CHRONIQUE PAR ...
[MäelströM]
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Babis Alexandropoulos
(chant)
-Manolis Tsigos
(guitare)
-Thimios Krikos
(guitare)
-Antonis Mazarakis
(basse)
-Terry Moros
(batterie)
TRACKLIST
1)Trivial
2)Travellers in Time
3)Far Away
4)Lonely Lady
5)Bleeding Soul
6)Feel the Magic
7)Eye of the Storm
8)Final Prophecy
9)Never Let You Down
10)Dreamer of the Night
11)Inner Strength
12)Gates of Fire
DISCOGRAPHIE
Votre serviteur est honoré : il ne vous a encore jamais parlé du power grec ! Avec Inner Wish il en a enfin l’occasion ! Quoi que… Avant même d’avoir passé la troisième piste, il a bien compris qu’il ne devrait parler non pas d’un groupe de heavy grec, mais d’un groupe de heavy tout court… Inner Wish, donc, n’est pour les connaisseurs pas une nouvelle formation et a déjà à son actif deux albums, une collaboration avec Reflection et de nombreux lives aux côtés de Therion, U.D.O. et même Anathema qui lui ont apporté un petit lot de groupies, attendant certainement ce nouvel album avec impatience.
Une chose est sure : personne ne sera déçu, car Inner Strength est un exemple de travail bien fait (trop bien fait ?) qui ravira les fans ; et ceux qui n’en attendent rien seront également réjoui de ne pas s’être trompé. Piétinant les bases du power-metal, le groupe semble tenir un tribute-album sans vraiment s’exprimer dans un langage propre tant les rapprochements avec Sonata Arctica (période Reckoning Night plus qu’Ecliptica malheureusement) sont frappants dans les morceaux speed. Insérant comme ces derniers quelques éléments d’heavy-pop à la Stratovarius dernière période, la prog-touch ne s’exprime que par quelques envolées très cadrées qui rappellent l’hommage plus que l’imprégnation.
Que les amateurs se rassurent, les défauts qui pullulent chez Inner Wish sont également leurs plus grandes qualités, et des titres tels que "Travellers In Time" ou "Eye Of The Storm" fonctionnent à merveille, laissant présager des prestations live enflammées. "Feel The Magic" et son riff lourdos se rapprocherait d’avantage d’une autre facette que le groupe maîtrise également sans échec, le recyclage de metal plus ancien à coups de Maiden et Helloween, le solo de twin-guitars rappelant les grandes heures des Eddie-heads à la portée du jeune auditeur d’Hammerfall.
Au risque de se répéter, il faut avouer que l’album est un concentré de perfection en boîtier cristal (hormis la ridicule "Never Let You Down" qui rappellerait davantage Thin Lizzy en mauvais), et il est dommage que ce son ultra-revu soit une tâche de mauvais goût. Même le chanteur, tantôt Kotipelto tantôt Matos, n’arrive pas à dégager quoi que ce soit d’original et le résultat en souffre atrocement. Si le but recherché est sûrement atteint avec brio, le disque ne tient absolument pas la longueur et le fan un tant soit peu averti se retournera vite fait vers ses anciennes amours qui, sans avoir le son si propre, ont sûrement la personnalité qui fait cruellement défaut au combo grec.