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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Ekvil
(chant+guitare)

-Farn
(guitare)

-Heydvald
(basse)

-Beird
(batterie

TRACKLIST

1) Dungeons
2) Heart of Darkness
3) Heart of Poison
4) Heart of Flame
5) Temple
6)
Frost
7) Throne of Doom

DISCOGRAPHIE


Morkesagn - Where Darkness Never Ends
(2015) - black metal - Label : Independent



Des fois on peut avoir une opinion très positive d’un disque simplement parce qu’on sort de l’écoute éprouvante d’un autre. Ça peut arriver avec les promos, et il faut alors savoir se remettre dans le contexte. C’est ce qui m’est arrivé pour Morkesagn (« légendes sombres » en norvégien, paraît-il). Sortant de l’insignifiant album de Thulnar, je découvrais en ce Where Darkness Never Ends un souffle frais, épique et pour tout dire, presque majestueux. Mais il fallait l’entendre en dehors de tout contexte, le placer face à l’adversité du vide, dans quel état resterait-il ?

Pour vous situer rapidement la chose cependant, en préambule sachez qu’il s’agit d’un groupe ukrainien officiant dans un black metal propre ne renâclant pas à l’influence thrash (et une louche de death). Le blast est bien sûr présent, mais le plus important est la prépondérance faite aux riffs. En effet, on sent très manifestement que les guitaristes ne sont pas des manchots et qu’ils ont décidé de montrer leur science du jeu. On trouve donc de multiples riffs, des changements de rythmes et des parties mélodiques, et même carrément des soli, qui permettent de se mettre en valeur. La batterie n’est pas en reste, puisqu’elle accompagne avec aisance toutes ces démonstrations et variations. Seule la basse est en retrait puisque mixée dans l’arrière-plan dont tout le monde se fout. Cependant, si vous prêtez l’oreille, vous entendrez des lignes efficaces qui ne se contentent pas de bêtement suivre la guitare rythmique.
Du coup, en entendant tout ceci on se permettrait dans les milieux autorisés de penser qu’il s’agit de black metal pas franchement noir. A raison. Car l’énoncé qui vient d’être fait des caractéristiques techniques de ce Where Darkness Never Ends décrit un groupe de black metal qui se comporte plus comme un groupe de metal traditionnel, à savoir mettre l’instrumentation et plutôt les guitares et leurs riffs, sur le devant de la scène. L’atmosphère est secondaire et finalement importe peu. On écoute donc des riffs, des compositions. En soi, cela n’a rien de condamnable, mais c’est un peu dérangeant lorsqu’on traite de black metal. Alors oui, le grain est plutôt frisquet mais il ne se dégage pas vraiment de ténèbres ou de tempête de neige. On est clairement dans de la musicalité, et rien que pour cette caractéristique Morkesagn parlera bien plus aux fans de heavy/thrash/death qu’aux purs adorateurs de black metal.
Deux paragraphes pour blablater, mais nous n’avons toujours pas abordé la question cruciale de la qualité de l’ensemble. Comme vous pouvez peut-être vous en douter au ton neutre de cette chronique, il n’y a pas spécialement de points prompts à déclencher cette sensation si agréable d’euphorie ("Temple" essaie de s'en approcher avec succès). Ne vous méprenez pas, Morkesagn sait composer et faire de belles choses ("Dungeons" ou le tapping de "Heart of Poison" par exemple), néanmoins s’il est indéniable que tout est bien fait, bien joué, bien produit, il n’y a pas matière à s’enflammer. Rangez vos bombonnes de propane et sachez simplement écouter la musique pour ses qualités propres et pas pour ce qu’elle pourrait créer de plus. Et c’est bien ça qu’il faut reprocher aux Ukrainiens. On connaît leurs comparses de Drudkh, Hate Forest, Nokturnal Mortum etc… autant de groupes qui, s’ils ne réjouissent pas tout le temps, savent proposer des atmosphères fortes. Oubliez ceci ici.


Pour épiloguer, on restera finalement sur un album sage. Violent, rapide, varié et très maîtrisé, voici ses principales qualités. Cela peut plaire à certaines personnes. Ceux à la recherche d’ambiance, de monde propre, détourneront le regard sans hésitation, Where Darkness Never Ends n’est pas pour eux.



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