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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Andre Matos
(chant)

-Hugo Mariutti
(guitare)

-Andre Hernandes
(guitare)

-Fabio Ribeiro
(claviers)

-Luis Mariutti
(basse)

-Eloy Casagrande
(batterie)

TRACKLIST

1)Menuett
2)Letting Go
3)Rio
4)Remember Why
5)How Long (Unleashed Away)
6)Looking Back
7)Face The End
8)Time To Be Free
9)Rescue
10)A New Moonlight
11)Endeavour
12)Separate Ways (Worlds Apart)

DISCOGRAPHIE


Matos, Andre - Time To Be Free
(2007) - metal symphonique - Label : Avalon Records




Ce bon vieux Andre, on peut le dire, n’est pas vraiment homme à savoir garder un line-up stable bien longtemps. Et, comme c‘est souvent le cas, les explications concernant le split de Shaaman sont vagues ou inexistantes. On se contentera donc, plutôt que de chercher des raisons sur un Reason (ha ha) assez décevant, de profiter encore une fois d’un avantage évident d’une séparation : deux groupes pour le prix d’un.


Et le sieur Matos, même s’il a emmené avec lui les trois quarts de sa dernière formation, ne s’est cette fois-ci pas cassé la tête à trouver un nom élaboré puisqu’il enregistre maintenant sous son propre patronyme. Le titre est encore plus évocateur : Time To Be Free. Amateurs d’élucubrations : élucubrez! En tout cas, dans le genre sous-entendus, on a rarement vu mieux depuis Rebirth. Bref, ce coup-ci, pas de doute : l’échec sera porté par les épaules d’un seul homme, si échec il y a. Côté musique, le choix s’est porté sur une formule qui a fait ses preuves pour rassurer les fans : l’absence totale de prise de risque. On a donc droit grosso modo à un mélange habile entre Ritual pour ce qu’il portait d’influences brésiliennes et de magie, et Reason pour le côté heavy direct. Les marques sont donc rapidement retrouvées à l’écoute d’une sempiternelle introduction symphonique, suivi par un titre speed, enchaînement bien connu des amateurs. On enchaîne avec "Rio", titre assez simple dans son approche : une mélodie de synthé, une rythmique pour accompagner le tout, couplets, refrains, emballez c’est pesé.

Pour être bien sûr qu’il n’y aura aucune surprise, le titre suivant est un mix parfait des deux : une introduction douce exécutée par quelques instruments traditionnels, une montée en puissance bien mélodieuse, puis un titre speed tout ce qu’il y a de plus classique. Il en ira de même quasiment tout le long de ce Time To Be Free, ou au moins une très large première partie, de telle sorte que l’on pourrait presque faire un tableau et ranger chaque chanson dans la colonne correspondante : Ritual, Reason ou les deux. Et le tout est de qualité bien évidemment. Quand on porte un tel nom, il ne peut en être autrement. Pourtant, difficile de s’accrocher à quoi que ce soit de bien passionnant. Les interprètes sont pour autant loin de démériter, André en tête (qui a dit : « comme d’hab’ »?), même si on s’étonne de n’être justement plus vraiment surpris par ce dont l’homme est capable, lui qui nous avait habitué à placer la barre de plus en plus haut. Ici, il se contentera de produire une prestation exceptionnelle. Pas ahurissante, juste exceptionnelle. Oui, c’est vraiment chercher la petite bête, car de nombreux chanteurs aimeraient atteindre un jour ne serait-ce que la moitié de son niveau, mais c’est ainsi, il manque un petit quelque chose. Au final, rien de bien folichon à se mettre sous la dent pour le moment donc.

Mais non, il n’en sera pas ainsi. Car ce nouvel effort marque le retour d’une chose qui commençait à manquer sévèrement à ceux qui ont un jour vibré sur "Carolina IV" : le titre fleuve. Alors, comme pour se faire pardonner, ce sera deux pavés pour le prix d’un monsieur. Et pas des moindres. Le titre éponyme est de ceux là et propose enfin autre chose. On y percevra des influences à aller chercher un peu plus loin dans le passé qu’à l’accoutumée, notamment lors de certains passages assez aériens qui rappellent parfois Pink Floyd. On aura grand plaisir a retrouver également ce côté positif et joyeux qui a fait les beaux jours d’Angra, et qui donne une curieuse mais bien agréable mixture, alterné à cette mélancolie typiquement Shaamanienne. Le solo exécuté par ce bon vieux Hugo Mariutti, excellent par ailleurs, nous ramène lui aussi au temps des Deep Purple, et le voyage est des plus plaisant. Pour le deuxième gros morceau, Dédé à décidé de rendre hommage à Beethoven et sa Sonate au Clair de Lune à travers une reprise, ou plutôt adaptation bien personnelle en la présence de "A New Moonlight". On explore ici des territoires bien plus profonds émotionnellement parlant. Une seule question subsiste après l’écoute de ce titre : mais pourquoi diable tout l’album n’est pas de cet acabit?


Matos et sa bande signent en tout cas un album fort intéressant à bien des égards. Non seulement parce qu’il est rassurant : on pouvait craindre à juste titre des expérimentations un peu douteuses, au vu de ce qui avait pu être fait avec Virgo par exemple. Mais non, on reste finalement dans l’atmosphère Shaaman (redevenu Shaman pour l’occasion) et même si l’on en tient une suite loin d’être parfaite, cela reste bien plus prometteur qu’un Reason au final assez décevant. Reste à savoir combien de temps le line-up restera stable ce coup-ci.


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