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CHRONIQUE PAR ...

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Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Stephanie Luzie
(chant)

-Mathias Nussbaum
(guitare)

-Roland Wurzer
(basse)

-Moritz Neuner
(batterie)

-Raphael Lepuschitz
(claviers)


TRACKLIST

1)Fate Prisoner
2)Strange
3)Metatron
4)Crown Of Thorn
5)The Machine
6)Hope Unborn
7)Nothingness
8)Far Cry
9)Last Glance

DISCOGRAPHIE

Metat[r]on (2004)

Darkwell - Metat[r]on
(2004) - doom metal gothique - Label : Napalm Records



Enfin du sang neuf dans la scène européenne du metal gothique! Et c'est avec Darkwell que ça se passe... En voilà un groupe qui a osé passer les conventions du genre, devenues lourdingues depuis quelques temps. Le genre n'avance plus et le créneau « metal plus chanteuse » est plus que bouché actuellement. Il ne se passe pas un jour sans qu'un groupe de ce type ne soit fondé. Evidemment, il y a plus de ratages que de réussites, ce qui fait que ce style de metal, paradoxalement en pleine expansion médiatique avec l'ascension de groupes tels qu'Evanescence et Lacuna Coil pour n'en citer que deux exemples, commence sérieusement à lasser pour les habitués. Quelle est la critique majeure? Une surexposition de la chanteuse (souvent « charismatique » , il faut le dire) au détriment des bases musicales mêmes de ce type de metal, ce qui est souvent vrai. Car il ne faudrait pas oublier que ce n'est que du metal, tout de même. Et que c'est de la musique!

Et c'est là qu'intervient Darkwell, enfin, en suiveur éclairé, pour « délivrer » le genre du mal ambiant qui le ronge (d'origine commerciale, il faut le dire). Bon, j'en fais légèrement trop, mais on touche presque du doigt, là. Le groupe joue une musique simple, directe et très mélodique, voire foncièrement inventive. Un mélange de Lacuna Coil, The Third And The Mortal saupoudré de quelques doses de Dream Theater et de Dead Soul Tribe pour la rythmique et la tessiture de batterie. En tous cas, Darkwell joue du vrai metal gothique, alambiqué et insidieux dans ses ambiances et surtout, et c'est là le soulagement, bien plus pêchu que la moyenne du genre, car doté d'une section rythmique à toute épreuve.

A l'écoute de Metat[r]on, il faut tout de suite passer outre un titre d'ouverture ("Fate Prisoner") intéressant mais assez peu original. Mais le style qui va se laisser doucement découvrir se remarque déjà de temps à autre: des nappes de claviers impériaux (en trame de fond uniquement et ne participant pas directement à la rythmique du titre, voilà la solution!), une batterie au tout premier plan qui n'hésite pas à varier les rythmes et les couleurs ainsi que des guitares (enfin!) franches et beaucoup plus lourdes qu'à l'accoutumée. Tout cela est à son plein régime sur le second titre, "Strange". Une intro habile, puissante et maîtrisée faisant le pont avec le reste d'un titre, qui, il faut l'avouer, est bien plus subtil qu'il n'y paraît. La voix de Stephanie Luzie est excellente, à mi-tonalité, parfois grave, sauf lors de quelques rares envolées lyriques un peu moins surprenantes. Elle concorde bien avec le style du groupe, à mi-chemin entre un metal bien membré, aux guitares hurlantes et graves ("Far Cry" et ses petits breaks monstrueux, "Hope Unborn", "The Machine" et le final plus sophistiqué qu'est "Last Glance") et ambiances éthérées ("Metatron" et ses notes de piano très sensuelles, "Crown Of Thorn" et son timbre celtique attrayant), entre heavy et atmosphérique.

La question de l'atmosphérique est ici partiellement effleurée, l'ensemble de l'album étant direct (moins de quarante minutes au compteur) et l'ambiance plus lourde que sur la plupart des productions actuelles. Lacuna Coil est actuellement d'ailleurs le seul groupe de metal à chant féminin, qui ose gratifier ses ambiances de vraies grosses guitares et d'ambiances véritablement gothiques. Darkwell en est un digne représentant dorénavant, et seul véritable adversaire maintenant de Cristina Scabbia et sa bande. Sachant que c'est le second album du groupe (seulement) et que la marge de progression est apparemment importante, il faut s'attendre à tout sauf à du baclé avec Darkwell. Une grosse et très agréable surprise et une belle révélation dans ce créneau, sans trop de gros défauts (une voix encore hésitante parfois, une fausse timidité musicale et un manque d'aboutissement de certains morceaux). Un groupe à suivre de très près si les efforts consentis se font sur la longueur... Moi j'adhère quasi-complètement, en tout cas.




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