CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Sluti666
(chant)
-Onraj 9mm
(guitare)
-UG
(guitare)
-Arc v 666
(basse)
-Repe Misanthrope
(batterie)
TRACKLIST
1)Intro: Greater Wrath
2)The Antichrist Files
3)Mushroom Truth
4)You Don't Rock Hard
5)Pathogen
6)Pandemia
7)The Calling
8)Funeral For Despicable Pigs
9)Planet Nazarene
10)Blueprint For Your Culture's Apocalypse
11)Goat Justice
12)Die Insane
13)Original Pig Rig
14)Suicide Song
15)When Violence Commands The Day
16)Dead Return
DISCOGRAPHIE
La bande de Mika Luttinen revient pour le dixième album d’Impaled Nazarene ! Et déjà, c’est avec plaisir que l’on constate la force du groupe : du bon nuclear metal comme on aime, spécialité du groupe depuis 1990 et son premier Tol Cormpt Norz Norz Norz. Si la sauce n’a pas vraiment changé de goût, à savoir un black metal ultra teinté de punk et black&roll, Impaled Nazarene dégage avec Manifest une force certaine sur les seize titres que présentent ce même album. Alors s’il en va d’originalité, on en est loin, car c’est plus de confirmation dont il est question.
S’inscrivant dans la pure continuité du dernier Pro Patria Finlandia, qui avait fait entrevoir une autre facette du combo finlandais, à la limite du metal national socialiste dans l’attitude, quelques mots peuvent décrire Manifest : radical, expéditif, viril et vilain. Bref, ces cinquante minutes montrent le désastre moral provoqué par les plus infâmes Finlandais, fidèles comme papa et maman à la maison Osmose depuis 1992. De père en fils, quoi… Un léger changement de line up est à noter : l’arrivée de Tomi UG Ullgren aux six cordes, sbire de Thy Serpent, Rapture ou encore Shape Of Despair. Ce n’est pas pour autant que le rythme ralentit. Ce qu’il faut noter plutôt, c’est la diversité des titres de Manifest. De l’ouverture old-school de "The Antichrist Files" au lourd et gras "Funeral for Despicable Pigs", en passant par du gros rocking punk "You Don't Rock Hard" à la Mayhem, Impaled Nazarene se fait plaisir, un peu comme si de nombreux titres qui n’avaient vu le jour traînaient depuis des décennies dans les placards finlandais.
Mais le groupe reste – heureusement - attaché au black metal pur et dur, que l’on retrouve avec plaisir sur des titres comme "Pandemia" et "Suicide Song". Même au milieu de puissants blasts, les Finlandais ne boudent jamais les nombreux soli très trashy qui ajoutent au feeling catchy de l’album. La production est correcte mais manque d‘un poil de texture. Ce sont surtout les guitares qui souffrent légèrement de ce son trop poli, alors que les percussions et le chant sont largement mis en avant. On reconnaîtra d’ailleurs dans le mixage le relent d’un époque où le metal était très audible mais sale dans l’âme, ce qui n’est pas pour déplaire, au final.
Enfin… Impaled Nazarene revient avec conviction nous écraser les tympans de son nuclear metal sauce punk extrême. Certains trouveront peut-être que le combo a quelque peu perdu de sa spontanéité, mais la diversité musicale de Manifest et l’écoute de certains titres en particulier comme "Pathogen", cette sensation s’éloigne vite et l’on se laisse prendre par l’efficacité des Finlandais. Pas indispensable, mais puissant…