CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Thomas
(chant)
-Nicolas
(guitare)
-Edouard
(guitare)
-Matthieu Pichard
(basse)
-Tom
(batterie)
TRACKLIST
1) Demiurge
2) The Milgram Whore
3) Body Bones
4) Name Us Defective
5) Penance
6) Cold as Dead
7) Maggots on Candies
8) Connivances
9) Rictus
DISCOGRAPHIE
Le discours promotionnel est une arme à double tranchant. Vous pouvez annoncer monts et merveilles et attirer du coup l’oreille du badaud distrait en mal de sensation forte. C’est toujours ça de gagné et signe que votre recherche d’exposition a pris. Seulement le retour de bâton veille au coin si jamais les espoirs démesurés sont douchés par un résultat ne serait-ce que décevant eu égard aux espérances soulevées. Donc forcément, annoncer du Behemoth, du Decapitated et du Hypocrisy, c’est déjà se mettre dans la difficulté tant les trois groupes dans leur style sont difficilement imitables.
War Inside va malheureusement vérifier l’adage immédiatement, double tranchant. Car son black death metal générique ne supporte pas du tout la comparaison avec les trois monstres pré-cités. Ni de près ni de loin en fait. Attention, n’y voyez pas une bouse infâme car War Inside n’est pas audiblement odieux. Il est simplement moyen. Et la moyenne a tendance à laisser dans un état d’apathie généralisée jamais d'heureux augure pour l’appréciation de la musique. Dès le départ le riff black couplé à une batterie survitaminée et un chant oscillant entre black et death fait faible impression. Déjà entendu. La suite s’avère de manière décevante du même calibre. Riffs faciles, batterie sans grande imagination, chant à l’avenant (pourtant il s’agit du hurleur en chef de Regarde les hommes tomber a priori).
La curiosité initiale s’est rapidement muée en déception. Dans notre for intérieur cependant, la mansuétude veut s’enraciner. Le groupe n’a pas demandé à être évalué au niveau de ses très glorieux aînés, le discours promo l’a ainsi mis en avant. Pourtant, que faire ? Mettre de côté nos a priori. Soit. En les laissant sur le bas-côté nous avançons un peu. Black death générique. Un son de gratte froid comme du black ponctué de gros riff gras death, une batterie toujours prévisible et rapide. Finalement rien ne change. Le tableau dépeint ne brosse rien dans le sens du poil, et c’est la queue entre les jambes que l’album se termine. Il sera passé anonymement dans les cages à miel et avec désespoir on se surprend à le conseiller uniquement aux fanatiques dépendants en manque de black death.
Seulement cette mode des années 2000 est passée en 2016. Et War Inside semble furieusement en retard tant dans l’actualité que dans le talent de composition. Ne vous méprenez pas, l’ensemble est solide, bien exécuté. Seulement il est creux et sans personnalité. Moyen donc.