CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15.5/20
LINE UP
-Niilo Sevänen
(chant+basse)
-Ville Friman
(guitare)
-Ville Vänni
(guitare)
-Markus Hirvonen
(batterie)
TRACKLIST
1) The Gate
2) Mortal Share
3) Drawn to Black
4) Change of Heart
5) At the Gates of Sleep
6) The Killjoy
7) Last Statement
8) Devoid of Caring
9) In the Groves of Death
DISCOGRAPHIE
Insomnium en satisfera encore plus d’un avec son tout nouvel album Above The Weeping World, belle perle de « finnish death melodic metal ». Peut-être encore une valeur sûre du métal finlandais après le majestueux Since the Day It All Came Down. Que les fans accomplis se rassurent : rien n’a véritablement changé, sinon l’aboutissement mélodique et technique d’une musique maintenant bien rodée. Chaque titre de Above The Weeping World est une ballade mélodique progressive, tantôt énergique tantôt calme et touchante. Les riffs heavy emplissent les oreilles comme autant de coups de massues, en alternance avec des passages très acoustiques aux teintes nostalgiques.
Les touches de Amorphis sont encore très présentes ("The Killjoy", "Drawn To Black") tout autant que celles de Swallow The Sun pour les passages les plus sombres ("In The Groves Of Death"). A certains moments, et sur une grande partie de "Last Statement", Opeth et In Flames ne sont vraiment pas loin. La finesse exacte, la douceur charismatique et le velours mélodique se mêlent pour faire entrevoir dans un même titre l’espérance, l’acharnement et la dramaturgie. La dynamique naturelle qui naît de ce travail permet aux idées de se fondre sans discernement pour donner des titres cohérents, bien construits et surtout loin d’un malhabile patchwork.
Alors que certains titres plus lents comme "At The Gates Of Sleep" sont menés par une ligne mélodique souple et envolée, d’autres sont plus rudes et graves comme "The Killjoy" et "Devoid Of Caring" dans sa première moitié, avec des riffs particulièrement accrocheurs et agressifs. Le dernier "In The Groves Of Death" est le petit chef d’oeuvre de cet album, menée par une sensibilité à fleur de peau et une exquise progressivité. Tout en nuances, il s’avère le plus sombre de l’album (avec l’excellent premier titre "The Gate"), faisant intervenir en priorité les éléments acoustiques et le salut chancelant des guitares lead. Un bien beau titre…
Question production, on ne change rien, si ce n’est que le mix est plus exact, mettant les instruments en avant selon l’importance de leur intervention. Le chant me semble plus percutant encore, tout comme le jeu de batterie, attentif au moindre break et contretemps. La nuance qui pourrait être faite à ce travail réside dans le fait qu’il n’y a visiblement aucune « nouveauté », rien de réellement surprenant tant sur le plan instrumental qu’expressif, sinon l’accomplissement d’un art qui est maintenant leur. Et malgré cette remarque, c’est bien ce mélange de mélodies, de riffs, de tonnerre et de lumière qui forme Above The Weeping World, un album somptueux aux influences diverses. Et si ces dernières sont multiples, l’unicité qui naît de ce mariage est exemplaire. Vraiment à écouter.