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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Necroabyssious
(chant)

-Astrous
(guitare)

-Achilleas C.
(guitare+basse)

-Haris
(claviers)

-Foivos
(batterie)

TRACKLIST

1) Cosmic Nightmare
2) Symphony des Gravens
3) Adoration of Darkness
4) Eosforou Katavasis
5) Visions of the Misty Night
6) Order of Dogblood
7) Mater Tenebrarum
8) Virgin Blood
9) The Chariot of Emperor

DISCOGRAPHIE


Katavasia - Sacrilegious Testament
(2015) - heavy metal black metal Classic Greek style - Label : Floga Records



Qui l’aurait dit au début des 90s ? Pas moi en tout cas. Retour vingt-cinq ans en arrière, dans un magasin de disque - vous savez ? Le truc qui n’existe plus – derrière la place des Terreaux à Lyon. Je venais de faire main basse sur The Crestfallen et As the Flower Withers quand mon regard s'est posé sur Thy Mighty Contract.
-  C’est quoi ça ?
-  Du black metal grec.
-  Grec ? Tu te fous de ma gueule ou quoi ?
-  Non non.
-  Ah ben je vais le prendre, tiens ! Parce que des groupes grecs, ça ne court pas les rues, et je veux bien changer de sexe si un jour on entend parler de la « scène grecque »…  Ha ha ! Des Grecs ! Pourquoi pas des Roumains pendant qu'on y est ?
Depuis, tout va bien, J’ai mis un peu de temps à m’habituer à cette opulente poitrine et je sursaute encore en me regardant dans le miroir, mais ça va.

 
Rendez-vous compte... La scène grecque est tellement florissante qu’elle se permet de créer des supergroupes, ces trucs réservés aux nations riches du metôl. Genre Bloodbath ou Transatlantic, ça en jette, non ? Ces deux exemples ne sont d’ailleurs absolument pas pris au hasard, puisque la démarche de Katavasia est assez similaire à celle des amis de Neal Morse ou Blakkheim (notez bien le « ou » : on ne peut pas être à la fois ami de Neal Morse ET de Blakkheim, c’est bien connu !) Revenir aux fondamentaux d’un style et le jouer extrêmement bien, l’embellir même. Certes, le supergroupe des musiciens de Aenaon, Varathron, Agnes Vein et Hail Spirit Nooooiirrrr – ah excusez, mais écrire côte à côte tous ces noms, ça me fait toujours un effet bœuf… - n’en est qu’à son premier coup, mais quel coup ! Les artistes hellènes se sont réappropriés l’esprit d’un Passage to Arcuro, His Majesty at the Swamp ou encore Under the Sight of Dragon et l’ont ré-exprimé avec leur génie propre. Sacrilegious Testament est à ce titre très intéressant : des gars à la créativité bien souvent hallucinante vont-ils pouvoir canaliser leur imagination débordante afin de produire du bon vieux black metal grec du début des 90s, bien simple, avec cette forte influence heavy, ces guitares ultra mélodiques, ces tempos souvent thrashisants et ces nappes de claviers très présentes ? La réponse est sans appel : oui, ils y arrivent. Leur musique sonne-t-elle donc comme n’importe quel groupe lambda s’essayant au genre pratiqué au pays de Platon ? Là aussi, réponse claire et nette : non.
La différence réside dans des choses qui sont peut-être un détail pour vous, mais qui pour moi, veulent dire beaucoup (et ce n’est pas France Gall qui dira le contraire…). D’une part, la qualité des mélodies est fantastique. "Order of Dogblood" mis à part (le titre le plus banal de l’album), tous les morceaux de Sacrilegious Testament contiennent leur pesant d’interventions guitaristiques judicieuses et ce, d’entrée de jeu : si les premiers accords de "Cosmic Nightmare" font craindre une succession de titres ennuyeux joués uniformément sur un rythme thrash rapide (ou blast lent…) comme le fait trop souvent Rotting Christ, le premier phrasé de la guitare lead dissipe tous les doutes et délivre un message du style : « Venez les amis, on va se régaler ! ». Les perles s’égrènent alors, les unes après les autres, sans que la qualité mélodique ne faiblisse presque jamais, appuyée par une rythmique tantôt en mid-tempo, tantôt plus soutenue, et le tout est ponctué par un "The Chariot of Emperor" dont le refrain entraînant pourrait lui conférer sans aucun problème le statut d’hymne. D’autre part, le soin prodigué aux petits riens qui contribuent à créer une ambiance est également remarquable. Ces fausses broutilles sont assez nombreuses, mais on citera les « cymbales » du refrain d’ "Adoration of Darkness", la mélancolie des guitares sur le refrain de "Virgin Blood", ou encore des intermèdes très soignés, notamment "Eosforou Katavasia", qu’on aurait même souhaité plus long. Quand la base est bonne, c’est le genre de choses qui permettent de produire un album vraiment réussi, et Katavasia met là encore dans le mille !

 
Sacrilegious Testament n’est peut-être qu’un hommage aux racines du black metal version méditerranéenne, mais pardieu, quel hommage réussi ! Mélodies dignes d’un cordon bleu musical, détails de grande classe, hymnes en bonne et due forme… la totale quoi. Quand des types ont une telle créativité, ils peuvent jouer n’importe quel style et ça marchera. Bienvenue à ce nouveau supergroupe, en souhaitant que cet album ait plein de petits frères d’une même qualité !



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