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CHRONIQUE PAR ...

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S1phonique
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Amine
(chant+guitare+basse+batterie+chœurs
+percussions +oud+mandoline algérienne)

-Reda
(guitare+chœurs+percussions)

-Abder'Rahman
(guitare+chœurs+percussions)

-Salah
(basse+chœurs+percussions)

-Michael
(batterie+chœurs+programmation)

TRACKLIST

1) Numidia
2) Mercurial
3) Gibraltar
4) Finga
5) Son Of Muhieddine
6) The battle Of Constantine
7) Tin Hinan
8) Gaetull
9) Equanimity
10) Pridea

DISCOGRAPHIE

Aftermath (2016)

Acyl - Aftermath
(2016) - death metal oriental et progessif - Label : Independent



Houlalalalalala c’est quoi encore de nom de groupe allant piocher dans les machins chimiques ? Du djent progressif ? N’importe quoi…Acyl c’est le nom d’un groupe d’origine algérienne et installé en France depuis quelques années. Et quelle bonne idée ! Après le traditionnel EP, le groupe sort Algebra en 2012 , remarqué et remarquable. Puis le silence jusqu’à quelques semaines avec des infos, quelques concerts épiques et l’annonce du présent album. Ô joie ! Du metal, du growl, tout un tas d’instruments arabes inconnus pour la plupart par le metal’head.

On s’accroche à ses babouches car ça va bouger dans les mosh pits. Pour commencer, on pourrait définir la musique proposée comme un metal (parfois death) oriental avec de belles couleurs progressives. Pour le «TrVe graisseux» il faudra faire preuve d’une belle ouverture d’esprit (si cela reste possible) pour entrer dans l’univers proposé. Par contre tous les amoureux de musiques spirituelles, énergiques, fusionnées, inspirées, dansantes, festives, reposantes voire mystiques vont pouvoir prendre un méga pied. Voici Aftermath deuxième album d’Acyl à sortir en cette fin de moitié 2016.  Pour beaucoup, l’oriental metal c’est Orphaned Land et Myrath. Certes, mais restreindre le genre à ce panel  serait par défaut contraire à l’approche essentielle de ces musiques culturellement éloignées et pourtant si peu opposées. Bien évidemment l’exercice de fusion musicale reste de haut vol pour ne pas dire casse-gueule. Mais lorsque celui-ci respire le naturel et que les compositeurs maîtrisent les registres, il ne reste plus qu’à se laisser transporter dans cette quête voluptueuse et spirituelle.
"Numidia" lance les quasi cinquante minutes de l’album. Tout est dit en une minute: chants collectifs orientaux préparant un riff opener repris par une rythmique saccadée où se pose un growl puissant repris une nouvelle fois par les chants du début. Extase ! On repart directement sur les vibrations d’Algebra avec une palpable maîtrise acquise sur ces quelques années à la fois dans l’orchestration et dans les mises en place. L'ensemble est soutenu par une production irréprochable. Acyl est quasi unique dans son registre. Si on a naturellement tendance à les comparer à Arkan (dont on attend aussi un nouvel album cette année et dont certains membres ont joué dans les deux formations), le groupe possède son identité. Une identité forte. Le "Mercurial" suivant est de la même puissance : le metal si rugueux de nature vient taquiner les ambiances spirituelles réchauffées au soleil. Pire (ou mieux) une furieuse envie de danser (oui, danser, bouger le popotin et tout et tout) et de slammer (un complémentaire paradoxe) gangrène rapidement l’auditeur. Mais point de colère ou de rage viennent investir l’âme, c’est plutôt la sérénité qui se dessine en même que le sourire qui pointe chaque commissure de lèvres.
Au sortir de "Gibraltar" la séduction est totale et les titres s'enchaînent avec le même plaisir. La réussite tient au formidable équilibre des genres où les qualificatifs de complémentarité ou de géniale fusion de genres sont évidents sur chaque composition. Exit les clichés du metal ethnique, Aftermath signe un album dépassant la simple superposition de riff metal sur une percussion traditionnelle. Aftermath ne se contente pas de faire suivre un plan d'un genre par un autre. Aftermath est l'aboutissement musical de ces quelques musicos qui témoignent à leur façon que la seule explosion gagnante pour les peuples est celle des partages de culture et permettre ainsi à chacun au sortir des expériences de sublimer l'existant. Le propos est peut-être déplacé et exagéré, on ne parle peut-être ici que de musique. Pourquoi pas. La sensibilité ressentie sur les deux derniers morceaux ("Equanimity" et "Pride") aident sûrement à la palabre. Peut-être aussi une certaine subjectivité liée à l'attirance de mes goûts pour ce métissage musical ;  mais au final on pourrait tout simplement se contenter d'admettre que cet album est tout bonnement composé et joué avec une justesse entière suffisant à en faire une référence cette année non seulement pour le groupe mais aussi et tout simplement pour la musique quelque soit son registre.


Aftermath est exactement tout ce que j'aurai aimé entendre bien plus jeune lorsqu'on  me parlait des rencontres des cultures européennes et arabes. La spiritualité de la musique orientale au service du rock dur et le rock dur pour mettre en valeur la musique arabe. Les prestations scéniques ne trompent pas sur la valeur de la musique du groupe et avec ce nouvel album les concerts devraient être très agréables. Et me permettant pour conclure : un simple et démagogique : « Merci les mecs, j'ai bien kiffé ! ».


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