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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Ryan Waste
(guitare)

-Tony Foresta
(chant)

-Land Phil
(chant/basse)

-Dave Witte
(batterie)

TRACKLIST

1)Pre-game
2)The Art Of Partying
3)Headbanger Face Rip
4)Mental Shock
5)A.D.D. (Attention Deficit Destroyer)
6)The Inebriator
7)Lunch Hall Food Brawl
8)Beer Pressure
9)Chemically Altered
10)Sadistic Magician
11)Open Your Mind
12)Radioactive Force
13)Septic Detonation
14)Rigorous Vengeance
15)Born To Party
16)Thrashing is my Business ... and Business is Good
17)Just Wanna Rock

DISCOGRAPHIE


Municipal Waste - The Art of Partying
(2007) - thrash metal - Label : Earache Records



Les années 2000. Qu’est-ce qu’on en retiendra, dans 20 ans, de cette bonne grosse décennie dans laquelle on patauge encore? Peut-être le décès accidentel (mais providentiel) de M.A. Batio, tombé de son bateau alors qu’il pêchait – drogué, ligoté et vêtu d’une armure en fonte – au-dessus de la fosse des Mariannes. Ou peut-être la success-story de Quick/Burger King, dont le Double Whooper’n Toast sera toujours synonyme de joie et d’accidents cardiovasculaires pour les adolescents du monde entier. A moins que l'on ne parle que ... du thrash, et de ses années où il est revenu d'entre les morts.

Je crois que tout a commencé en 2003, quand Anthrax a lâché We’ve Come for You All dans les bacs, après 5 ans d’absence. On aurait dû se douter que la sortie d’un album aussi surpuissant, de la part d’un vieux briscard dont on n’attendait plus grand-chose, n’avait rien d’innocent. Alors quand Death Angel, Exodus et Megadeth – entre autres – s’y sont mis à leur tour, le doute n’était plus permis : cette décennie allait être un bon cru pour le thrash. A une condition toutefois : que des djeun'z débiles viennent se mêler à tout ce remue-ménage, qu'ils apportent des bières ... et des titres de 2 minutes qui en mettent plein les dents. C'est chose faite depuis que les virginiens de Municipal Waste ont sorti The Art of Partying.

Cet album, il est sorti de façon quasi-anonyme en juin dernier. Il faut dire que ses deux prédécesseurs, que beaucoup découvrent ou redécouvrent avidement aujourd’hui, n’avaient pas marqué les esprits à l’époque. Trop brouillons, trop linéaires et affublés de pochettes vraiment « cheap » (vous n’imaginez pas comme les pochettes conditionnent le jugement d’un chroniqueur), ils n’avaient suscité, au mieux, que de timides encouragements. The Art of Partying, lui, a connu un tout autre destin. De forum en forum, de bouche en oreille, il s’est taillé une réputation d’enfer à base d’associations qu’on avait plus lues ni entendues (à propos d'album de thrash) depuis bien trop longtemps, comme « claque » et « dans ta gueule » ou « grosse tarte » et « dans ta face ».

Et ce qui est certain, c’est que cette réputation n’est pas volée. La tambouille de Municipal Waste, c’est un recyclage habile de pleins de trucs hors d’âge : du thrash old-school dont les garages de Frisco et de New-York se souviennent à peine, de la série Z, du punk, du core, du heavy parfois, et du fun toujours. Dans leur enthousiasme à tout classer, à tout étiqueter, mes collègues n’ont pas hésité à baptiser «thrash/hardcore/crossover » ce fin mélange. S’ils le disent, c’est que c’est vrai. Moi ce que je vois, et ce que j’entends surtout, c’est que ça va vite, que ça gueule très fort et que « thrash/hardcore/crossover », c’est vraiment chiant à prononcer en soirée. Alors puisque c'est festif, saignant et plutôt relevé, on dira que Municipal Waste, c’est comme du chorizo aux amphés.

Un bon gros chorizo bien rouge, qui baigne dans la bière et qui vibre au rythme de 17 titres aussi trippants ... qu'indifférenciables. Enfin si, à force de les écouter affalé à un coin de table, on se rend compte que - par exemple - "Chemically Altered" et "The Art of Partying" c'est pas vraiment pareil. Pourquoi on sait pas, et on s'en fout d'ailleurs, puisque les deux bottent le cul de la même façon. Mais je vais vous donner un truc : si vous entendez en plein milieu d'un titre le bruit d'une canette qu'on décapsule, que vous vous levez - tous les sens en alerte - pour finir par gueuler «Municipal Waste is gonna f*ck you up!!!», c'est que le cd est bientôt fini et qu'il est temps d'aller pisser. Vraiment d'la flotte ces Bud...

Avec The Art of Partying, Municipal Waste a frappé un grand coup dans les fondations de la maison thrash. De quoi secouer un bon paquet de locataires, et donner un peu plus de corps à une (allez j'ose) New Wave of US Thrash Metal naissante qui serait bien inspirée de prendre des notes. Enorme surprise que cet énorme album! Yep.


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