CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Mark Boals
(chant)
-Magnus Karlsson
(guitare+clavier)
-Linus Abrahamson
(basse)
-Daniel Flores
(batterie)
TRACKLIST
1)Beyond The Dark
2)Raise Your Hands
3)Toxic Kiss
4)Bring Down The Moon
5)Running Out Of Hate
6)Dream Makers
7)Whole Again
8)Mistress Of Death
9)Mystery
10)Prisoner
11)You Can Have It All
DISCOGRAPHIE
Magnus Karlsson, l'homme aux multiples projets (notamment Allen-Lande) nous revient avec un nouveau bébé en main, The Codex. Et pour ce faire, il s'est octroyé un chanteur au curriculum vitae encore plus long que le sien : Mark Boals, surtout connu pour sa participation aux albums d'Yngwie J. Malmsteen. Et avec un tel line-up, que peut-on bien faire d'original? Une énième galette de heavy metal traditionnel pardi!
Et tout cela sonne d'entrée de jeu très conventionnel, avec un "Beyond The Dark" pas bien folichon, au refrain maintes et maintes fois entendu, mais contenant tout de même un riff assez accrocheur. Car en deuxième piste, c'est carrément tout le long que l'on va piquer du nez. Une mélodie qu'on ne pensait pas pouvoir encore entendre en 2007, sur un rythme mou, un refrain agaçant... Ça commence mal, très mal. Pour autant, le son est irréprochable. Avec Magnus lui-même aux manettes, pas étonnant. Non, assez bizarrement finalement, c'est le chant qui se révèle le plus agaçant. Mark Boals est certes très doué, mais il ne possède pas un timbre très original. Alors lorsque celui-ci pose des lignes vocales assez plates sur des compositions assez plates, avec parfois des harmonies vocales vraiment très plates, on se fait quand même sacrément chier! Tout se tire mutuellement vers le bas, auditeur compris.
Et logiquement, c'est aux moments ou les riffs se font plus agressifs que la sauce commence enfin à prendre, à l'image de ce "Mistress Of Death" bien lourd et sombre comme il faut passée une intro un peu poussive. On lorgnerait presque (PRESQUE) du côté du thrash l'espace d'un instant salutaire. Un couplet pas dégueulasse suit, pour que le tout soit enfin gâché par un refrain encore une fois bien peu inspiré. Surtout que niveau tempi, ce n'est vraiment pas la panacée. Toutes les compositions ou presque évoluent dans le mid-tempo. Les rares moments où l'on s'en écarte sont souvent bien au-dessus du lot, mais ça ne décollera jamais assez longtemps pour faire un titre marquant. La faute aussi à une batterie agaçante à vouloir mettre de la double pédale partout, qui n'ose absolument rien et se contente de se caler sur les rythmiques de guitare. Une basse un poil plus inspirée n'y changera rien.
C'est donc bien d'une déception qu'il s'agit là. En choisissant la prise de risque zéro, Magnus Karlsson se casse les dents en faisant moins bien que d'autres formations déjà bien critiquées elles-mêmes. Le tout n'est pas dénué de qualité, et aurait peut être rencontré le succès il y a 20 ans, mais cette impression de déjà-entendu gâche littéralement l'écoute.