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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Kvass
(guitare)

-T.Aaronsen
(guitare)

-S.Fohunskareng
(basse)

-Fordervelse
(batterie)

TRACKLIST

1)Alt Er Befengt
2)I Suveren Forakt
3)Steinet Til Jorden
4)Djevelens Treskeverk
5)Smell Of Vitriol
6)Moribund
7)Av Sjel Stagnert
8)Til Skiringsheim
9)Fullt Spekter Dominans
10)Skvadron
11)Bestial Swarm

DISCOGRAPHIE


Koldbrann - Moribund
(2006) - black metal - Label : Twilight Records



Koldbrann rapidement, c'est de la Norvège, du froid, du noir, donc du black. C'est facile, c'est naturel, c'est comme d'habitude. On est bien paisiblement dans son fauteuil douillet à siroter un whisky ... attendez. Pas du tout. On est dans la forêt enneigée. On est saisi par le froid, transi dans son corps. Et on sourit d'un air inquiétant. Non pas qu'on soit particulièrement fou ou sadique mais on sourit à l'évocation de cette musique dédiée au Malin. Et on sourit comme un damné.

Le black metal norvégien a ceci de pratique qu'il est reconnaissable entre mille et provoque à peu près toujours les mêmes effets. Il devient donc très aisé d'en parler et de décrire à son lectorat de quoi il en retourne. Il est aussi très compliqué de ne pas sombrer dans le cliché et de déballer au kilomètre que le spectre de la Mort ne rôde jamais bien loin à l'écoute de cet album. Pourtant il serait idiot de se priver de ces facilités de rédaction. Tout comme il serait idiot de refuser un plan très simple : une intro qui présenterait le groupe, un premier développement qui expliquerait comment il est un gaillard soldat appliqué des préceptes du black metal et une dernière partie qui s'attèlerait à expliquer les caractéristiques de la bande. Car dire que Koldbrann sonne froid comme son père Dark Throne sur Under a Funeral Moon/Transylvanian Hunger n'est aucunement une injure ni au groupe (même si c'est trop limitatif), ni à l'art de la chronique. Rajouter par-dessus cela que le groupe n'a pas oublié les presque quinze années (déjà !) qui se sont écoulées depuis ces deux disques en agrémentant sa musique des raffinements modernes via une production plus puissante et précise ne relèverait pas de l'absurde.

Ici serait donc l'endroit où il faut expliquer que ce que papa Dark Throne et maman Modernité ont apporté au groupe fusionnent comme il se doit, et comme on est en droit de l'attendre d'un groupe de black metal qui sort un album en 2006. Koldbrann saurait visiblement écrire de bonnes chansons puisant dans une inspiration rarement mise en défaut. De plus, il manifesterait un certain talent à trouver des riffs glacés typiques du genre. Ouais, c'est toujours facile comme ellipse. Mais ça marche. Autant continuer dans la veine alors. Car Koldbrann ne se contente pas de trouver des riffs noirs, il les enchaîne en faisant montre d'une aisance évidente. Aisance à l'enchaînement qui tire vers la fatale conséquence qu'ils sont livrés en quantité fort appréciable, sans sombrer dans le très difficilement domptable exercice de la répétition à l'infini. En fait, et c'est là le moment de caser un élément plutôt surprenant, il semblerait que le groupe tire quelques influences du heavy/thrash en ceci que le rythme est loin d'être la mitrailleuse attendue. Il délivre même un black metal au rythme posé, à des années lumières de la recherche de vitesse constante qui semble être devenue la norme.

Ce troisième paragraphe serait donc l'occasion de tirer un coup de chapeau au groupe qui sait affirmer son identité musicale en ne cédant pas aux sirènes de la « mode ». En fait, il affirme surtout son appartenance à sa nation, la Norvège. Ce pays des grandes étendues désertes et blanches qui a donné sa noblesse à la musique noire. Ce pays dont les groupes ont apparemment décidé d'un commun accord que le salut passe par l'utilisation du blast par intermittence. Que la production se doit d'être un minimum crade pour rendre compte de toute l'importance des atmosphères dans ce genre. Oui, c'est très bien. Et comme une pirouette, la chronique passerait à l'importance donnée dans le mix à tous les instruments. Car si comme à l'accoutumée les guitares (au nombre de trois !) et la batterie sont audibles sans effort, la basse sort elle aussi de ses carcans réducteurs pour s'offrir en pâture à l'oreille, certes exercée mais oreille quand même, de l'amateur de basse. Oh, ses lignes ne sont pas d'une formidable inventivité, mais le simple fait de les entendre suffit à esquisser la joie dans l'esprit du bassophile.


A ce moment là, la conclusion semblerait couler de source pour dire qu'il s'agit d'un album d'une honnêteté exemplaire, bien joué et composé avec quelque talent. D'ailleurs, le chroniqueur dirait qu'il est un achat chaudement recommandable pour celui qui aime le genre, teinté de true, qui prouve à l'inverse de son nom que le groupe n'est pas moribond du tout. Et il serait fier de son jeu de mots. En fait, il dirait carrément d'y aller sans arrière-pensée. Ah si ! Une. Laisser le disque tourner dans la platine plusieurs fois car il n'est pas aussi abordable que ce qu'on pourrait attendre d'un disque de black metal. Il est fort ce chroniqueur.


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