Death n'aura jamais été aussi vivant que ces dernières années. Entre la tournée DTA qui n'en finit plus de faire le tour du monde et de, mine de rien, remplir les salles; les hommages à Chuck Schuldiner sont également très réguliers dans le monde du metal. Gruesome propose d'ailleurs ici un Dimensions Of Horror, deuxième séquelle dans lignée du précédent.
Scream Bloody Gore.Voici la base de travail de ce nouvel EP. Relapse a du bien sentir le coup et donne largement les moyens au combo de réaliser son projet. A commencer par la pochette: inutile de chercher bien loin, le style de Ed Repka est reconnaissable (le crayon avait - entre autre- gribouillé les artworks des trois premiers Death). C'est agréable et totalement dans la lignée. L'album propose ensuite un son bien produit et renvoyant également vers les sonorités crades de l'époque avec (malin) ce qu'il faut de modernité pour retenir le chaland.
Ensuite ? Et bien tout ne sera que considération de la démarche tant le travail proposé par Matt et sa bande est remarquable. Pour le leader d'Exhumed qui déconnait à moitié sur l'idée de sortir quelques titres très inspirés de Death (jouer du Death sans faire de reprise), la blague s'est transformée en doux rêve. Une nouvelle fois, dès les premiers riffs de "Forces Of Death", on se retrouve une petite vingtaine d'années en arrière. L’âme de la Mort est capturée et très sincèrement proposée de la manière la plus fidèle.
Lorsque certains cracheront et hurleront au scandale, d'autres se plairont à headbanguer sauvagement. Là où le «
foutage de gueule » est innommable, il est à contrario ici hommage sincère et sentiment respectueux. Ainsi, cet EP ne fera pas pire ou pas mieux que le
Savage Land précédent. Les trois premiers titres purement death suivi des trois derniers plus metal dans la composition n'ont pas fini de faire débat. Un peu moins expressif, ces vingts minutes sont cependant très agréables et ne doivent pas être considérées autrement que la façon dont en parle les musiciens.
Mercantile ou spirituel ? Peut être un peu des deux... Mais peu importe, Relapse se frotte les mains (au regard de la déclinaison possible du maxi), les artistes peuvent jouer et s'éclater, le public savourer un peu ce que devait être de voir Chuck 'n Co alive en complément de DTA. La démarche ne laissera de toutes façons personne indifférent et sans demi mesure. Pour ma part : « no problemo j'y retourne, hummm c'est bon le death.»