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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Þorbjörn Steingrímsson
(chant+guitare)

-Nökkvi G. Gylfason
(guitare)

-Ævar Örn Sigurðsson
(basse)

-Stefán Ari Stefánsson
(batterie)

TRACKLIST

1) Utopian Warfare
2) Spewing Gloom
3) The Syringe Dance
4) World
5) Empire
6) The Earth Inhaled
7) Unortheta

DISCOGRAPHIE

Unortheta (2016)

Zhrine - Unortheta
(2016) - death metal black metal atmo, "post" sur les bords - Label : Season Of Mist



À côté des relations connues et médiatisées entre pays – la réconciliation franco-allemande, l’Entente Cordiale…, il existe un tissu de liens occultes et parfois surprenants. « De Paris à San Francisco » chante Samael sur "On Earth". Très bien. Mais en matière de metal extrême, « de Paris à Reykjavik » aurait été plus approprié.

Aussi improbable que cela puisse paraître, il existe une filiation dans le sens Sud-Nord (et non pas Nord-Sud) entre la France et la violence musicale émergente du pays des geysers. Une violence grise et, curieusement assez urbaine, qui trouve une expression superbe dans la première œuvre de Misþyrming ou dans le travail de Svartidauði. Une violence qui se fait écho d’un certain courant black / death grinçant venant de chez nous, courant que les anciens de Deathspell Omega ont commencé à faire circuler avant que des groupes comme Aosoth se chargent de prendre le relais. La première œuvre de Zhrine s’inscrit dans ce cadre gris sombre où growls et blasts se marient avec guitares dissonantes et, dans le cas de ce groupe, passages atmosphériques confinant presque au post-rock. Moins constamment furieux que Misþyrming, les nouveaux venus la jouent sobre tout au long de cet Unortheta où la violence pure n’est délivrée que par doses. Des doses certes généreuses, mais des doses quand même.
Le reste du temps, le quartet islandais insiste plus sur la mise en place d’une ambiance froide et douloureuse, presque industrielle, où l’on sent plus la rouille et le doute engendré par le monde des humains que l’appel des étendues sauvages - "World" en est une belle illustration. Si "Utopian Warfare" et "Empire" sont tout de même de sacrés moments de furie, si "The Syringe Dance" verse ponctuellement dans le death US brutal des groupes dont le nom finit en « -tion », les autres titres se veulent globalement plus mesurés, même si la ressemblance avec les groupes cités auparavant est incontestable. Cette mesure est à la fois la grande force et la seule faiblesse de l’album : elle lui donne une cohérence absolue, mais elle lui enlève ce surplus de folie qui peut émaner d’un Söngvar elds og óreiðu ou d’un III - pas d’outros suprenantes comme chez Misþyrming, pas d’outrance totale. "Unortheta" conclut l’album d’une manière presque mélodique, en tout cas mélancolique, et l’on note dans l’accent de la voix perçante des relents de Neurosis qui, en fin de compte, ne jurent pas dans le décor bien déprimant que nous dépeignent les artistes nordiques.


Unortheta est un excellent album, d’une cohésion parfaite, très proche des œuvres d’autres nouveaux venus islandais et de celles de vieux routiers français. Zhrine pourrait être néanmoins vu comme l’enfant sage et pudique de la bande, sachant parfois se retenir quand les autres hurlent et montrent leurs tripes en permanence. Avantage ou inconvénient ? À chacun de se faire son idée sur la question.


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