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CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

- Pavel Tkachenko
(chant)

-Aleksandr Palamarchuk
(guitare)

-Pavel Fedorov
(guitare)

-Stas Kuzin
(basse)

-Aleksej Gribkov
(batterie)

TRACKLIST

1) Genesis
2) Virulence
3) Immortal
4) Mitosis
5) The Nature Saves Rage
6) And Tears Like Projectile
7) Pacification
8) Hubris Of Positron Intelligence
9) Xenophobia
10) Emissions
11) Temporal Capsule
12) Disappearance

DISCOGRAPHIE

Genesis (2013)

(2013) - death metal brutal deathcore technique - Label : Auto-production



Un nom de groupe contenant le mode « genocide ». Voyons voir, nous avons le choix entre un style oscillant parmi les eaux troubles du brutal death, ou tout simplement une orientation vers du néo-classique symphonique et orchestral. A moins que ça ne soit du darkwave ou du post-punk ? Ah, on vient de me préciser qu’ils viennent de Saint-Petersbourg. Bon...

La boutade n’aura donc que très peu duré, surtout si vous avez promptement porté votre attention sur la typographie de Genocide Of Prescription. Une forme épineuse caractéristique de tous les styles à tendance (très) brutale. L’artwork en lui-même n’est pas un modèle de sérénité, et il faut avoir une sacrée imagination pour comprendre de quoi il s’agit. Des métaux qui auraient été compactés et une tête de mannequin ? On est bien avancé avec ça. Je vous rassure, leur musique est à l’image de leur pochette. En bas à droite, seul petit détail analysable, le titre de l’album : Genesis. Quel meilleur titre pour un « debut album » ? Et en parlant de génèse, un petit topo sur la leur serait la bienvenue.
2011, année de la découverte de leur clip vidéo "Immortal". Une violence, une brutalité inouïe à l’époque pour des oreilles encore très peu sensibles à ce style. Des recherches à droite et à gauche, qui se révèlent infructueuses. Silence radio pendant deux ans, avant la sortie de l’album que voici. Avant cela, en 2009, il se trouve que le groupe avait sorti un EP nommé sobrement Corporal Violence. Cherchons côté line-up pour comprendre à quelle créature l’on a à faire. A la guitare, Sasha à l’époque guitariste et bassiste du groupe de brutal deathcore Taking Your Last Chance. A la basse, Stas, bassiste de la formation de deathcore progressif et technique Change Of Loyalty. Au chant, Evgeniy Bogatov, chanteur de la bande de brutal deathcore Kangaz Korva. Bref, de la brutalité et de la technicité de Russie en somme.
C’est exactement ce à quoi ressemble Genocide Of Prescription. Pour faire plus simple : un dérivé des Canadiens de Beneath The Massacre. Et ce mimétisme se retrouve autant au niveau des lyrics, entièrement dévoués à la dénonciation de l’action humaine sur notre chère planète Terre ("The Nature Saves Rage"), et plus largement à une contestation de la société, comme le montrent les titres "Pacification" ou "Xenophobia", qu’au niveau de la musique. Celle-ci est tout d’abord un modèle de virtuosité. Il ne faut pas aller bien loin pour s’en apercevoir, et les premières notes de chaque chanson vous feront comprendre le niveau des gusses. Gardez dans un petit coin de votre tête que la double pédale suit chaque note, et que le bassiste joue sans plectre. Niveau violence, les breakdowns de "Immortal" (2’35) et son pendant "Emissions" (1’55) seront sûrement suffisants pour les plus sensibles d’entre vous.
Pour les plus curieux, vous pourrez également apprécier dans ces deux titres, les jeux de tapping de folie, tout comme Mitosis qui peut postuler au titre de chanson la « plus mélodieuse ». Pour les plus brutaux et bourrins d’entre vous, la très orientée black "And Tears Like Projectile" devrait combler vos envies. Enfin, les fans d’atmosphère lourde et planante seront sans doute satisfaits par la « longue » "Virulence", ainsi que par le track instrumental "Pacification" qui porte bien son nom, alternant les deux côtés de la force. L’album se finit par un outro des plus basiques mais qui reste dans la veine des trente-cinq minutes qui viennent de s’écouler lentement sous vos oreilles désormais abîmées. Une sorte de viol organique, et on voit bien Vladimir les appeler en renfort dans certains conflits à régler au plus vite.


Au final, si la ressemblance entre Genocide Of Prescription et Beneath The Massacre est flagrante, on peut constater que le premier est beaucoup moins froid et organique que le second. Les Russes officient moins dans le thème du rouleau compresseur et se servent plutôt de leur technicité hors pair pour construire des mélodies à laquelle l’auditeur va pouvoir prendre part plus facilement. Genocide Of Prescription a donc le mérite de se distinguer légèrement de la masse de tous les groupes de deathcore technique tous plus brutaux les uns que les autres, et ça c’est déjà louable.



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