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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jonathan Edwards
(chant)

-Jabe Piter Faber
(chant+basse)

-Mart Wijnholds
(guitare)

-Wieger Jan Scheper
(batterie)

TRACKLIST

1) Rites of Sorrow
2) Hope in Death
3) Waste
4) Desolation
5) Death of the Individual
6)
Medusa
7) Iron Jaw
8) Discomfort
9) 187
10) Existence = Punishment
11) Means to my End
12) Misanthropy

DISCOGRAPHIE

Misanthropy (2015)

Teethgrinder - Misanthropy



Quoi de neuf dans le grind ? Et bien rien de spécial, ça gueule, ça gratte, ça blast, etc... Alors que tous les styles musicaux amorcent tôt ou tard une évolution ou une révolution, le grind prend son temps. Et si quelques groupes empruntent toutefois des chemins plus difficiles, le nombre de wagons circulant sur les rails de l'indifférence musicale ne se compte plus. Ce mois ci, Teethgrinder nous envoie dans les dents leur album Mysanthropy. Première écoute, première question : grind 2.0 ou simple sortie de route? 

Un seul EP (Hellbound) sorti en 2014 alors que le groupe se forme en 2013 (sur les restes de formations hardcore diverses) aura suffit pour s'extraire du catalogue planétaire des groupes du genre et affiliés. Parvenir à se hisser au stade « je suis musicien et non bruitiste » dans le style est déjà pas mal en soi, et les Hollandais peuvent (déjà) ainsi se permettre la sortie d'un album complet. Douze titres pour une quarantaine de minutes font de suite penser que le groupe classé grind ne s'accommode pas du tout des codes et principes du genre. D'ailleurs, tous les morceaux sont de complètes compositions bien structurées et construites dans les règles plutôt « trad' » du death que le grind explosé derrière un blast plus ou moins convenu, doublé de « gueulements » à tessiture variable et le tout emballé en moins d'une minute (et le tout une trentaine de fois pour faire un disque) ! Et le premier titre, "Rites of Sorrow", n'a finalement de grind que l'atmosphérique production du genre. Il faut attendre presque trois minutes pour que Mister Edwards se la remmène et confirme qu'on ne s'est pas trompé de dossier dans la bibliothèque musicale. C'est plus une impression de sludge pesant qui se pointe dès le départ, avec sa compo mid-tempo, qu'un grind death fâché. Mais ces cinq minutes sont agréables : l'ambiance et le décor sont posés, on peut poursuivre tranquillement (façon de parler) l'aventure avec un "Hope in Death" qu'on se prend cette fois ci en pleine tronche. Deux minutes qui explosent comme une grosse pustule bien gâtée sur le coin du nez.
Pour le coup, on se remémore directement l'artwork de leur premier EP et ramène leur identité, histoire de rappeler que le premier morceau n'était qu'une entrée en matière. Et cette fois, rien ne va arrêter le groupe pour nous en mettre plein la gueule. Mais alors que les fondations grind démultiplient les titres sur le nombre de riffs et d'idées, Teethgrinder soigne ses compos et la cohésion du tout. Comme un indice flatteur et emphatique, des arrières goûts et des traceurs aussi divers qu'un The Dillinger Escape Plan, un  Nostromo ou un Napalm Death, nous arrivent tout au long de l'album et valorisent ainsi le boulot proposé. N'allons pas jusqu'à parler d'un « son » Teethgrinder , mais l'identité est assurément en construction. Explosivité, mélodie, blast furieux, passages plutôt groove, trouvent ainsi leur place tout au long de l'album. Et le message, à son habitude, n' est pas glorieux pour la nature humaine et totalement renforcé par la musique. L'album se termine sur un (trop) long morceau de huit minutes qui, même si bien construit cependant avec un fade out très agréable, gâche un peu la fête. La conclusion n'est pas meilleure que l'intro, mais l'entre deux est réussi. Nous ne sommes pas pour autant sur un album qui fera évoluer le genre, mais qui réussi ses compositions en allant plus loin que le simple death grind de part une solide base grindcore pure, mais fortement enrichie par les voisins de genre.

Un bon album pour un premier essai. Le jeune groupe Teethgrinder a un petit quelque chose à lui dont il va falloir prendre soin, travailler et faire murir, car après un premier EP réussi, un premier album de ce type et des tournées faites (dont des ouvertures pour Anaal Nathrakh) sont des très bons débuts. Un groupe à découvrir dans un premier temps et à suivre de prêt.

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