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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-B.
(chant+guitares)

-Q. 
(choeurs+basse)

-T. 
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro
2) Torches
3) O’Dear

4) Weary
5) Worried
6) Snakes
7) Marathon

DISCOGRAPHIE

Personal War (2015)

Birds In Row - Personal War
(2015) - hardcore screamo - Label : Deathwish Records



Qui aurait pu imaginer que quelques mecs de Laval attendraient, en un peu plus de cinq ans, une telle position dans la scène hardcore/screamo mondiale ? On parle là de quelques types qui, plus ou moins sortis des sombres entrailles de la Mayenne (et Dieu sait qu’elles sont sombres), se retrouvent quelques années plus tard à tourner dans toute l’Europe, aux USA, en Asie du Sud-Est, au Japon et j’en passe, le tout en étant soutenus par rien de moins que Deathwish Records. Ce qui n’est pas si étonnant quand on connait les compétences de dénicheur de talents de ce bon vieux Jacob Bannon. Et du talent, Birds In Row en a clairement à revendre. Forts de quelques EP/splits remarqués et d’un excellent second LP, You, Me & The Violence (faisant suite à un premier LP plus contrasté, Collected), les Lavallois hyper-actifs sont de retour depuis peu avec un nouvel EP en forme de joli petit brulot, Personal War.

Dix-sept minutes et sept morceaux, en comptant l’intro. On ne va pas le nier, on est sur un format bien ramassé et donc potentiellement frustrant, mais s’agissant d’un EP, pas de quoi s’offusquer, sauf si on est fan de prog ou d’opéra rock et qu’on attend d’un EP qu’il dure minimum trente minutes. Vu le format compact, l’un des attendus était que le groupe remplisse sa nouvelle livraison à ras-la-gueule d’intensité émotionnelle. Sans cela, difficile pour le fan de screamo/hardcore d’y trouver son compte. Et clairement le pari est réussi tant BIR réussit à faire passer, en seulement dix-sept minutes, un sentiment d’urgence exacerbé et une hargne émotionnelle de tous les instants. Plus cohérent que ses grands frères, tout en apparaissant comme moins frontalement brutal et névrosé, BIR se rapproche ici de Loma Prieta, de Suis La Lune ou de Raein (on n’ira pas jusqu’à Touché Amoré ou La Dispute - BIR sonnant largement plus « dangereux »  et barré que les précités -) et s’éloigne (un peu) de Converge ou d’Orchid. Ce Personal War met un peu de temps à s’apprivoiser tant la première écoute peut sembler abrupte au profane. Le rythme général est élevé, la tension retombe assez rarement et la voix véhicule toujours une urgence et une rage de tous les instants.
Mais c’est bien de screamo que l’on parle désormais quand on parle de BIR. Ainsi, derrière la noirceur, se cache bien souvent la mélodie, parfois la plus simple et la plus touchante qui soit. Un morceau comme ''Torches'' le démontre : la beauté se dissimule aux oreilles de l’auditeur derrière les décibels et les cris, mais elle a tôt fait de se dévoiler, évidente et limpide, sur la fin du morceau… pour peu qu’on y prête l’oreille. Ce genre de constat peut s’appliquer à la quasi-totalité des compos de ce brulot, marqué on l’a dit par une grande cohérence. Sur ''O’Dear'', on est emportés par le morceau à mesure que le riff prend de l’ampleur, proposant un « refrain » finalement hyper catchy. Sur ''Weary'', le rythme élevé le dispute à la sensibilité et à un concert de voix détruites, écorchées. ''Worried'' est plus ambiancée, préparant la nouvelle charge, ''Snakes'', qui ne fait cependant pas l’économie de rares accords lumineux en milieu de morceau, tout en s’autorisant quelques saillies bien power-violence. L’album se clôt sur ''Marathons'', le morceau doom progressif de l’album, fort de ses 4’15 (eh he). Plus sérieusement, ce dernier titre peut laisser quelques regrets car il démontre, comme BIR l’avait déjà prouvé sur Collected et You, Me And The Violence, qu’il s’en sort également très bien quand il propose des morceaux d’un format plus copieux.
Dans cette optique, on peut se demander pourquoi le groupe a, cette fois-ci, choisi de nettement concentrer son propos, plutôt que de repartir sur un LP d’une durée plus classique. Le choix, si néanmoins choix il y a bien eu, n’a pas à être justifié, mais devant tant de qualité, on ne peut s’empêcher de dire qu’on en aurait bien aimé un peu plus. Peut-être la sortie du split avec WAITC quelques semaines auparavant, et de manière générale l’hyperactivité du groupe, ont-elles joué, et peut-être pas. Peut-être qu’on s’en fout, parce peut-être que l’important, in fine, c’est avant tout de mesurer la chance qu’on a d’avoir une scène française si riche. Et Birds In Row en est l’un des plus fiers représentants, d’autant plus avec l’incorporation récente d’un autre digne représentant national des musiques écorchées et violentes, Quentin Sauvé (As We Draw, Calvaiire, et le nettement plus intime Throw Me Off The Bridge – trois groupes qui sont d’ailleurs à écouter de toute urgence, notamment le second, que votre serviteur aime vraiment beaucoup -).


En conclusion, cela fait bien longtemps qu’un groupe d’ici n’a pas marqué la scène « en –core » mondiale, depuis Kickback sûrement (et OK, ce sera super chaud de faire mieux). Il y a bien les Rise Of The Northsar qui développent une notoriété intéressante, mais ces derniers, qu’on aime plutôt bien au demeurant (cf. chronique ici), se situent sur un créneau autrement plus traditionnel que celui de Birds In Row. La palme de prochain groupe français e« n –core » à atteindre une respectabilité et une notoriété mondiales reviendra-t-elle aux Lavallois ? Nul ne peut le dire, mais une chose est sure, ce ne serait pas immérité. Quoi qu’il en soit, un groupe à suivre absolument pour les fans de violence à fleur de peau.


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