CHRONIQUE PAR ...
Crafty
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
9/20
LINE UP
-Pierre Arnoux
(chant)
-Hugo De Villoutreys
(guitare)
-Romain Chacornac
(claviers)
-Romain Gayton
(basse)
-Sylvain Navarro
(batterie)
TRACKLIST
1)Darkened Sky
2)Dead Leaves
3)Fragments
4)Gravity Leads To Dark Places
5)Bitterwrath
6)In Search Of Light
7)A Long Walk To Touch The Sun
DISCOGRAPHIE
Présentation rapide : Aabsinthe est un groupe français créé en 2001 par Pierre Arnoux, Hugo de Villoutreys et Sylvain Navarro. Deux années plus tard, ils furent rejoints par Romain Gayton et Romain Chacornac et enregistrèrent eux-mêmes leur premier album en 2004, The Loss Of Illusion. Tout s’accélère en 2006 quand ils réalisent des premières parties plus qu’intéressantes, comme Gojira ou Textures, et finissent par signer leur premier contrat. Le temps est venu de confirmer…
Un artwork sombre, une intro que n’aurait pas renié Neurosis… Le décor est planté. Mais plutôt que de s’orienter vers un postcore de haute volée, c’est vers un death mélodique et technique très porté sur les ambiances que le groupe officie. Rapidement, on remarque que Gojira a laissé une empreinte importante au niveau de la rythmique, très lourde et technique. Ensuite c’est chez les Hollandais de Textures qu’il faut aller chercher un autre élément significatif de la musique d’Aabsinthe : les claviers. Un groupe atmosphérique sans clavier, vous n’y pensez même pas… Pour finir, rajoutons les guitares lourdes propres à un grand nombre de groupes du genre, et vous obtenez une substance tout à fait appréciable, en bonne partie grâce à une très bonne production. Pour la forme, c’est très travaillé. Le morceau le plus court dépasse largement la barre des cinq minutes, et le titre final dépasse quant à lui les dix-huit minutes. Ouch ! La mention progressive pointerait presque le bout de son nez…
Ne pas frôler l’indigestion, ne surtout pas frôler l’indigestion… Tout est massif, très massif, dès "Darkened Sky" on est pris dans le tourbillon. Mais à force de tourbillonner, on finit par prendre cher à la première écoute. Certes, par définition le style n’est pas facilement abordable, mais là il faut bien avouer que la première écoute est à la limite du décourageant une fois arrivé à la moitié de l’album. La progression des titres est rapide, on en prend plein la figure, le clavier est noyé sous l’amoncellement de lignes de basse et du chant death. Pas de deathmélo à la Dark Tranquillity ici. Et s’il y a bien un problème, c’est celui de la linéarité. C’est tout juste s’il ne faut pas attendre le titre éponyme pour réellement ressentir une différence dans le bloc monolithique que forme l’album, les nappes de claviers se taillant enfin la part belle et donnant une profondeur nouvelle à la musique. Et, ô miracle, cela continue sur le titre fleuve qui clôture l’album, un très bon titre au demeurant, où le chant death vient en parfaite complémentarité avec la musique. En finir sur une si bonne note n’efface pas tous les défauts mais permet au moins de repartir plus léger.
In Search of Light n’est définitivement pas à mettre entre toutes les mains. Pour ceux qui aiment s’empaler sur un rocher, qui veulent du costaud, du très costaud même, nul doute qu’ils trouveront largement leur compte sur cet album. Ceux qui s’attendent à une musique oppressante, émotionnellement chargée et variée devront chercher la lumière ailleurs.