CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Marc Hudson
(chant)
-Herman Li
(guitare)
-Sam Totman
(guitare)
-Vadim Pruzhanov
(claviers)
-Frédéric Leclercq
(basse)
-Gee Anzalone
(batterie)
TRACKLIST
1) Fury of the Storm
2) Three Hammers
3) Black Winter Night
4) Seasons
5) Tomorrow’s Kings
6) Symphony of the Night
7) Cry Thunder
8) Ring of Fire
9) Through the Fire and Flames
10) Valley of the Damned
11) Defenders (CD Bonus Track)
DISCOGRAPHIE
J'avoue, j'ai été un peu déçu. Quand on m'a proposé le nouveau Dragonforce, vu que j'avais lâché le groupe avec le très moyen Ultra Beatdown en 2008, je me suis dit que bon, allez, voyons voir ce que le combo de speed metal épique sous acide nous propose de neuf en 2015. Et puis boum, voilà, c'est un album live. Ça m'apprendra à être plus vigilant, tiens.
Faisons de mauvaise fortune bon cœur : un album live, c'est aussi l'occasion de se retrouver virtuellement dans le pit, suant devant les solos tout fous de Li et Totman, d'entendre le public hurler à pleins poumons les refrains fédérateurs de Marc Hudson et finalement, de s'y croire. Sauf que bon, sans surprise, la production est tellement propre que l'on entend le public que lors des inter-chansons (ou à l'occasion de quelques « hey, hey »), quand il est houspillé par le frontman qui vient faire son show à chaque fois. On repassera pour l'ambiance purement live, mais il se dégage de tout cela une bonne humeur et une légèreté bien agréable. De toute façon, Dragonforce, c'est pas du doom, et que ça soit sur album ou en live, c'est généralement plutôt rigolo. Et cela même si nous n'avons sous la main que la version audio, le DVD ne nous ayant pas été fourni. Pour autant, en version audio uniquement, Dragonforce perd de sa superbe tant l'énergie du groupe passe également par une attitude décomplexée et une complicité entre les deux gratteux et leurs improbables duels de guitares à coups de zigwigwi et autres effets stridents sur leurs déluges de notes.
Mais il faut reconnaître que tout cela est carré, en particulier le chant de Hudson, vraiment impressionnant tant les lignes vocales de Dragonforce peuvent être parfois haut-perchées et casse-gueules à exécuter live. Bon, on imagine la présence d'un certains nombre d'overdubs en post-productions, comme sur 97% des live commercialisés actuellement, mais plus personne ne s'en offusque depuis longtemps. Forcément, Dragonforce étant sur scène pour défendre son dernier album Maximum Overload – que du coup je ne n'ai même pas écouté – on retrouve un certain nombre de morceau de celui-ci dans le track listing (4 sur 10, y compris la reprise improbable de Jonnhy Cash, "Ring Of Fire"). Le reste, ce sont les classiques du groupe ("Valley Of The Damned", "Cry Thunder", "Fury Of The Storm" et bien sûr le niveau hardest de Guitar Hero, "Through The Fire And Flames"). C'est donc avec une bonne humeur certaine que l'on sort de ces soixante minutes, la tête pleine de plus de quatre millions de notes de guitares et de roulements de grosse caisse, avec une conviction : Dragonforce, c'est pas toujours génial (c'est même parfois navrant) mais en terme de kilotonne de bonne humeur, ça se pose là.
Traînant une infâme réputation en live (son brouillon, jeu confus, chanteur imprécis...), Dragonforce propose un enregistrement de bonne qualité, qui certes ne restaure pas sa réputation (un live bien mixé ne veut pas dire que le groupe est capable d'être aussi propre sur scène), mais qui reste néanmoins agréable à écouter, fan du groupe ou non.