morceau "Find the Cost of Freedom". Une bonne idée avant l’arrivée finale de Mister Evian, David Bowie himself. Et ce pour un "Arnold Layne", puis un "Confortably Numb" d’anthologie, largement plus recommandable que la reprise qu’il en avait faite accompagné de Trent Reznor de Nine Inch Nails. La messe est dite. En attendant la contre-attaque de Roger Waters et son Dark Side Of The Moon Tour.


Pas de quoi hurler au génie tout au long de ces deux heures de spectacle, mais il n’y a rien à redire sur l’énergie hautement communicative distillée de la première à la dernière minute. A noter un piqué d’image fabuleux et une piste son masterisée en 5.1. pour savourer à la fois le VRAI son Fender d’un Gilmour toujours habité, et sa voix en net progrès.


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