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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Ronnie Canizaro
(chant)

-Joe Buras
(chant+claviers+synthé+programmation)

-Matthew Pantelis
(guitare)

-Lee McKinney
(guitare)

-David Da Rocha
(basse)

-Cameron Losch
(batterie)

TRACKLIST

1) Rosecrance
2) Empires Erased
3) Open Arms To Damnation
4) Abstract Art

5) The New Reign
6) Brace Legs
7) Bow Down
8) The Takeover

DISCOGRAPHIE


Born Of Osiris - The New Reign (EP)
(2007) - death metal Deathcore mélodique et symphonique - Label : Sumerian Records



Ne tombons pas dans les clichés de la mythologie égyptienne dès qu’on voit le nom d’une divinité, ce serait trop facile. Essayons de parler d’autre chose... Tiens saviez-vous qu’ils n’ont adopté ce nom que définitivement après déjà trois tentatives infructueuses ? Tout d’abord sous le nom de DiminisheD, puis Your Heart Engraved et enfin Rosecrance. Et c’est après ce dernier changement d’appellation que sort enfin leur premier enregistrement. Un nouveau départ avec The New Reign.

Tiens justement, "Rosecrance" c’est aussi le nom de leur première plage sur cet album. Une auto-référence pour exorciser ses démons et se purifier ? Sûrement une réédition d’une démo en tout cas. Car on perçoit encore clairement les derniers vestiges de l’ancien monde de Born Of Osiris. Une chanson quelque peu brouillonne, avec des relents à la Emmure période Goodbye To The Gallows. Pas forcément le morceau le plus fringant niveau mélodie ou technique, malgré la présence du clavier connu et reconnu de tous. Un deathcore à l’ancienne pour une entrée en matière délicate. Mais comment leur en vouloir quand on se prend les trois pistes suivantes dans la gueule ? Presque dix minutes de claques incessantes, façon Obélix dans Mission Cléopâtre. "Empires Erased" propose une petite touche progressive (déjà) et laisse Joe Buras faire part de ses talents mélodiques sur la fin. Les trois chansons sont d’ailleurs basées sur ce même modèle, mais ne sont en rien ressemblantes dans leur composition. "Open Arms To Damnation" est le tube de l’album que vous n’oublierez pas de sitôt. Extrêmement mélodique, il reste inévitablement dans votre cervelle à la fin du disque. Tout comme ses breakdowns à 0’45 et 1’30, ce dernier étant introduit et accompagné par un clavier somptueux et transcendant. Même topo pour "Abstract Art" et son breakdown à 1’52, dans lequel un dialogue semble s’installer entre tous les instruments. Intéressant. L’autre excellent titre se trouve un peu plus loin. Il est rentre-dedans et annonce tout de suite un « FUCKING BOW DOWN » pour ne pas se laisser aller à quelques divagations. C’est ici que vous trouverez les premiers « riffs mitraillettes » du groupe, dont certains s'en délectent encore aujourd’hui. En outre, "Bow Down" est un peu l’annonce de A Higher Place par sa brutalité, son intensité et sa concision, puisqu’elle dépasse à peine les deux minutes.

D’ailleurs, c’est là où on en vient forcément avec The New Reign. L’énorme point faible. Sortez vos calculettes. Huit chansons, pour un peu plus de vingt et une minutes. Oui ! Bravo les matheux bac+8 ! Ça fait environ deux minutes trente par chanson. Le temps d’un 800 mètres quoi (bon OK c’était en 1922 et chez les femmes, je l’avoue). Mais bordel que c’est court. Extrêmement court. Beaucoup trop court pour exprimer suffisamment leur potentiel et leur talent. Autre point faible, ou plutôt « déception » : le thème de la mythologie égyptienne n’est qu’une façade qui n’est pas exploitée par le groupe. Quoique quelques mélodies qui ressortent peuvent évoquer la musique des anciens temps pharaoniques, mais encore faudrait-il qu’on ait des traces concrètes de celles-ci de nos jours. En tout cas, au niveau des paroles, rien à voir. Et c’est dommage car c’était un bon filon à exploiter, mais on ne peut pas leur en vouloir de s’être « focus on the music ». Et pas qu’un peu d’ailleurs. Hormis les rééditions "Rosecrance" et "Bow Down", le reste est très bien produit, mais difficile d’en être étonné quand on sait que c’est déjà le label Sumerian Records qui tient les rênes du groupe à cette époque. On décèle tout de même une petite chute de tension sur la piste éponyme qui n’a rien de bien fou, excepté son tapping omniprésent. "Brace Legs" contient un petit passage deathcore aux alentours des 2’00, mais ça n’est pas le style de prédilection de BOO dans lequel le clavier est complètement absent. Et c’est bien évidemment lui que l’on retrouve en guise de magnifique outro mélodique sur "The Takeover" et qui laisse présager une suite dans la même veine sur leur prochaine réalisation qui arrivera deux ans plus tard.

La chose prépondérante à retenir ici, c’est que la formation de l’Illinois a trouvé son leitmotiv et sa marque de fabrique, à savoir ce clavier omniprésent qui cadre parfaitement avec les compositions ultra-mélodiques du groupe. Même les breakdowns ne sont pas aussi agressifs et dévastateurs que dans les autres groupes de deathcore, mais suffisamment syncopés pour vous faire tourner de l’œil. Bref, avec ce mini-album, vous assistez ici à la Naissance d’une Divinité du deathcore progressif.


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