CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Corven
(basse+chant+samples)
-Sorohal
(guitare)
-Nocturnos
(guitare)
-Dargon
(batterie)
TRACKLIST
1)Black Winds Over the Walls of Csejthe
2)Sonner ab den Fimbulvetr
3)The Thousand Tongues of Medusa
4)Warlock
5)Siguitum Sanctum Lycantropia
6)Shadows from the Past
7)Selvmord
8)Drawn in Darkness
DISCOGRAPHIE
Un beau jour de pleine nuit, alors que la rosée éclabousse délicatement les fraîches herbes qui ondulent gracieusement sous l’effet de la douce brise, l’aube point à l’horizon. C’est le moment que choisît un corbeau pour voir Corven (leader et âme pensante de Nehëmah). Il lui glissa ces mots : «Tu aimeras et adoreras le black metal, pas la soupe commerciale qui existe maintenant, non, tu chériras ce black metal qui hantait l’humanité dans les années 80 et au début des années 90. Et tu remonteras dans le temps au fur et à mesure de tes albums». Sous l’effet de la révélation, Corven acquiesça. Il se mettra à l’œuvre.
Ainsi naquit Light of a Dead Star qui nous replonge directement dans le Dark Throne de A Blaze in the Northern Sky (d’ailleurs, au niveau du son, on peut presque parler de plagiat, exception faite de la basse bien plus audible). Et voilà qu’un an plus tard arrive ce Shadows… Où en sommes-nous ? Et bien le son est devenu moins criard mais en contrepartie les guitares deviennent plus râpeuses. Elles restent plus en tympan. Et la batterie est horrible avec ses cymbales pitoyables. On remonte donc la piste vers Bathory plutôt. Cela mis de côté, la musique reste toujours très violente avec des blast beats, sinon continuels, très rapides et nombreux accompagnés par des riffs itou (mais moins nombreux déjà). On sent toujours cette sensation de malaise se dégager de ces riffs pas vraiment mélodieux. C’est baveux, c’est crade, c’est moche. De plus, Corven leader et bassiste oblige, une place de choix est octroyée à la… (suspense à deux balles) basse qui nous fait cadeau de biens jolis pilons distribués encore et encore. Si on veut trouver une quelconque originalité au groupe, elle est à chercher ici.
Mais comme tout déluge et tout passage à tabac possède son accalmie, Nehëmah balance quelques passages à la gratte sèche (ce qui maintenant n’est plus du tout original et est en passe de devenir limite systématique) et ce dès la première piste, "Black Winds Over The Wall Of Csejthe". Le second morceau délivre un passage très calme. On remonte de temps en temps avec un roulement de double, mais on redescend juste derrière. A noter que ce morceau est en… norvégien !! "Sonner Av Den Fimbulvetr" qu’il se prénomme. Une bizarrerie qui finalement n’est pas très bizarre si on considère la démarche du groupe (retour dans le passé) et qui se retrouve une seconde fois. Mais point de français au portillon. Néanmoins, le blast n’est jamais bien loin puisqu’il réapparaît dans la même chanson.
Quoiqu’il en soit, outre une musique violente et un son véritablement aussi crade qu’un réacteur de boeing, Nehëmah aime à contempler ses créations. Les chansons s’étendent allégrement au-delà des cinq minutes. Mais bien loin l’idée que c’est assouplissant ! Non, il y a suffisamment de ahem… changements de rythme et de riffs (n’en attendez pas non plus des milliards, non, juste qu’ils sont plus nombreux que dans certains groupes de true black). Et ce n’est pas la technicité de l’ensemble qui retiendra votre attention aussi ! Les musiciens ne sont certes pas totalement incompétents, mais ils ne feront jamais de prog… enfin bon, ils ne sont pas très démonstratifs. Mais qu’importe puisque le black s’accommode merveilleusement de la chose et que la musique est sombre !!! Et c’est bien là l’essentiel.
Un mot comme toujours sur le chant qui donne sa part au raclé comme il se doit et qui ma foi, ne saurait être vraiment confondu avec un autre. Puis passons aux petites gâteries en tout genre comme ce riff démoniaque sur "Warlock", qui rappelle un poil celui qui hante "Into The Infinity Of Thoughts" de Emperor !! Mais en plus sale et moins complexe et mélodique. Bien bon. Et "Shadows From the Past" pour sa lourdeur et sa lenteur continue. Je tiens quand même à préciser que si aucune chanson ne se détache vraiment du lot, aucune ne coule du lot non plus. Un excellent signe. On ajoute à cela une bonne utilisation des deux guitares, et ça baboule presque.
Un disque en forme d’hommage au passé, sans pour autant être un album de reprises et dépourvu d’inspiration et de personnalité propre. La musique est toujours torturée et inspirée, rehaussée de passages acoustiques très atmosphériques biens sentis, avec comme je l’ai déjà dit et le répète (tel un riff de Dark Throne) une noirceur débordante réjouissante en ces temps de Dimmu Borgir et autre Cradle of Filth et clones. C’est par conséquent de la bonne came. Et française ! Chauvinistes du black pur jus, vous pouvez y aller sans hésitation.
P.S : Pour les petits malins, allez faire un tour à la plage 33, une surprise vous attend. Très années 80…